06 mai 2011

UnlimitedNBA mock draft: The 15th Pick and The Pacers of Indiana

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---Qui drafter avec un modeste 15ème choix de draft quand on affiche un maigre bilan de 37 victoires pour 45 défaites? C'est l'une des difficiles questions auxquelles les Pacers doivent répondre maintenant qu'ils ont quitté les playoffs. Selon moi, les Blues and Yellows sont dans une situation assez inconfortable. Ils font les playoffs mais avec un bilan aussi pauvre, on sait que la franchise ne peut pas être satisfaite de son équipe. Mis à part Danny Granger, son cinq majeur est composé de joueurs corrects mais qu'on hésiterait pas à pousser sur le banc si un meilleur joueur se présentait à leur poste. Plus précisément, Darren Collison, Roy Hibbert, Mike Dunleavy, Tyler Hansbrough ou Brandon Rush ne deviennent des titulaires satisfaisants seulement dans la mesure où ils sont entourés par des joueurs de gros calibre. Simplement, toute une équipe faîte de ce genre de joueurs et le seul Danny Granger comme élément référencé (et encore, on ne peut pas non plus lui décerner le ruban de franchise player que possèdent Lebron, Kobe, Dirk, Kevin Durant ou Derrick Rose), ça ne cassera pas grand chose, encore moins des briques. Effectivement, cette équipe pourrait devenir du genre solide en recrutant un ou deux éléments taillés pour être sélectionnés au All-star Game ou pas loin. Le souci, c'est qu'avec un quinzième choix de draft dans une cuvée pas folichonne, les chances de tomber sur quelqu'un de ce type sont aussi réduite que la distance de shoot de Joel Pryzbilla. Et bien qu'ils aient un coffre bourré de billets verts pour recruter un free agent pendant l'intersaison, il n'y aura pas beaucoup de gros poissons au rendez-vous cette année.

---Alors vers quelle stratégie se tourner pour ce 15ème choix de draft? Deux approches sont envisageables. La première part du constat que la formation d'Indianapolis est un peu courte en talent à peu près partout sauf sur le poste de Granger et qu'elle devrait donc s'attacher à mettre la main sur le meilleur joueur possible encore disponible qui n'est pas un poste 3. Plus exactement, trouver le prospect qui immédiatement ou potentiellement a le plus de chances de devenir un vrai bon titulaire. Cette stratégie ressemble un peu à un pari car avec un pick aussi éloigné des premières places, les plus gros talents disponibles risquent de s'avérer être "des joueurs corrects qui font des starters respectables mais qu'on hésiterait pas à remplacer si l'occasion se présente" comme le sont Darren Collison, Roy Hibbert et compagnie. Toutefois, on ne sait cependant jamais sur quoi on peut tomber, Danny Granger est sur place pour le rappeler (drafté en 17ème position en 2005).

---Un joueur comme l'ailier fort de Kansas University, Marcus Morris (2,04 m, à ne pas confondre avec son frère jumeau plus grand et moins talentueux, Markieff) qui est pour l'instant annoncé dans les eaux de cette quinzième place, pourrait être ce qu'on appelle une bonne pioche. Considéré comme l'une des figures de la NCAA cette saison et leader de la prestigieuse faculté bleue et rouge, Morris a confirmé tout le bien qu'on pensait de lui lors de ce qui était sa troisième année universitaire. Cet intérieur sans véritable grosse lacune a durablement imprimé son nom dans l'œil des observateurs grâce à son arsenal offensif sûr et très complet avec lequel il alterne efficacement les actions à proximité du panier et celles en périphérie (17,2 pts à 57% dont deux tirs primés tentés par match, le tout en 28,3 petites minutes en moyenne).

---On ne retrouve toutefois cet attaquant de premier ordre qu'en dehors du top 10 de la draft car, pas vraiment grand pour son poste (2,04 m en attendant les mesures officielles d'avant la draft), pourvu de bras un peu courts (un petit 2,00 m d'envergure) et athlétique mais rien d'extraordinaire, on craint un peu que son potentiel de scoreur soit élimé une fois en NBA du fait des intérieurs supra-longs et supra-athlétiques qui s'y trouvent. Ses qualités de rebondeurs (7,6 par matchs) laissent aussi quelques scouts un peu sceptiques, certainement plus par rapport à ses caractéristiques physiques qu'à ses chiffres. Marcus Morris reste toutefois un très bon prospect. C'est un basketteur abouti et il fera vraisemblablement une très bonne recrue pour quiconque le sélectionnera, plus particulièrement si c'est avec un 15th pick.

