With the 11st pick, Indiana Pacers select Jerryd Bayless
Avec le départ d’O’Neal, Indiana est entré dans une nouvelle phase de son histoire. La reconstruction annoncée est déjà bien entamée avec la présence des excellents extérieurs Granger, Dunleavy et Ford. Seul leur secteur intérieur accuse un large déficit.
Cette carence aurait pu être en partie palliée par l’un des nombreux big men de qualité inscrits à la draft et encore disponibles.
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Toutefois, on peut comprendre que certains émettent des doutes quand à ce choix. En effet, pourquoi un joueur si doué a vu dix franchises lui fermer la porte sur le coin de la figure ? Et pourquoi prendre un combo-guard alors que les (énormes) besoins des Pacers se trouvent dans la peinture ?
En premier lieu, Bayless est un scoreur dans un corps de meneur. Beaucoup ont pensé que ses compétences pouvaient s’aligner sur son physique mais apparemment, les work-outs ont refroidi leurs ardeurs. De plus, cette cuvée 2008 est d’une grande profondeur ce qui a, petit à petit, repoussé le kid de l’Arizona jusqu’à la onzième place.
Ensuite, les Pacers n’ont pas pris Bayless parce qu’ils en avaient besoin mais parce qu’ils en avaient envie. En effet, étant en pleine reconstruction, Indiana se jette sur toutes les opportunités alléchantes qui passent sous leur nez et celle-ci était fourrée au nougat et enrobée de miel. De plus, les têtes pensantes de la franchise ne sont pas pressées, elles peuvent se permettre d’amasser tous les talents qui sont à leur portée et de réellement construire une équipe après coup.
Dès maintenant, Bayless peut devenir un vrai danger en sortie de banc, peut-être même au point de bousculer un peu les titulaires. Le futur rookie pourra aussi bénéficier du savoir de Tinsley et acquérir les compétences qu’exigent le poste de meneur (imaginez les dégâts que perpètrerait une rotation Dunleavy, Ford et Bayless, chacun jouant une trentaine de minutes par match avec Bayless qui ferait l’essuie-glace sur les deux postes arrières).
On peut aussi penser que devant cette occasion qui leur a été offerte, les dirigeants des Pacers ont décidé de changer leurs plans et de transférer un des joueurs de base de leur reconstruction (Dunleavy par exemple), préférant plutôt investir sur Bayless.
Par ailleurs, les Pacers ont reçu les droits du 17ème choix de draft lors du trade d’O’Neal, ce qui leur permettra encore de recruter un intérieur prometteur (nombreux dans cette draft). Ainsi, Indiana peu profiter de l’opportunité Bayless et répondre à leur besoin immédiat.
Indiana acquires Brandon Rush (13rd pick), Jarret Jack and Josh McRoberts from Portland in exchange for Jerryd Bayless and Ike Diogu.
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Avec Rush, Indiana se retrouve dans la même situation qu’avec Bayless, c'est-à-dire avec un rookie qui joue sur des postes où des titulaires difficilement déboulonnables (Granger et Dunleavy) sont déjà présents. Cela et son profil (polyvalent, excellent défenseur, bonne mentalité) me laisse croire que les Pacers veulent faire de lui le parfait soldat aux côtés de Granger et Dunleavy.
Il est vrai que le potentiel de l’ancien Jayhawk est plein de promesses mais la lenteur de sa progression depuis son année freshman et sa timidité font craindre que ce potentiel ne soit jamais concrétisé. Toutefois, pour les Pacers ce n’est que du positif. Dans le pire des cas, Rush ne progressera pas mais demeurera ce merveilleux 6ème homme, ce caporal de l’ombre indispensable à n’importe quel franchise player qui a soif de titres. Et dans l’hypothèse la plus favorable, Indiana comptera un nouveau All-Star dans ses rangs. Sympa.
Les Pacers sont gagnant sur tous les tableaux, néanmoins, on ne peut s’empêcher de penser que Bayless aurait été une meilleure addition, tout comme recruter un intérieur (Arthur, Koufos, Speights) aurait été plus pertinent. D’ailleurs, l’idée de prendre Bayless pour l’échanger contre le rookie souhaité et un pro chevronné est intelligente mais en l’occurrence, ils auraient certainement dû récupérer un meilleur joueur que Jarret Jack, d’autant plus que désormais, les Pacers présentent une surcharge pondérale sur leurs lignes arrières.
