With the 21st pick,
Ce choix me laisse un petit peu perplexe. Il est vrai que les Nets ont décidé de construire l’équipe parfaite pour accueillir Lebron James (en été 2010) et que Ryan Anderson correspond parfaitement au type de joueur dont le jeu se combine à merveille avec celui de l’actuel taulier de Cleveland. En effet, un 4 fort en périphérie devrait obliger les défenses à s’écarter et à offrir leurs courants d’air à Lebron « boeing 747 » James.
L’idée est de forcer les défenses à choisir entre la menace extérieure et le danger de pénétration du Nets’ dream.
Seulement, New Jersey possède déjà dans ses rangs Jianlian Yi qui partage ce profil d’intérieur shooteur et qui est bien plus talentueux qu’Anderson. Pourquoi ne pas en avoir deux, me direz-vous. Certes mais à ce moment-là, pourquoi ne pas sélectionner Donte Greene qui présente aussi ce même profil mais qui est plus doué et possède un plus grand potentiel que l’ancien universitaire californien.
Cependant, si les Nets recherchait un vrai joueur d’équipe, Anderson est le bon choix. Son intelligence et sa vision de jeu en font le parfait joueur d’équipe tandis que Greene, lui, est assez individualiste et sélection de shoot laisse à désirer (cela explique qu’il ne soit considéré que comme un joueur de deuxième partie de premier tour), ce qui risquerait de parasiter le jeu que voudront mettre en place les Nets une fois que James aura revêtu le maillot de East Rutherford.
Les Nets ont préféré prendre un joueur qui se fondrait parfaitement dans le collectif plutôt qu’un vrai scoreur comme Greene. Ce choix aurait pu être discuté, Greene pouvant devenir un vrai soutien pour LBJ, si New Jersey ne possédait pas déjà dans son effectif un élément du calibre de Yi.
Néanmoins et même si le choix Anderson se justifie, je pense qu’avec un 21ème choix, New Jersey aurait pu récupérer un meilleur élément, quitte à l’échanger après coup pour récupérer Ryan Anderson et un autre rookie intéressant.
With the 22nd pick, Orlando Magic select Courtney Lee
Le plan de jeu d’Orlando est simple: aligner le plus de shooteurs que possible aux côtés de Dwight Howard afin d’écarter les défenses aux maximum et de lui laisser le champ libre pour détruire son vis-à-vis direct et l’arceau d’un même mouvement.
Ainsi, le choix du senior de Western Kentucky se justifie parfaitement. Son adresse diabolique, sa maturité et son intelligence devrait faire de lui le parfait sniper embusqué que n’a jamais pu être J.J. Redick.
On peut malgré tout se demander si Orlando n’aurait pas mieux fait de prendre un intérieur afin de seconder Howard que ce soit à ses côtés ou lorsque Superman est sur le banc. En effet, il est souvent demander à Howard de tenir seul la raquette et cela des deux côtés du terrain. Or, il ne peut pas le faire pendant tout un match sans s’éparpiller et donc devenir moins productif, et son unique présence dans la peinture peut parfois paraître un peu légère face à certaines franchises plus équipés en Caterpillar.
Ainsi, un joueur athlétique, bondissant, vif et bon défenseur aurait été un atout précieux, notamment lorsque la bataille sous le cercle s’élève d’un cran. D’ailleurs, lorsque que l’on jetait un œil sur les listes des inscrits à la draft, on pouvait remarquer des joueurs dont le nom n’avait pas encore été rayé comme Darrell Arthur, DJ White ou encore Joey Dorsey et qui aurait efficacement endossé ce costume (avec un peu de audace, les dirigeants floridien aurait pu prendre le très doué Arthur pour essayer de monter un deal afin de récupérer les moins côtés Lee et Dorsey ou White).
Quoiqu’il en soit, la venue de Courtney Lee rend Orlando encore plus dangereux et il faudra absolument bloquer Howard et espérer que la réussite leur fasse la tronche pour espérer les vaincre cette année.
With the 23rd pick, Utah Jazz select Kosta Koufos
Utah devait être tout content de voir Koufos encore disponible à ce stade de la draft. L’effectif mormon est plus ou moins complet sauf qu’il manquait peut-être un vrai pivot pour soutenir les petits powers Boozer et Millsap, et Mehmet le-grand-qui-se-plante-toujours-derrière-la-ligne-à-trois-points Okur.
C’est désormais chose faite avec l’américano-grec.
Grand (
Si Koufos arrive à devenir un vrai danger au poste et à s’attirer la confiance de l’exigeant meneur-star, Deron Williams, la diversité offensive des Jazz alliée à leur habituelle discipline va les rendre très difficile à arrêter.
