29 septembre 2011

La draft 2011 dans un coin de la tête (part. VI)

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---La vie de basketteur professionnelle est dure. Être drafté n'est pas une fin en soi, c'est même souvent le début des ennuis. Darius Morris par exemple, bien qu'il se soit présenté à la draft un peu trop tôt, a les outils pour s'imposer en NBA. Mais maintenant que les Lakers l'ont embarqué dans leur effectif, impossible de dire si pour lui, tomber dans cette équipe est une bonne chose ou une mauvaise. Au premier coup d’œil, on se dit que le jeune point guard sorti de Michigan aura l'opportunité de montrer ce qu'il sait faire. Les Angelinos joue sans un meneur classique qui dirige le jeu depuis un bail mais maintenant que Phil Jackson et son attaque en triangle ne tirent plus les ficelles, un tel meneur sera sans doute appelé à la barre. J'imagine en effet mal Mike Brown essayer de dégainer l'attaque en triangle à son tour maintenant qu'il est le nouveau maître des lieux. Ce système n'est pas à la portée de tout le monde et comme le poisson fugu, il faut en être un expert pour pouvoir le cuisiner si on ne veut pas envoyer tout le monde six pieds sous terre.

Darius Morris
---Voilà donc peut-être la chance de Morris. Los Angeles cherchera vraisemblablement à réorienter son jeu vers quelque chose de plus classique et aura a priori besoin d'un bon meneur vu que leur poste 1 n'est pas ce qu'il y a de plus fringuant. Derek Fisher doit être en train de se dire qu'il est trop vieux pour ces conneries et Steve Blake, décevant cette saison, n'est pas un solution à long terme. Le Wolverine et nouveau rookie de la franchise californienne a été recruté à une piteuse 41ème position mais il en a un peu plus sous le capot que ce que cette place le laisse deviner donc si Mike Brown regarde un peu plus loin que la saison qui vient, il lui donnera sa chance.

---Une chance empoisonnée bien sûr, on est à L.A. A l'instar du nouveau coach, installé aux commandes d'un bolide à la puissance de feu exceptionnelle mais extrêmement difficile à manœuvrer, le prochain meneur violet et or responsabilisé comme un meneur classique devra piloter une équipe habitué à jouer sans un meneur dirigiste depuis des lustres et dont l'esprit sera encore largement encombré des vestiges de l'attaque en triangle. Vous pensez, pratiquement chacun de ses membres a bouffé de cette stratégie tous les jours pendant pas mal de temps et a trouvé le succès avec. Leur demander de se fondre dans un nouveau style de jeu sera comme tenter d'obliger l'économie mondiale à décrocher du pétrole. Foutre dans cette équipe un meneur classique qui dirige le jeu balle en main comme le jeune Morris, sera comme mettre un chat à la tête d'une meute de chiens.

---Et puis il y a Kobe. A quand remonte la dernière fois où il a joué avec un meneur classique dirigeant une bonne partie du jeu? Vous pouvez être sûr qu'il ne va pas déranger sa façon de jouer -lui qui demande souvent à avoir la main sur le ballon- pour pouvoir intégrer un tel meneur. Un rookie un peu vert qui risque d'accumuler les erreurs, qui plus est. L'empereur aura vite fait de lui confisquer la gonfle s'il ne s'en sert pas correctement à son goût, et on sait que son goût est plus exigeant que les jeunes filles en quête du prince charmant. Pas habitué à jouer sans le ballon et trop faible shooteur pour pouvoir être productif dans un jeu où il n'aurait pas la garde du cuir, Morris semble être destiné à voir sa carrière étouffée à peine sortie du berceau, même si Mike Brown le met sur le parquet. Ainsi Los Angeles risque bien de faire évoluer sa façon de jouer et de compter un peu plus sur un meneur plus classique, possiblement en cherchant autre chose et plus prometteur que Derek Fisher ou Steve Blake. Mais pour cette place de point guard a priori libre, il faudra avoir les reins solides et imposer sa patte ne se fera pas dans la dentelle, plus encore pour un rookie comme Morris. Remarque, la situation de Mike Brown ne sera pas plus confortable. Lui aussi devra se coltiner le souvenir de l'attaque en triangle et les quatre volontés de Bryant.