---Toujours dans l'optique d'essayer de réussir le miracle de trouver un potentiel très bon titulaire avec ce quinzième choix de draft, Indiana aura peut-être l'occasion de mettre une pièce sur l'arrière scoreur, Alec Burks (1,98 m, sophomore). Le go-to-guy de la peu réputée fac de Colorado (qui a quand même vu passer Chauncey Billups) a le potentiel pour devenir une excellente arme offensive chez les pros. Plus "smooth" que véritablement explosif, il a le don de se frayer un chemin dans les raquettes quasiment à volonté pour inscrire la majorité de ses 19,6 pts (à 46%). L'autre partie de ses points vient principalement de sa très belle faculté à provoquer des fautes lors de ses pénétrations (il tente 7,9 lancers francs en moyenne), fautes qu'il sanctionne impitoyablement (82,5% de réussite sur la ligne de réparation). Cette capacité à aller chercher ses paniers sans avoir besoin d'une assistance externe -qui se traduit parfois par la création de shoots ouverts pour ses coéquipiers- est toujours un atout très recherché dans la grande ligue, particulièrement depuis que les arrières peuvent profiter des grands espaces NBAiens avec la règle interdisant le "hand-checking" aux défenseurs (contact de la main du défenseur sur le corps de l'attaquant).

---Malheureusement, Burks, lui, est encore à quelques lieues d'être un produit fini. On ne peut pas vraiment compter sur son shoot, tant à mi-distance que derrière l'arc (29,2% à 3), il prends encore trop souvent des tirs compliqués même si une partie de cela est peut-être dû à la faiblesse de son entourage, et il reste un défenseur très irrégulier quand bien même il semble avoir les qualités physiques pour être performant de ce côté du terrain et qu'il était souvent désigner pour marquer le meilleur scoreur extérieur adverse. Il faut aussi noter que son gabarit encore trop fluet lui fait perdre un peu d'efficacité quand il attaque le cercle mais ça, ça a de quoi nous faire amorcer un petit sourire d'anticipation car cela signifie que son plutôt correct 46,9% de réussite pourrait très bien gagner quelques points de pourcentage lorsqu'il aura arrimer quelques livres de muscles à sa charpente. De plus, l'excellent tireur de lancers francs qu'il est amène à penser qu'il a un véritable potentiel pour devenir un bon shooteur et effacer ainsi sa principale lacune.

---Le shooting guard a les armes pour faire briller notre imagination et même si il est encore beaucoup question de potentiel, on le verrait bien un jour occuper un strapontin de titulaire de façon indiscutable. Mais aura-t-il l'occasion de développer ce potentiel? La franchise qui le recrutera devra avoir en tête que Burks est un joueur qui a besoin d'avoir le ballon dans ses mains pour faire étalage de son talent (et accessoirement, l'enfoncer dans les côtes de l'adversaire). Une contrainte qu'il ne faudra pas négliger quand on recrute et qu'on construit un effectif. Si Indiana veut jouer la carte du joueur de pas encore 20 ans, elle devra la jouer jusqu'au bout (c'est-à-dire en le mettant sur le terrain avec régulièrement la gonfle dans les mains) sous peine de ne pas avoir un jour le talentueux titulaire escompté. L'exemple d'Evan Turner à Philadelphie produit des leçons que l'équipe qui draftera Burks devra retenir. Avec ce dernier comme avec Turner, soit on compte sur lui et on le place au centre du jeu ou pas loin (ce qui peut impliquer un certain "reconditionnement" du reste de l'équipe), soit ce n'est pas le cas et on a que le quart du joueur qu'on a recruté.

---Sachant cela, les Pacers s'intéresseront peut-être à un joueur au profil plus facile à utiliser et à incorporer à la formation en place, comme la mèche courte Jordan Hamilton (2,00 m, Texas, bientôt 21 ans). Un sens du panier peut-être inédit en NCAA et une distance de tirs illimitée, cet arrière-ailier a réalisé une année sophomore de belle facture (18,6 pts à 44% dont 38,5% à 3pts et 7,7 rebs par match) après une année freshman un peu en dessous des attentes que le fantastique lycéen qu'il était avait généré. Peut-être plus à l'aise dans les tirs en réception de passe qu'en sortie de dribble mais capable de mettre les paniers les plus difficiles et pas forcément gêné par l'attention que les défenses lui portent à chaque match (il est l'option offensive n°1 d'une des meilleures équipes NCAA), il fait partie de ces shooteurs qui n'ont peur de rien dont la NBA est bondée.