Un petit aparté pour dire que Koufos a passé son année freshman dans l’université d’Ohio State où il a pris la place du numéro 1 de draft 2007, Greg Oden et auquel succèdera le très prometteur pivot star lycéen, BJ Mullens (top 4 des mocks draft 2009). De quoi faire d’Ohio State un sérieux concurrent à Georgetown pour le titre de formateur de pivot d’élite (je vois déjà dans dix ans un article opposant les plus beaux produits des deux universités : Oden, Koufos et Mullens Vs Ewing, Mutombo et Mourning).
With the 24th pick, Seattle Supersonics select Serge Ibaka
Ils adorent jouer aux imbéciles ou c’est leur vraie nature ?
Après les échecs des intérieurs à fort potentiel que sont Robert Swift, Johan Petro et Saer Sene (échecs relatifs, Petro a montré des choses et ces trois-là sont encore jeunes et peuvent encore exploser), on pourrait penser que Seattle (Oklahoma ? Oh et puis je vous laisse faire la conversion) avait compris la leçon. Apparemment, non.
En plus, Ibaka les avait prévenu, il a signé un contrat sur plusieurs années (4, je crois) et il n’intégrera
Reprenons le plan du GM des Sonics : assembler une escouade de joueurs spécialisés et complémentaires, chacun excellant dans son domaine afin de créer l’entité la plus complète et efficace possible. Les premières pièces du puzzle sont déjà en place : le créateur all-around player (Jeff Green), l’annihilateur d’attaque capable de percer les défenses (Russell Westbrook) et bien sûr le scoreur implacable, le go-to-guy sur lequel toute l’équipe devrait pouvoir se reposer, (Durant). Que manque-t-il ? Un intérieur dont la dimension athlétique lui permettrait de dominer la raquette, notamment en défense. Serge Ibaka? Bingo. Extrêmement athlétique (trop d’envergure, trop vertical, trop mobile), son potentiel offensif et surtout défensif en ont fait baver tellement que certains ont souffert d’une dangereuse déshydratation.
Oui, mais des monstres physiques au potentiel démesuré, Seattle en a ! (C’est ce que j’ai dit au début) Seulement, la raison qui me fait dire que c’est peut-être bien joué, c’est que Ibaka restera encore quelques années en Espagne pour parfaire son métier avant de débouler fin prêt dans le grand cirque américain.
Tout d’abord, cela montre que le Congolais est intelligent et qu’il est conscient de son niveau actuel (connaître son vrai niveau est indispensable pour progresser efficacement). Un bon point pour lui.
Ensuite, les Sonics (je ne dirais Thunders que quand j’aurais vu les maillots) ne sont pas pressés et au lieu de se servir sans conviction parmi les joueurs qui restent, ils prennent un jeune qui est potentiellement un futur lottery pick en sachant qu’il restera dans son club formateur, lequel est l’endroit le plus propice à sa progression (beaucoup plus qu’à Seattle en tous cas).
C’est un peu comme si Houston avait drafté Hakeem Olajuwon trois ans avant sa sortie de fac et qu’ils l’avaient laissé parfaire ses gammes en NCAA avant de poser le maillot texan sur ses épaules.
Evidemment, rien ne dit qu’Ibaka ira au bout de son potentiel mais il a certainement choisi la meilleure voie pour y parvenir. Ensuite, nous pourrons laisser Seattle récolter les fruits de sa patience sachant qu’à ce moment-là, Durant & Co seront certainement prêt pour faire cracher les dents de ceux qui se moquaient d’eux jusque-là.
With the 25th pick, Houston Rockets select Nicolas Batum
N’ayant pas vraiment de besoin précis, les Rockets n’avaient qu’à se renforcer en prenant le joueur le plus talentueux encore disponible.
La capacité de création, l’altruisme et la vision de jeu de Batum devrait être une jolie addition et il pourrait peut-être faire le lien entre les deux stars, Yao et McGrady.
Cependant, Houston n’est pas forcément la meilleure destination pour Batum, ne serait-ce parce que T-Mac navigue souvent et pendant de longues minutes sur les postes 2 et 3 (ceux du français) et que le reste du temps de jeu est partagée entre le précieux Battier et les dynamiteurs Luther Head et Bobby Jackson (et désormais Brent Barry).
D’ailleurs et de manière générale l’effectif texan ne compte que peu de place pour un rookie, plus encore sur les postes 2 et 3 qui restent les plus chargés.
