Freshmen'09: One More Year, Kids ! Part.8: Les autres (suite et fin)

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(début de l'article)


Kemba Walker (Connecticut), né en 1990, 1m83, 81 kg
Point Guard

---Utilisé en sortie de banc, derrière le réputé meneur senior, AJ Price, Kemba Walker (en photo) a fait quelques sorties de grand calibre comme ses 23 points contre Missouri en quart de finale du March Madness, qui l’ont définitivement épinglé sur le tableau des scouts NBA. Le Huskie est un spécialiste pour glisser son mètre quatre-vingt trois jusqu’au panier et scorer ou ressortir la balle pour un partenaire. La vitesse est à la base de son jeu mais c’est aussi un joueur intelligent et excellent défenseur.

---Il devrait trouver une place de titulaire à la rentrée et aura l’occasion de montrer qu’il peut conduire une équipe avec succès. Reste à travailler son shoot et à effacer sa piteuse performance lors de l’élimination de Connecticut au tournoi en NCAA.


William Buford (Ohio State), 1,95 m, 84 kg
Shooting Guard

---J’ai eu un peu de mal pour trouver des infos sur ce joueur, mais ce dont je suis sûr, c’est qu’on verra cet arrière raffiné gambader autour des lignes à trois points de la NBA d’ici peu de temps. Considéré comme l’un des tous bons arrières shooteurs fraîchement sorti du lycée, il a poursuivi en s’installant confortablement dans le cinq titulaire dans la très solide fac d’Ohio State avec un rendement plutôt coquet pour sa première année : 11,3 pts à 44,8 % (36,1 % à 3 pts et 84,9 % aux lancers francs), second meilleur scoreur de son équipe.

---D’après ce que j’ai glané ici et là, Buford est un arrière dans la plus pure tradition, disposant d’un shoot d’une grande élégance et de toute la panoplie qui va avec (trois points, mi-distance, sur réception d’une passe, mi-distance), offrant ainsi beaucoup de solutions offensives à son équipe.

---Le talent de Buford s’exprime surtout en attaque…en fait, seulement en attaque. Ce n’est pas que la défense ne l’intéresse pas vraiment, c’est juste qu’il ne sait pas comment défendre. Il faut dire que comme nous l’explique son coéquipier et leader d’Ohio State, Evan Turner (retenez ce nom), avant d’entrer à l’université et avec son talent offensif, le gracieux shooteur n’avait jamais véritablement eu à défendre (culture/système américain, quand tu nous tiens…). Mais Buford sait ce qu’il lui reste à faire et il aura au moins toute la saison prochaine pour le faire.

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---Voilà qui conclue notre périple d’observation de cette classe 2009 des freshmen, bien moins éblouissante que celle à laquelle elle succède mais prometteuse malgré tout. Cette fois, c’est peut-être le temps qui sera leur meilleur allié. Mais je ne peux pas vous laisser comme ça sans lâcher quelques mots sur la prochaine classe de freshmen.

---L’an prochain, beaucoup d’adolescents encore voutés et les yeux en permanence fixés au sol vont faire leur entrée en NCAA et commettre les premiers éclats de leur carrière avant de poser leurs manettes arcades pour se fritter pour de vrai en NBA. Quelques big men bien intéressants vont tenter de faire leur loi dans ce nouveau territoire à commencer par Derrick Favors (2,06 m, Power Forward), ici en photo, dont les qualités athlétiques ont littéralement marché sur la compétition lycéenne et que vous pourrez voir du côté de Georgia Tech. Outrageusement dominant en high school, il est considéré comme le meilleur intérieur à faire son entrée en NCAA.

---Derrière lui, on trouve un autre power à peine plus grand et bien plus technique (au point que certains le voit au poste 3) mais aussi beaucoup plus fin. Il s’agit de John Henson (2,09 m, Power Forward) qui portera le ciel et blanc de North Carolina. Il ne faudra pas non plus oublier DeMarcus Cousins (2,09 m, Power Forward/Center) qui va rejoindre Kentucky et son effectif de malade drivé par l’excellent coach John Calipari. Lui aussi très bien doté physiquement, il est capable de faire mal dans la raquette mais aussi dans le périmètre. Par contre, son manque de dureté et de concentration rappelle un peu trop Eddy Curry aux dires de certains, pour qu’on ne s’inquiète pas.

---Les Wildcats rencontreront quand même quelques traquenards sur leur route dont l'un d'eux pourrait bien être Kansas puisque Xavier Henry (1,99 m, Shooting Guard) est venu se greffer à la puissante charpente des Jayhawks composé du meneur scoreur Sherron Collins et du pivot Cole Aldrich qui est annoncé dans le top 10 de la draft 2010. Avec un physique déjà taillé pour la NBA (voire la NFL) et un shoot qui a la fâcheuse tendance à faire mouche, le futur freshman ne sera pas bon à croiser sur un parquet, tout comme les Jayhawks. Avery Bradley (1,90 m, Shooting Guard/Point Guard) tentera de s’opposer à lui avec l’université du Texas. Aussi fort en attaque qu’en défense, certains le voient ne faire qu’une année en NCAA. Reste quand même à travailler son tir à trois points et à éteindre les doutes sur sa capacité à jouer meneur. Il y en a un qui est un vrai meneur, un vrai de vrai, c’est Abdul Gaddy (1,90 m, Point Guard). Le futur joueur de Washington, l’ancienne fac de Brandon Roy, possède un magnifique feeling pour le jeu et une véritable capacité de création. Etant plus jeune que tous les autres, son potentiel en fait baver plus d’un. Pas encore un scoreur de grand calibre, il y en a qui risque de faire des crises d’apoplexie s’il le devient.

