13 juin 2001

Non-lottery picks mock draft : The 21st Pick and The Hornets of New Orleans (part.2)

[suite de la seconde partie]


---Quels joueurs sont-ils donc susceptibles d’apporter la plus grande valeur ajoutée aux Hornets dans le contexte Chris Paul ? Les shooteurs viennent à l’esprit immédiatement à peine la question formulée. On pourrait trouver dans la file d’attente le longiligne fiston d’un ancien pensionnaire du championnat de France prénommé Darren, Austin Daye (voir 15th pick, Detroit), Sam Young qui rappelle un peu James Posey (voir 16th pick, Chicago), Chase Budinger (idem), Marcus Thornton ou Wayne Ellington (voir 19th pick, Atlanta). Les trois derniers cités collent mieux à la configuration actuelle de l’effectif car chacun d’eux est un poste 2, ou peut jouer à ce poste dans le cas de Budinger, poste qui s’affiche comme étant le moins solide du roster.

---Mais bon, rien de transcendant pour l’avenir de Chris Paul, à part Daye peut-être qui sous la baguette du All-Star néo-orléanais pourrait se muer en un espèce de Dirk Nowitzki du pauvre. C’est une perspective prometteuse mais il reste pas mal de chemin à faire au sophomore de Gonzaga (en photo) avant d’être en mesure de réaliser cette promesse. Et puis, sera-t-il encore disponible ?

---On pourrait penser en voyant Tyson Chandler que les joueurs très athlétiques peuvent être à l’instar des shooteurs, parfaitement exploités par le maître à jouer des Hornets. Mais leur coéquipier Julian Wright, aussi talentueux et athlétique soit-il, n’a jamais pu trouver sa place dans le jeu Chris Paulien. Celui qui fut un peu trop rapidement comparé à Boris Diaw, semble avoir toute les peines du monde à savoir ce qu’il doit faire sur un terrain, serait-ce là la raison de sa mésentente basketballistique avec Chris Paul ? Pour que l’alchimie se fasse, le joueur athlétique doit-il à la fois être athlétique et avoir un excellent jeu sans ballon ?

---Tyson Chandler, lui n’a pas besoin de jeu sans ballon mais c’est un pivot. Il est toujours à proximité du cercle et il n’a qu’à attendre que la défense intérieure se décide à stopper les pénétrations de Chris Paul pour être libérer et claquer son dunk après la dime de son génial pourvoyeur. Néanmoins, pourquoi n’en est-il pas de même avec l’intérieur mobile et athlétique qu’est Hilton Armstrong ? En réalité, je ne vois aucun autre Hornet que Chandler qui combine parfaitement ses qualités athlétiques avec le génie de Chris Paul. Alors, quelle est la formule pour réitérer un autre one-two punch de la portée du combo Paul/Chandler ?

---Et si on reprenait la même avec un plus grand potentiel offensif ? BJ Mullens est à l’image de Tyson Chandler, grand (2,13 m), très athlétique et agile. Sauf que lui se prévaut en plus d’un instinct de scoreur très développé. L’adéquation entre Mullens et Paul semble parfaite, Mullens apparaissant être capable de convertir en points chaque bon ballon que lui donnerait Paul (ce qui n’est pas forcément le cas de Chandler), tandis que le travail du meneur permettrait de combler les difficultés du jeune centre à marquer par ses seuls moyens.

---Toutefois, on ne peut pas vraiment présumer de cette alchimie avant d’avant d’avoir vu l’association des deux joueurs à l’œuvre. De plus, Chandler apporte sa force défensive et sa qualité de rebondeur (enfin normalement), ce que ne pourra pas tout à fait faire Mullens. Donc si la combinaison Paul/Mullens ne fonctionne pas, la sélection de Mullens ne sera pas plus qu’un coup d’épée dans l’eau, sauf développement impressionnant (et rapide) du jeune intérieur. Le pari vaut peut-être malgré tout le coup d’être tenter. Le talent de Chris Paul et la présence des shooteurs comme Stojakovic, Posey ou Peterson devrait offrir au jeune homme suffisamment d’espaces et de déséquilibres de la défense adverse pour enfiler quelques paniers faciles tandis son association avec Chandler pourrait compenser son incompétence défensive en attendant que ce grand dadais progresse de ce côté du terrain. La grande force de ce choix c’est qu’à terme, Mullens et Paul pourraient former la colonne vertébrale de la franchise et cela pour un bon moment.

---BJ Mullens constitue certainement avec Austin Daye et Jeff Teague le meilleur rapport entre le talent pur ou plutôt la perspective de devenir un joueur d’impact, et l’éventualité d’être disponible au moment du 21ème choix de draft. Néanmoins, ce n’est pas parce que la possibilité que l’un d’eux soit encore disponible existe que cela sera forcément le cas. Ensuite, chacun de ces choix présentent un certains nombres de risques, ce qui explique pourquoi ils pourraient ne pas être sélectionnés dans les vingt premiers choix.