---C'est plutôt marrant de voir que la question du poste 1 barre aussi d'un pli soucieux le front de Miami. Le Heat aurait pu drafter Darius Morris avant les Lakers, selon moi le meilleur meneur disponible après ceux du top 10, mais la franchise a bien fait de ne rien en faire. Un point guard sans shoot dont le talent ne s'exprime que balle en main, c'est le dernier genre de profil qu'il faut pour les floridiens. Eux rechercheraient plutôt l'inverse, un meneur aux bonnes qualités de shooteur et plutôt à l'aise sans le ballon. Morris a une bonne tête de titulaire à long terme mais pas le profil. A la place, c'est Norris Cole que le Heat est allé chercher. Ce joueur issu d'une petite université est lui aussi habitué à avoir les pleins pouvoirs de son équipe et la balle tout le temps dans les doigts. Mais à la différence de Morris, il a un jeu solide partout -dont au shoot- même s'il faut bien dire qu'il excelle nulle part. Peut-être plus scoreur que playmaker et possédant les faveurs de pas mal de spécialistes, on peut sans doute penser que ce joueur qui a sérieusement progressé lors de ses quatre années à Cleveland State se glissera plutôt bien dans les désirs et le besoins de la franchise au Big Three. Alors pourquoi pas. Mais ce qu'il y a, c'est qu'il ne semble pas valoir beaucoup plus que Mario Chalmers, qui au-delà d'une certaine irrégularité colle plutôt bien à ce qui est demandé.
 
---Il se pourrait que la stratégie floridienne soit de mettre les deux jeunes points guards en concurrence, qu'ils se tirent la bourre pour avoir le plus de minutes et par la même occasion pousser leur niveau de jeu dans ses derniers retranchements. Ça n'avait pas trop mal marché à Cleveland à la fin des 80's. Je ne sais plus qui m'avait raconté que les Cavaliers avaient drafté le prometteur Kevin Johnson pour forcer un autre prometteur meneur, Mark Price, à mettre un coup de reins ou deux de plus. Et ça avait marché. Price avait autoritairement pris la place de titulaire et le jeune Johnson aux dents longues avaient été envoyé loin de ses miches et plus particulièrement à Phoenix où il est devenu une figure emblématique. Ce genre d'opérations peut aussi bien faire progresser les deux joueurs en concurrence à grande vitesse que les flinguer en plein vol, mais ça vaut le coup de la tenter. Parce que finalement, Miami n'a pas grand-chose à perdre dans l'affaire. Au pire, deux meneurs de seconde zone et après?

---Je parie que le Heat aurait quand même préféré mettre en œuvre cette stratégie avec Reggie Jackson plutôt qu'avec Norris Cole mais il avait déjà été drafté par Oklahoma City en 24ème position, sans qu'on comprenne trop pourquoi d'ailleurs. Jackson est en effet le genre de combo guard qui aurait bien collé avec le Big Big Three de Miami. Joliment athlétique, véritable scoreur souvent utilisé "hors du ballon" comme un shooting guard classique à l'université et pas suffisamment fort pour réclamer des tickets shoot à longueur de journée, il avait le profil requis. A n'en pas douter, il aurait fait mieux dans l'effectif du Heat que dans celui du Thunder.

Reggie Jackson
---Reggie Jackson est vu comme un bon back-up en NBA, plutôt taillé pour le poste 1 en raison de son physique mais qui peut donner des bons coup de mains en deux. Seulement Oklahoma City a déjà ce qu'il faut dans ce secteur. Sans parler du poste de shooting guard qui est blindé et intouchable avec James Harden et Thabo Sefolosha, Eric Maynor porte le costume de meneur remplaçant comme un gant: il est assez doué pour rentrer sur le terrain sans faire chuter le niveau général de son équipe mais pas suffisamment pour réclamer une place de titulaire.