---Alors évidemment, comme tout scoreur immensément talentueux qui croit en son shoot comme un pèlerin croit en l'importance de son périple et qui parvient de temps en temps à concrétiser des actions impossibles, le Longhorn doit encore grandement améliorer sa sélection de tirs et on ne s'étonnera pas non plus de le voir être parfois d'avantage préoccupé par sa propre personne que par le bien être de son équipe. Mais ça, c'est la rançon de sa formidable capacité à enfiler des perles oranges de n'importe où sur le parquet et à n'importe quel moment.

---Grosse question toutefois pour Indiana, Hamilton possède le jeu offensif pour jouer au poste 2 mais en défense, sa vitesse latérale plutôt critiquée le pousserait vers le poste 3 (qu'il peut occuper sans problème), or la franchise maniée par Larry Bird possède déjà Danny Granger dans ce créneau (et même le prometteur rookie 2010-11, Paul George qui peut d'ailleurs aussi évoluer en arrière shooteur). Tout ça pour dire que même si Jordan Hamilton est le meilleur prospect restant au moment du 15ème choix de draft, il ne serait pas vraiment pertinent de le recruter si le but est d'avoir un futur titulaire capable de seconder le leader Granger.

---Et pourquoi ne pas prendre le pari Josh Selby? S'il y a bien un joueur au potentiel de titulaire (voire de All-Star) qui est susceptible d'être disponible aussi tard dans la draft, c'est bien lui. Dominateur au lycée au point d'être classé n°1 par un site spécialiste du scouting des lycéens (Rivals.com, bien que ce fut le seul), il s'est complètement crashé pour ce qui sera sa seule et unique saison en NCAA passée dans les rangs de la très respectée université de Kansas. Mais parlons du lycéen d'abord. Ce produit de Baltimore (et apparemment le Baltimore de The Wire) est un combo guard d'1m88 super explosif et super athlétique dont l'agressivité offensive et les talents de scoreurs ont crevé les yeux de pas mal de monde: fabuleux slasher, capable d'envoyer des bombes d'à peu près partout et de se créer son shoot à n'importe quel moment, tout ça enduit d'une intensité à nous convaincre que les balles sifflent encore à ses oreilles. Bref, la matière est là et on devine rapidement qu'il s'agit d'un diamant.

---Sauf que le diamant en question s'est brisé lorsqu'il a été plongé dans le bain universitaire: un temps de jeu peu en phase avec son statut de high school phenom (20,4 minutes/match) qui n'a cessé de fondre avec l'avancement de la saison, pour une production finale difficile à défendre (7,4 pts à 37,3% et 2 balles perdues en moyenne).

---Un flop retentissant, Selby? Ne flinguons pas l'ours avant de savoir s'il voulait vraiment nous bouffer. L'arrière au trinitrotoluène a ses défauts, on ne peut pas vraiment mentir sur ce coup-là. Moulé dans le corps d'un meneur mais incapable d'impliquer ses partenaires et encore moins de faire tourner une équipe, pas du tout intéressé par la notion de collectif, une sélection de tirs largement perfectible, une tendance à perdre des balles et un certain manque de maturité, cette liste à elle seule suffirait pour que certains coachs y regardent à deux fois avant de le mettre sur le terrain. Toutefois, là n'est pas la seule raison de son échec et il convient de mettre en perspective cette saison universitaire pourrie. Son histoire avec la NCAA a été un bordel sans nom avant même qu'il ait posé un pied sur les parquets. Il n'a en effet pas pu prendre part au début de la compétition avec son équipe en raison de la suspension de 9 matchs que la NCAA lui a infligé pour avoir contrevenu aux règles de l'amateurisme (il a eu la mauvaise idée de ne pas refuser des cadeaux venus de personnes autres que ses proches) et prendre le train en marche d'une cylindrée bien structurée comme Kansas n'a rien d'évident. Par la suite, alors qu'il ne s'en sortait pas trop mal, alternant très bonnes (5 matchs sur 13 à plus de 16 points) et moins bonnes performances (4 matchs à moins de 5 points, 12 pts de moyenne sur ses 13 premiers matchs au final), une blessure lui a coupé l'herbe sous le pied et il n'est jamais parvenu à dépasser la barre des 10 points après son retour au jeu.