---Il y a peut-être un joueur qui pourrait les concurrencer sérieusement et que j’ai déjà cité un peu avant, c’est Chase Budinger (voir 16th pick, Chicago). J’ai déjà expliqué qu’en théorie, Chris Paul pourrait grandement tirer parti des joueurs aux qualités athlétiques au-dessus de la moyenne mais qu’en pratique, on a rarement pu voir ce genre de chose se réaliser, notamment dans le cas des extérieurs avec Julian Wright. Budinger est lui aussi un extérieur très athlétique mais à la différence de Wright, il dispose d’un vrai jeu sans ballon, cultivé par un QI basket au-dessus de la moyenne. Dès lors, on peut penser que le joueur d’Arizona pourrait réciproquement exploiter la vision de jeu et le talent de passeur de Paul pour trouver les positions qui lui permettraient d’utiliser ses qualités athlétiques et de remplir la colonne « assists » de son meneur.

---L’expérience Budinger mérite d’autant plus d’être tentée que si l’équivalent de la relation Paul/Chandler ne s’opère pas avec l’ancien Wildcat, l’arrière-ailier restera une addition tout-à-fait appréciable puisqu’il peut renforcer un poste faible (le poste 2) tout en apportant son talent de shooteur dont New Orleans tirerait un grand bénéfice comme je l’ai expliqué un peu avant. De plus, sa venue n’aurait pas pour conséquences directes de modifier la configuration de l’équipe ce qui reste toujours un peu périlleux.

---Il y a un autre type de joueur qui ferait du bien aux Hornets, peut-être même au point d’être décisif : les pétards ambulants en sortie de banc. J’en ai déjà un peu parlé lorsqu’il était question de Jeff Teague. Un tel joueur utilisé par séquences peut casser la dynamique de jeu un peu prévisible des Hornets (Chris Paul étant l’entier dépositaire du jeu, les défenses savent que c’est de lui que partira l’attaque et qu’il tentera de faire la différence en cherchant la dernière passe ou l’action individuelle) et sortir le collectif d’une impasse.

---D’ailleurs, c’est avec un joueur comme ça que New Orleans avait semé la panique dans toute la conférence Ouest l’année précédente. Sauf que cette saison, Jannero Pargo -puisque c’était de lui qu’il s’agissait- a troqué son maillot turquoise contre un petit paquet de dollars russes. Cette draft est l’occasion de subvenir à ce manque avec Jeff Teague, donc (même s’il n’est pas tout à fait le genre de joueur à se contenter de jouer par séquences), mais aussi Patrick Mills. L’Australien possède plusieurs défauts qui l’empêchent pour l’instant de prétendre à une place dans le starting five mais rien ne s’oppose à ce qu’il se glisse dès maintenant dans le rôle de pétard ambulant en sortie de banc. On pourrait renâcler à l’utiliser ainsi à cause de sa petite taille (1,83 m) qui rend difficile l’idée de l’associer à Chris Paul mais si on a pu voir Jose Juan Barea (1,80 m) être aligné aux côtés de Jason Kidd avec les Mavs, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas en faire de même avec Mills.


Ce que je ferais :

1) Austin Daye serait mon premier choix si par un avé maria il serait encore sans club lorsque viendrait mon tour. Si c’est effectivement le cas, ça va pick-and-roller dans les chaumières !

2) Je sélectionne BJ Mullens et programme des sessions de travail journalières avec Chris Paul et Tyson Chandler jusqu’à la fin de sa vie.

3) Jeff Teague ou Patrick Mills ? Je pense plutôt à Mills, son énergie devrait faire du bien en sortie de banc et j’ai du mal à imaginer Teague et Paul jouer sans se limiter l’un l’autre (mais peut-être que je me goure et rate une opportunité démente).

4) Chase Budinger, c’est le choix le moins risqué et il pourrait quand même rapporter une grosse plus value. Au pire, il ne sera qu’un efficace spot-up shooteur de plus ; au mieux le lieutenant de CP3.

5) On se rabat sur les shooteurs. Sam Young n’est pas une option valable car il ne peut pas jouer arrière et qu’il ferait doublon avec James Posey. Wayne Ellington ou Marcus Thornton ? Thornton parce qu’il est meilleur défenseur et qu’il formerait un backcourt défensif intéressant avec Chris « Carlton Banks » Paul. Mais le choix reste ouvert.

StillBallin
Et vous, que feriez-vous?

2 commentaires:

Vizu&co a dit…

J'opterai pour Mills!

Cette équipe a un style, mais un style qui ne peut pas être viable toute une saison. Il leur faut absolument un arrière qui va leur apporter autre chose, de la folie, des pénétrations! Un joueur qui va provoquer des fautes et fatiguer le meneur adverse.
Le jeu posé, c'est une bonne chose mais il faut parfois une étincelle!

Sinon faudrait aussi qu'ils durcissent leur défense quitte à sacrifier Peja! Franchement, offensivement, les mecs se fatiguent pas trop, CP3 fait tout le boulot! Alors faudrait peut-être avoir un style encore plus aggressif!

StillBallin a dit…

Ouep, bon choix. Peut-être l'addition la plus décisive.

Derrière Peja y'a quand même Posey qui n'est pas difficile à bouger en défense. Mais je suis assez d'accord avec le besoin d'agressivité ou au moins d'énergie (Tyson Chandler apporte ce genre de chose quand il est bien luné, ce qui n'a pas forcément été souvent le cas cette année).