---Mais qui sait, peut-être que celui-ci commence à  se voir comme un poisson trop gros pour ce bocal et qu'il a laissé entendre à la franchise qu'il voulait une promotion ou sinon un billet d'avion. Avec Russell Westbrook qui se fait publiquement démonter pour ses carences dans le playmaking alors qu'en comparatif ses solides qualités de gestionnaire à lui sont louées, le voir prendre le boulard ne serait pas ce qui me surprendrait le plus. En voyant les choses sous cet angle, on peut penser que Reggie Jackson a été recruté pour pallier l'éventuel départ du meneur de l'ombre ou pour lui mettre la pression, lui faire comprendre qu'il n'est pas irremplaçable. Le contrat rookie de Maynor ne va pas tarder à appeler une prolongation et le Thunder cherche peut-être à lui montrer qu'il ne serait pas dans son intérêt de demander trop d'argent. La franchise d'Oklahoma voit approcher au loin les futurs lourds nouveaux contrats de Westbrook, Harden et Ibaka qui viendront rejoindre ceux de Durant et de Perkins, et il serait de bon ton pour elle de limiter les autres dépenses, que ce soit en poussant Maynor à prolonger à faible coût ou en le remplaçant par un autre contrat rookie, celui de Reggie Jackson en l’occurrence.

---Il reste encore une raison au recrutement d'un nouveau meneur remplaçant, mais je n'y crois pas plus que je crois un dentiste quand il dit que ça ne va pas faire mal. Le Thunder pourrait en effet se décider à basculer Westbrook en deux et faire passer Maynor en titulaire, laissant ainsi une place de point guard remplaçant vacante qui expliquerait la sélection de Reggie Jackson. Mais avec la prise d'importance toujours grandissante de James Harden, ça serait pour le moins improbable. Que voulez-vous, les décisions peu compréhensibles entraînent des raisonnements farfelus.

---Bah, une draft qui se respecte a toujours son lot de mystères. Je regarde son tableau d'ensemble comme on regarde les réponses d'un patient à un test psychologique. Vous savez, celui avec les tâches d'encre. Ce tableau, c'est comme si on avait sous les yeux un cliché fait aux rayons x de l'esprit de cette petite société qu'est la NBA, on y voit les tendances actuelles, les mauvaises habitudes qui restent et celles qui ont disparus.

---On a par exemple vu une nouvelle fois que la vérité d'un jour n'est pas celle du lendemain, et plus particulièrement que certaines franchises accordent plus de crédits aux sessions de work-outs qu'elles organisent qu'à la saison NCAA qui vient de s'écouler, quand bien même les conditions de jeu n'ont rien à voir avec celles d'un véritable match. Iman Shumpert a ainsi sauté dans le premier tour et plus précisément dans l'escarcelle des Knicks au moment de la draft alors qu'il était profondément enfoncé dans le ventre mou du second tour selon les prévisions un mois auparavant, lorsqu'il a bouclé son dernier vrai match officiel avec Georgia Tech.

Iman Shumpert
---Tout ça grâce aux grosses sessions de work-outs qu'il a réalisé avec les grosses têtes de Big Apple. Nul doute qu'il leur en a mis plein les yeux avec ses monstrueuses qualités athlétiques (taille, vitesse, puissance, jump) et sa capacité à défendre très fort sur les postes 1,2 et 3. Ces qualités feront très bien dans l'effectif de New York mais qu'en sera-t-il du reste de son jeu? Si Shumpert était vu si bas dans les mock drafts après le coup de sifflet final de son dernier match universitaire, c'est peut-être que le combo guard avait l'air de lutter contre le collectif de sa propre équipe plutôt qu'avec. Monopolisation du ballon, actions individualistes, mauvaise sélection et qualité de tir, certains n'ont pas hésité à en faire l'un des principaux responsables du jeu dysfonctionnel des Yellow Jackets de Georgia Tech. D'ailleurs, Derrick Favors l'avait pas mal payé lors de sa seule saison NCAA quand Shumpert était son meneur. Mais tout ça, c'est peut-être moins flagrant dans les work-outs.