---De plus, il apparait après coup que la formation du Kansas n'était peut-être pas l'équipe qui était la plus adaptée pour lui. Nouveau venu dans un effectif déjà bien fourni en talents confirmés et bien installés (les jumeaux Morris, Tyshawn Taylor), freshman inexpérimenté et au jeu encore garni de déchets dans une prestigieuse université aux ambitions très élevées, il a été confiné dans un rôle de spot-up shooteur (dans lequel il n'a pas été mauvais: 36,2% sur 3,6 tentatives) et n'a donc pas eu le loisir de véritablement s'exprimer. A la manière d'un Allen Iverson ou d'un Gilbert Arenas, Selby est un scoreur dans un corps de meneur qui n'est jamais aussi fort que quand il dispose d'une certaine liberté. Ses objectifs et sa réputation bien en tête, Kansas ne semblait pas vraiment disposer à laisser un première année dévoreur de ballons faire ce qu'il voulait sur le terrain. Ainsi, il est difficile de juger celui que Rivals.com avait placé en tête de son classement annuel des meilleurs lycéens. Il est vrai que lors de ces véritables apparitions sur les parquets NCAA, l'arrière made in Baltimore n'a pas non plus montré autant de facilité qu'en high school et on peut se demander si son talent se transposera sans sa totalité aux niveaux supérieurs, mais malgré tout on ne peut pas décemment dire qu'on a vu le vrai Josh Selby.

---Qu'il devienne le nouveau Gilbert Arenas, le prochain Smuch Parker ou plus vraisemblablement une version plus récente de Louis Williams, l'éphémère Jayhawk est un gros pari qu'il peut être intéressant de tenter. Encore faudra-t-il apprécier son profil Iversonesque.

---Voilà à mon avis peu ou proue les joueurs susceptibles d'être disponibles au moment où sonnera le 15ème choix de draft qui ont l'étoffe (niveau réel ou potentiel) pour devenir un vrai bon titulaire sur lequel les Pacers pourraient appuyer une partie de leurs ambitions. Dans le lot, beaucoup de pari (évidement, sinon ils auraient été prévus beaucoup plus haut dans les mock drafts) et un joueur abouti au potentiel limité (Marcus Morris). En ce qui me concerne, je jetterai mon choix sur Alec Burks car il a selon le moi le meilleur rapport "chances de devenir un vrai titulaire/niveau du titulaire qu'il pourrait devenir" parmi tous ceux que j'ai cité. Marcus Morris, qui est mon second choix, a plus de chances de devenir un élément solidement accroché à son poste de starter mais le titulaire que pourrait devenir Burks sera à mon avis meilleur que celui que sera Morris. Et comme les chances que l'arrière scoreur devienne ce titulaire recherché sont assez élevés (sous réserve de bien l'utiliser), il me paraît plus intéressant de miser mon pick sur lui. Quand à Josh Selby (j'ai déjà éliminé Jordan Hamilton un peu plus haut), le pari semble beaucoup trop risqué pour une équipe qui à besoin d'améliorer sérieusement son bilan et la spécificité de son profil qui le rend difficile à utiliser (où le mettre, en meneur ou en arrière?) ajoute une barrière supplémentaire à la réussite de ce pari déjà compliqué.

---Voilà donc pour la première approche, celle qui cherche simplement à trouver un joueur de belle envergure pour avoir un deuxième joueur majeur aux côtés de Danny Granger. Mais à cette stratégie en forme de quitte ou double, un peu gourmande qui voit une faiblesse générale du cinq majeur Pacer sur tous les postes sauf celui d'ailier shooteur, on pourrait opposer une vision plus optimiste (naïve?) qui se satisfait des joueurs en place et qui cherchera plutôt à renforcer l'effectif par un recrutement à la précision chirurgicale. Ainsi, à la différence de la première approche qui visait à trouver une perle rare, celle-ci se contentera de dénicher le petit plus qui renforcera le plus la formation en fonction des éléments déjà en place.

---Cette stratégie plus en phase avec la possession d'un quinzième pick (mais beaucoup moins avec le blafard bilan de 37 victoires et 45 défaites que présente la franchise dirigée par Larry Bird), je l'appliquerai dans un second article qui paraîtra un petit peu plus tard.

A suivre, donc.

StillBallin

3 commentaires:

Croket a dit…

Y'a pas à dire, je suis toujours aussi fans de ces articles-là! je suis pas du tout la NCAA mais grâce à tes articles, je me fais une idée des joueurs concernés par la prochaine draft.

Une petite remarque sinon: Indiana a une tonne de jeunes joueurs mais je serais incapable de dire s'il y a en a un qui a le potentiel pour devenir vraiment très bon.
Hansbrough et Rush me paraissent très limités, Collison n'est impressionnant qu'avec les systèmes de Chris Paul, Hibbert a d'incontestables qualités (si grand mais avec de bonnes mains) mais semble peiner à devenir un titulaire incontestable...
Restent les deux moins connus: Lance Stephenson, le chouchou de Larry et Paul George. Tu crois qu'un de ceux-là peut devenir très bon (c'est à dire proche du niveau All-star quoi)?