De plus, Batum ne peut avoir d’impact sur le jeu qu’en participant activement aux offensives de son équipe or, avec Yao et surtout McGrady, les Rockets ne pourront certainement pas lui offrir cette possibilité.
Alors pourquoi prendre le manceau ? A moins que…
Ah ouais, ils sont malins les Rockets. Ils savaient que San Antonio et Portland, les picks qui sont juste derrière eux, mourraient d’envie de sélectionner Batum. Du coup, Houston a mis la main sur l’objet de leur convoitise pour voir jusqu’où ces deux franchises étaient prêtes à aller pour récupérer le français (c’est pas joli, joli).
Et bien Portland est allé loin. Les Blazers ont lâché leur 27ème choix, qui n’est autre que Darrell Arthur, prévu dans le top 14 de la draft ainsi que leur 33ème choix avec lequel ils ont choisi celui qui est considéré par certains comme le meilleur défenseur de la promotion, Joey Dorsey. Voilà un bien joli coup.
Arthur est ultra-talentueux et viendra grandement renforcer une raquette déjà bien garnie avec Yao, Scola et Landry. La seule question qu’on peut se poser est est-ce qu’un joueur aussi doué qu’Arthur ne sera-t-il pas un peu bridé et sa progression freiné dans un secteur aussi dense ? D’un autre côté, la concurrence peut le pousser à se dépasser et donc à accélérer son évolution. Tout dépendra du caractère et de la capacité d’évolution du champion universitaire.
Beaucoup de monde aurait bien aimé mettre la main sur le bestial Joey Dorsey. Petit pour un intérieur, très limité techniquement, son extraordinaire combativité, sa défense et sa capacité à prendre des rebonds font de lui le genre de role player que tout le monde désire avoir dans son équipe. Plus encore dans les matches à enjeu.
Toutefois, Houston possède déjà un joueur de ce type en la personne du discret mais surprenant Carl Landry. Celui-ci étant en fin de contrat cet été, la sélection de Dorsey sonne-t-elle comme une volonté des Rockets de ne pas reconduire Landry ou est-elle simplement une opportunité qu’ils ont voulu saisir ?
Je ne sais pas quelles étaient les intentions de Houston, toujours est-il que les rumeurs envoyant Landry vers d’autres cieux sont de plus en plus insistantes.
Voilà un coup intéressant, notamment tactiquement. En effet, à l’image de ce qu’a fait Orlando, Houston pourra utiliser Greene (comparé à Rashard Lewis) en power afin que son talent à la périphérie aère la raquette et permette à Yao de s’amuser face à son vis-à-vis, alors privé de soutien défensif.
Greene permettra aussi à l’entraîneur des Rockets d’avoir une certaine souplesse dans l’utilisation de son effectif et de pouvoir disposer de plusieurs configurations différentes sur le parquet, notamment à l’intérieur. En effet, en plus de celle citée précédemment, Rick Adelman pourra opposer à ses adversaires un cinq de grande taille (Yao, Scola dans la raquette, Greene et T-Mac sur les ailes), rapide (Scola et Greene à l’intérieur), capable de s’écarter (idem) ou encore athlétique (Landry et Greene). Avec l’ancien de Syracuse, les Rockets disposeront de toute une gamme de solutions pour répondre aux différentes stratégies que proposeront leurs adversaires (et plus jamais nous entendrons le fameux « allo Houston, nous avons un problème »).
Au-delà de ces avantages stratégiques, Greene pourra apporter des points car Houston ne possède que deux véritables options offensives avec Yao et McGrady et qu’il est logiquement préférable de posséder plusieurs joueurs capables de marquer une quinzaine de points de temps en temps. Ainsi, au lieu de reposer le scoring sur un ou deux joueurs autres que les deux leaders, les Rockets éparpillent ce soutien offensif entre plusieurs joueurs: Alston, Scola, Jackson, Battier, Head et donc Greene. Cette répartition permet d’avoir toujours des joueurs capables de marquer même lorsque certains ne sont pas dans un bon jour. Notons que ceci est possible parce qu’il s’agit de joueurs dont les postes et les profils sont suffisamment différents pour éviter les embouteillages, souvent contre-productif.
En résumé, même si Darrell Arthur est considéré comme étant meilleur que Greene, celui s’adapte bien mieux à la configuration de Houston et son impact sur la franchise texane devrait surpasser son seul apport intrinsèque.
Les Rockets ont magnifiquement utilisé leur 25ème choix de draft, saisissant les opportunités qui leur ont été offertes et produisant des trésors de roublardise pour en tirer le maximum possible.
- Partie I, II, III & IV de l'article -
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