---Je ne sais pas si les Knicks se sont plantés en le prenant. Bien cadré, complètement cantonné à la défense et sevré de ballon en attaque, il peut devenir l'arme défensive qui ferait si bien aux côtés d'Amare Stoudemire et Carmelo Anthony. Mais sinon, NY risque bien de se faire égratigner par ses défauts. Ce qui gène, c'est que d'autres joueurs d'un registre similaire et plus facile à vivre offensivement comme Chris Singleton ou Travis Leslie étaient disponibles. Leslie est d'ailleurs peut-être celui qui a payé le prix de l'ascension hors saison universitaire de Shumpert, il s'est retrouvé au second tour alors que pas mal de monde le voyait au premier. Comme si le neo-Knick avait échangé sa place avec la sienne alors que les copies avaient été rendues depuis longtemps.

---Magie des work-outs ou mémoire courte des dirigeants NBA, je reste quand même perplexe vis-à-vis de cette façon de recruter des jeunes joueurs. Peut-être plus qu'avec la nouvelle tendance qu'ils nous ont gratifié cette année d'utiliser les tous derniers et souvent inutiles choix de draft du second tour pour faire dans l'exotique. Du 56ème au 59ème pick, on a eu droit qu'à des mecs absolument inconnus évoluant  hors de la plupart des radars de la ligue. Chukwudiebere Maduabum? Un ailier fort nigérian dont on sait seulement qu'il a rejoint la D-League pour quelques bouts de matchs en fin de saison l'année dernière. Tanguy Ngombo? Un ailier qatari d'origine congolais qui n'a pour l'instant connu que les championnats congolais et qatari (je passe sur la polémique concernant son véritable âge). Ater Majok? Une ancienne curiosité soudano-australienne de Connecticut qui n'a malheureusement pas pu rester plus de quelques minutes sur un parquet avec le maillot de la prestigieuse université sur le dos et s'est par la suite éloigné des radars (deuxième division turque et première ligue australienne). Mesurant 2,09 m avec une impressionnante envergure de bras de 2,30 m, on voit ce qui a attiré les scouts à une époque mais il a maintenant 24 ans et sa production en Australie est simplement solide, au mieux. Adam Hanga? Un arrière-ailier hongrois athlétique qui cartonnait dans son pays mais à l'abri des regards, autrement dit, dans un championnat trop faible pour que ses feuilles de stats accrochent l’œil. Il vient quand même de signer en Espagne, c'est plutôt un bon signe.

---Je ne prends pas trop de risque de me planter en disant que les cols blancs de la NBA ont voulu utiliser ces picks inutiles pour poser la marque de leur franchise sur des joueurs entourés d'un brouillard à couper au couteau pour le cas où certains se révèleraient être une véritable perle une fois le brouillard dissipé. Ils ont voulu tenter une Ginobili en somme. L'argentin avait derrière lui une énorme carrière européenne avant de débarquer dans la ligue américaine. Mais lorsqu'il a été drafté par San Antonio en 1999, à la 57ème place, il était encore en seconde division italienne.

---Josh Selby voudra peut-être relever le défi du sud-américain. L'ancien lycéen cinq étoiles a été prudemment drafté en fond de second tour par Memphis après une saison freshman ratée en NCAA. Mais les qualités qui en ont fait l'un des meilleurs basketteurs de high school de sa promotion n'ont pas disparu d'un claquement de doigt et cette douche froide lui remettra peut-être quelques idées dans le bon sens. Combien de types rêveraient de voir un jeune joueur de son talent se ramener sur le terrain avec l'humilité et la détermination plantés avec ses autres forces dans le barillet?