With the 12nd pick, Sacramento Kings select Jason Thompson
La surprise de la draft. Les Kings avaient besoin d’un intérieur, ils en ont pris un qui pouvait jouer ailier fort comme pivot, qui est doué de ses mains, versatile, grand et mobile. Alors pourquoi est-ce qu’on parle de surprise ?
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D’ailleurs, son inconsistance et ses absences de concentration sont des choses qu’on attend plus d’un freshman que d’un joueur ayant achevé sa formation universitaire. Enfin, son manque de puissance et de dureté risque de faire de lui un amuse-gueule pour des gars comme Howard ou Boozer.
Mais en réalité, ce qui surprend vraiment c’est que Sacto l’ait choisi lui, alors que d’autres intérieurs plus côtés étaient disponibles. En effet, on pense principalement à Darrell Arthur mais aussi au pivot Kosta Koufos ou au peut-être nouveau Al Jefferson, Mareese Speights.
Toutefois, la décision des dirigeants de Sacramento a été mûrement réfléchie et il serait idiot de penser tout de suite qu’ils ont répondu au genre d’impulsion irréfléchie et stupide à laquelle se collent les images des Kwame Brown, Robert Traylor, DeSagana Diop, Rafael Araujo ou autres spécimens du genre.
En effet, les Kings ont prouvé par le passé qu’ils avaient du nez en matière d’évaluation de potentiel. Lorsqu’ils ont sélectionné Kevin Martin à la 26ème place en 2004, certains observateurs avaient jugé qu’il avait été choisi beaucoup trop haut (comme quoi y’en a qui doivent bien fermer leur gueule en ce moment et qui ont dû brûler pas mal de papier portant leur nom en bas de page). On peut aussi ajouter la réussite de Fransisco Garcia (drafté en 23ème position en 2005) et celle de Beno Udrih qui se contentait de quelques miettes aux Spurs.
Jason Thompson est clairement un pari que fait la capitale de Californie et on va garder les yeux grands ouverts sur ce grand échalas pour voir si les dirigeants des Kings sont des génies ou des imbéciles (n’oublions pas d’attendre quelques années avant de nous prononcer, il y en a qui se sentaient encore sûr d’eux après l’année rookie de Kevin Martin).
With the 13rd pick, Portland TrailBlazers select Brandon Rush
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Notons quand même que Batum était leur première option avant qu’il ne soit la victime de la psychose ambiante qui règne autour des problèmes cardiaques des athlètes (les histoires de cœur sont toujours les plus compliquées).
Portland acquires Jerryd Bayless and Ike Diogu Brandon from Indiana in exchange for Brandon Rush (13rd pick), Jarret Jack and Josh McRoberts.
Les Blazers resteront toujours des hors-la-loi. Sauf que maintenant, ils jouent dans la cour des grands. Finis les conneries d’adolescents irréfléchis, les nuits passées au poste, les cautions à payer et les rires débiles dans une cave enfumée. Désormais, la franchise de l’Oregon porte des costumes de marque, salue les agents de police avec un petit sourire moqueur, compte son butin avec une trieuse et fait passer Dany Ocean ou Arsène Lupin pour des pickpockets de foire. Portland est maintenant devenu le genre de hustler dont rêvait Snoop Dogg quand il était gamin. Celui qui meurt riche et les cheveux blancs sans jamais avoir connu de séjour longue durée en prison.
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Bayless prendra la place de Jarret Jack sauf qu’il est bien plus talentueux que lui et qu’il pourra apporter une menace offensive supplémentaire et régulière aux côtés de Roy, Aldridge et peut-être Oden (voire Fernandez).
Il est vrai que Bayless n’est pas en mesure de driver une équipe mais cela ne dérange absolument pas Portland puisque Roy, lui, peut admirablement se charger de cette tâche. D’ailleurs, la ville de l’Oregon est la meilleure équipe dans laquelle aurait pu tomber l’éphémère Pacer car il pourra occuper le poste 1 sans avoir besoin de diriger son équipe, Roy pouvant aisément le faire depuis le poste 2. Ainsi, le jeune Jerryd n’aura pas besoin d’avoir à défendre sur l’arrière adverse qui sera la plupart du temps plus grand et plus puissant que lui. Portland est peut-être la seule équipe qui possède cette configuration particulière si idéale pour Bayless.