---Malgré tout le talent des deux joueurs cités à l’instant, c’est un autre meneur qui vole tous les soupirs. John Wall (1,91 m, Point Guard). Clairement le meilleur joueur sorti de high school cet été, il est le genre de joueur à faire naître les rêves les plus fous pour tous ceux qui gravitent autour de la planète basket. Forçant la comparaison avec Derrick Rose, il est très rapide, très athlétique, exceptionnel pour attaquer le panier mais aussi doté d’une jolie vision de jeu, d’une solide qualité de passe et d’une attitude prometteuse. Même sa faiblesse au shoot rappelle le meneur de Chicago.

---Actuellement, Wall n’a pas encore décidé quelle fac aura la joie de l’accueillir. Beaucoup étaient en course, occasionnant un feuilleton médiatique NCAA qui a joliment succéder à la folie du March Madness mais apparemment, cela se jouera entre Kentucky (hé oui…) et Miami (surprenant mais intéressant). Une autre star est elle aussi au centre d’un tel feuilleton puisqu’il n’a lui aussi pas encore choisi son université. Sauf que pour Lance Stephenson (1,96 m, Shooting Guard), le feuilleton est à l’antenne depuis plus longtemps encore et n’est pas forcément un programme familial. Celui que l’on surnomme « Born Ready » (ça vous donne une idée de ce qui va suivre) fait parti de ces prodiges précoces qui en se faisant un nom sur les terrains New Yorkais, s’en est fait un dans le pays entier.

---Cet arrière au physique made in Lebron James est capable d’avaler les mètres qui le séparent du panier comme Homer Simpson ceux qui l’éloignent d’un doughnut. Bien trop puissant pour connaître une réelle résistance au lycée, sa dureté naturelle, taillé sur les playgrounds de Big Apple, termine le travail d’enfoncement des défenses adverses et d’entretien de sa légende. Au-delà de cette force-là, Stephenson transpire le talent.

---Malheureusement, le descriptif de « Born Ready » ne s’arrête pas là. Une attitude bien pourrie, un manque de maturité certain, un QI basket qui apparaît être à l’heure actuelle assez limité, une implication en défense totalement absente et un entourage plutôt gênant. Comme pour confirmer cela, beaucoup d’universités qui étaient sur lui se sont désistées, comme si son talent ne valait pas la tous les problèmes qu’il risque d’importer. Si je n’ai pas été assez claire, les paroles de ce journaliste américain le seront certainement assez : « Lance Stephenson est comme un top-model avec de l’herpès. Il a l’air génial de loin et tu ne peux pas t’empêcher de le regarder. Mais tu sais que si tu l’invites chez toi, tu risques de le regretter ». Au moment où j’écris ces lignes, Stephenson ne s’est toujours pas engagé dans une université.

---Dans la même famille, je voudrais Renardo Sidney (2,08 m, Power Forward). J’ai déjà eu l’occasion de toucher quelques mots à son sujet dans l’article sur DeMar DeRozan. Et bien les amis, il y a de nouveau. J’expliquais alors qu’elle aurait pu être l’impact de la venue à USC (University of South California, ancienne fac d’OJ Mayo) de cet intérieur ultra talentueux au physique de videur et aux doigts de dentelles mais au comportement suspect et à la mollesse éprouvée (la comparaison avec Zach Randolph est saisissante), sur la décision de DeRozan de rester ou pas à la fac. Ben vous pouvez balancer ce paragraphe car les deux parties se sont entendues pour casser l’engagement. Pas mal d’articles expliquent qu’USC trouvait finalement que Sidney représentait un trop grand risque pour son image déjà ternie par mal de rumeurs de pot-de-vin alors qu’elle est en pleine ascension depuis l’arrivée du coach, Tim Floyd. On y apprend aussi qu’UCLA s’était retiré de la course à la signature de Sidney pour les mêmes raisons. Finalement, l’intérieur a été parachuté à Mississippi State et il a intérêt à y cartonner s’il ne vaut pas passer sa carrière à courir le cachet dans chacun des quatre coins du monde.


---Bien évidemment, d’autres talentueux lycéens vont bruyamment tenter d’attirer l’attention sur les parquets NCAA la saison prochaine mais je leur laisse le soin de faire parler d’eux eux-même.

StillBallin

[Aussi dans la série "Freshman'09: One More Year, Kids !": DeMar DeRozan, Jrue Holiday, BJ Mullens, Tyreke Evans, Greg Monroe, Al-Farouq Aminu et Willie Warren.]