---Si j'étais joueur, je dirais qu'il pourrait griller la politesse à Jimmer Fredette. Drôle de parallèle qu'il y a entre ces deux-là. Ces deux faux-meneurs au scoring facile sortent du même moule, si ce n'est que Fredette est un meilleur shooteur et Selby un meilleur défenseur. Ils font partie de ce genre de joueurs coupés comme des point guards qui peuvent mettre des points de n'importe où, à n'importe quel moment et qui tentent de le démontrer à chaque fois qu'ils en ont l'occasion, sans vraiment compter les munitions dépensées. Parce que c'est comme ça qu'ils sont et qu'ils vivent. Mais à partir de là, le destin des deux hommes se croisent sans jamais se toucher. Fredette a passé quatre ans dans une université mormone aux règles de vie d'une autre époque, Selby vient des quartiers mal famés de Baltimore et s'est présenté à la draft après une seule saison passée sur les bancs de la fac. Le premier jouit d'une cote médiatique surréaliste, le second a connu quelque chose de semblable lorsqu'il était au lycée avec de passer de l'autre côté du rideau comme une star déchue d'Hollywood. Le senior a été drafté avec un 7ème choix, le freshman a dû attendre le 49ème.

Josh Selby
---Le nouveau joueur des Kings est-il à ce point plus fort que Selby? Je n'en mettrais pas ma main au feu, surtout depuis que Selby a atterri dans une situation plus adéquat avec le joueur qu'il est que pour ce qui est de Fredette. Tranquillement installé sur le banc derrière le solide meneur des Grizzlies Mike Conley et dispensé de toutes responsabilités lourdes, l'éphémère jayhawk va pouvoir enfiler le costume de pétard ambulant en sortie de banc façon Jamal Crawford ou Louis Williams qui clique bien avec son profil insaisissable et son talent de scoreur. Et comme ce rôle qui tire parti de ses forces et réduit au silence ses défauts paraît compléter joliment l'académique Conley, on se dit que le Selby a là une belle opportunité de s'imposer en NBA. Peut-être pas celle qu'il espérait quand il était au lycée où certains voyaient en lui un nouveau Dwyane Wade, mais une bien meilleure que celle qui s'offre habituellement à un 49ème choix de draft.

---Ce rôle de scoreur décomplexé en sortie de banc qui tend les bras à Selby aurait aussi dû être celui proposé à Fredette. Au lieu de ça, l'artificier de Brigham Young University sera coincé dans un poste de meneur titulaire qu'il ne peut pas assurer dans cette équipe des Kings à l'effectif boursouflé de scoreurs égocentriques. Ironiquement, le jeune Selby pourrait en ce moment regarder le vieux Fredette comme un vétéran couturé de cicatrices qui sait ce qui attend le bleu qui vient tout juste d'enfiler son uniforme. Lui a connu la montagne russe de la hype, les démons qui la peuplent et la chute qui suit bien souvent une ascension qu'on croit toujours infinie. Fredette, doit observer Selby, est encore sur cette pente ascendante, le sourire aux lèvres mais les attentes braquées sur lui et les spotlights dans les yeux, ne sachant pas à quel moment le col laissera place à un précipice.

---Qui de ces deux frères séparés à la naissance fera la meilleure carrière, c'est une question qu'on se posera à coup sûr dans quelques années. En attendant ce jour où on pourra regarder cette draft loin dans le rétroviseur et en critiquer la plupart des choix parce qu'on saura ce qui se sera passé par la suite, on devra se contenter de jouer les simples mortels mis à l'écart des desseins du destin comme n'importe quels dirigeants NBA. Et attendre les premiers entre-deux de la saison régulière. Fichu lock-out.

Fin.

StillBallin

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