L’effectif des Blazers était déjà prometteur, il est désormais à tomber par terre. De plus, Bayless offrira une dimension supplémentaire aux rouges et noirs en apportant sa capacité de percussion et sa force de pénétration que le seul Brandon Roy pouvait amener cette saison.
With the 14th pick, Golden State Warriors select Anthony Randolph
Ce choix a été effectué avant que Baron Davis ne déménage un peu plus au Sud mais cela ne change pas grand- chose car les bons meneurs de cette draft ont déjà trouvé preneur.
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En effet, cette année Don Nelson avait préféré mettre Mike Piétrus (un arrière ailier) en power forward plutôt que le prometteur rookie Brandan Wright (qui avait montré de belles choses lors de ses rares apparitions sur le parquet).
Cependant, ce choix me paraît plutôt judicieux. D’abord, Randolph est le plus gros potentiel restant. Ensuite, l’ancien de LSU n’est clairement pas prêt pour la NBA et aura besoin de temps pour s’imposer. Or justement, les Warriors n’en n’ont pas besoin dans l’immédiat puisque Jackson et Harrington sont présents (et prennent déjà beaucoup de place).
Ensuite, la formule attaque à outrance sauce folie et trois points incarnée par Davis, Jackson et Harrington a trouvé ses limites cette année et on peut penser que des choses vont bientôt changer dans la baie d’Oakland.
D’ailleurs, si l’on enlève les vétérans, Golden State arbore une équipe composée de Monta Ellis, Anthony Randolph, Brandan Wright et Andris Biedrins. Quatre joueurs très jeunes et monstrueusement prometteurs à qui il ne manquerait qu’un meneur et du temps avant de faire regretter le bon vieux temps aux anciens.
Evidemment, il n’y a aucune certitude quant à la réalisation de ce futur mais il n’est pas interdit de rêver, surtout depuis un certain premier tour de play-offs 2007.
With the 15th pick, Phoenix Suns select Robin Lopez
Depuis qu’il a décidé de transférer Marion contre O’Neal et de ne pas retenir D’Antoni, les décisions de Steve Kerr, le GM des Suns, sont disséquées au scalpel Bic et analysées au microscope ESPN.
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Robin Lopez correspond parfaitement à cette idée de rationalisation et d’équilibrage de l’effectif que veut instaurer Kerr. Lopez est le parfait complément d’O’Neal, Stoudemire et Diaw dans la raquette et il apportera ce que les trois joueurs précités ne font qu’imparfaitement : de la défense et de la combativité.
Par ailleurs, Lopez possède aussi un potentiel intéressant et il pourrait peut-être suivre la voie tracée par Marc Gasol qui avant de devenir le MVP de la liga espagnole était considéré comme un élément de devoir utile mais frustre et possédant un talent limité. Et puis avec O’Neal et Stoud, voire Diaw à l’entraînement, le petit Robin en prendra suffisamment dans la tête pour peut-être devenir l’un des meilleurs intérieurs de la ligue. Il n’aura pas vraiment le choix s’il veut survivre aux practices face à Big Cactus et Amare.
Article de StillBallin...
2 commentaires:
si on ajoute que les blazers récupèrent batum c plus un hold-up c de la concurrence déloyale ... choper 2 joueurs potentiellement top1O avec pas mieux que le pick 13 c complètement fou. et vraiment pr des peanuts en plus : jack était plus dans les plans, josh mcroberts c 0 alors que ike diogu est pas un joueur dégueu et devré mettr du muscl dan la rakette. bref joli coup. par contre indiana ...
C'est clair, Portland a trop assuré, et Diogu flinguait avant sa blessure de début de saison dernière.
Pour Indiana, Bayless n'est pas le genre de joueur dont raffole O'Brien, il préfère les shooteurs aux slashers, et avec Granger & Dunleavy il faut un passeur, donc si Bayless ne fait pas l'affaire autant tenter le coup de prendre un joueur qui a le profil du jeu de l'équipe.
Rush plane totalement, mais il espère devenir le nouveau Reggie Miller, lui qui n'osait pas s'imposer offensivement en 4 ans d'université...
Enfin on verra, les trades sont loin d'être finis, le bilan se fera dans 3 mois.
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