StillBallin a dit…

Ce que tu dis sur tous les petits hommes bleus et jaunes est assez juste (je donnerais quand même un petit peu plus de crédits à Hansbrough qui a progressé juste-là où il fallait, c'est-à-dire au shoot à mi-distance, comme je le disais lors de ma mock draft 2009 -20th pick), je vais essayer de voir ce que je peux dire sur les deux derniers

Je passe directement à Lance Stephenson sur lequel j'ai un avis assez tranché. A mon avis, il a des qualités mais celles qui ont fait de lui une star des lycées ne sont pas aussi bien transposables en NBA. A l'époque il dominait avec un jeu un petit peu à la Lebron James, c'est-à-dire en utilisant sa combinaison de vélocité, de puissance, de dureté et qualités de dribble pour aller au cercle à volonté. Sauf qu'en NBA, il n'a plus cet avantage de puissance (alors que Lebron reste vraisemblablement l'un des ailiers les plus costauds et les plus rapides de la planète actuellement).

Le problème suivant, c'est que "Born Ready" n'a pas beaucoup d'autres qualités en dehors de celles que j'ai décrites (pas de shoot, pas de jeu sans ballon, pas de playmaking, mauvaise sélection de tirs, mauvaises prises de décision) et il est d'une très grande immaturité, ce qui n'arrange rien mais alors vraiment rien.

Donc première question, à quel poste le faire jouer: en meneur même s'il n'en a pas le playmaking et qu'il a plus une mentalité de scoreur? En arrière shooteur même s'il a besoin du ballon pour s'exprimer, qu'il n'a pas de shoot et pas de jeu sans ballon?
Deuxième question, quel est son niveau? Dominant au lycée, plutôt quelconque en NCAA (12 pts de moyenne je crois) et il se fait manger la place de meneur remplaçant d'Indiana par AJ Price (meneur un peu plus scoreur que playmaker plutôt orienté sur le shoot, un back-up à peine correct à mon avis), tout ça n’est pas très encourageant. On pourra toujours dire qu’il a le potentiel d’un Tyreke Evans du pauvre mais c’est mal engagé. Bon après il est encore très jeune donc il y a toujours de l’espoir (Larry semble tenter le coup à fond, il n’a pas tort, ça ne lui coûte pas grand-chose en ce moment et quand on prend un pari comme Stephenson, on attend au moins quelques années avant de lâcher l’affaire. Sinon autant ne pas prendre de pari). Personnellement, il faudrait me payer cher pour l’engager dans mon équipe (si jamais j’en avais une…un jour peut-être).

Quand à Paul George (j’en touche un petit mot sur la suite de cet article), mon avis est un peu moins ferme, principalement parce que je ne l’ai pas suffisamment vu jouer cette année. Mais voilà ce que je peux te dire, même si il faudra prendre des pincettes. George était considéré par certain comme l’un des plus beaux potentiels de la draft : grand, long, très athlétique, il dispose surtout d’une merveilleuse qualité de shoot. En cela, il n’est pas sans rappeler Danny Granger et c’est pour ça que j’avais un peu tiqué quand Indiana l’avait drafté. Mais apparemment (grosses pincettes-là), positionné en 2, le rookie s’en est plutôt bien sorti en attaque, mais surtout en défense ce qui était loin d’être évident pour quelqu’un de 2,04 m. A surveiller, sa sélection de tirs encore perfectible (là je ne me base pas sur le peu que j’ai vu de lui cette année, donc ça demande confirmation) et ses pertes de balles (idem). Peut-être aussi est-il quelqu’un plus à l’aise quand on lui créé des bonnes positions de tirs que quand il doit se les créer lui-même.

Vu son jeune âge et les qualités qu’il possède déjà (qualités physiques + qualité de shooteur), P.George a effectivement le potentiel d’un All-Star (mais plutôt dans le bas de cette élite à mon avis). Toute la question est de savoir s’il en aura l’occasion ? Ça c’est une toute autre histoire.

Croket a dit…

C'est marrant, je me disais justement que les raisons pour lesquelles Stephenson et George étaient les joueurs pour lesquels on pouvait avoir le plus d'espoir est... qu'on les avait assez peu vu jouer!
Personnellement, je ne suis pas franchement les Pacers mais vue leurs temps de jeu limités, ça reste forcément difficile de discerner où ils en sont et jusqu'où ils pourront aller.
Merci pour ta réponse en tout cas, je vais "de ce pas" lire la 2ème partie.