18 juin 2009

Non-lottery picks mock draft : The 24th Pick and The TrailBlazers of Portland

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Effectif présumé pour la saison 2009/10:


PG : Steve Blake------------------------Bench : Sergio Rodriguez (PG)
SG: Brandon Roy---------------------------------Jerryd Bayless (PG/SG)
SF: Nicolas Batum--------------------------------Rudy Fernandez (SG)
PF: LaMarcus Aldridge-------------------------- Martell Webster (SG/SF)
C:--Greg Oden-------------------------------------Travis Outlaw (SF/PF)
-------------------------------------------------------Channing Frye (PF)
-------------------------------------------------------Joel Przybilla (C)
-------------------------------------------------------Shavlik Randolph (PF)
-------------------------------------------------------Michael Ruffin (PF/C)
-------------------------------------------------------Raef LaFrentz (C/PF)

Joueurs en fin de contrat: Raef LaFrentz (ne devrait pas se voir offrir une prolongation, lui qui n’est jamais apparu sur le parquet et qui pèse 12 millions de dollars sur la masse salariale), Michael Ruffin (?), Shavlik Randolph (?).

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---L’an dernier, j’évoquais l’immense potentiel du backcourt Brandon Roy/Jerryd Bayless. Seulement aujourd’hui, je dois ranger cette vision au placard, non pas parce que Bayless n’a pas encore réussi à s’imposer, mais parce que j’ai le sentiment que Brandon Roy n’est plus aussi « point guard » qu’avant.

---Le leader Traiblazer est devenu l’un des tous meilleurs arrières shooteurs de la ligue en progressant considérablement au shoot. Toutefois, cette nouvelle capacité à scorer de n’importe où et n’importe quand l’amène à se comporter plus comme un scoreur que comme le playmaker qu’il était. A l’époque, Roy était surtout performant dans l’attaque du panier et si l’accès au cercle était coupé, il profitait de son drive pour attirer les défenses et démarquer un shooteur pour un tir ouvert. Mais désormais, lorsqu’il ne peut pas attaquer le panier, il shoote. Et ça rentre.

---Cependant, maintenant qu’il peut systématiquement faire la différence à lui tout seul, qu’il possède lui-même toutes les solutions pour marquer et n’a donc plus besoin de s’appuyer sur ses coéquipiers, il a perdu de son influence sur le jeu de son équipe. Bien plus qu’aujourd’hui à mon sens, Roy était un créateur létal. Cette propension à créer pour les autres était peut-être pour lui une des réponses à ses propres limites (je passe quand je ne peux pas scorer), mais elle était diablement précieuse car elle facilitait considérablement la tâche de ses coéquipiers et offraient au jeu des Blazers une fluidité toujours pénible à défendre. Résultat, c’était toute l’équipe qui voyait son rendement être amélioré.

---Parallèlement, je trouvais que l’an passé, Brandon Roy essayait de lancer le jeu d’équipe et d’attendre son moment pour faire la différence. Or, je n’ai pas eu l’impression que c’était le cas cette année. Roy pouvant marquer le jeu de son empreinte n’importe quand, que les défenses soient attentives ou pas, il a semblé chercher à prendre le match à son compte dès les premières minutes. C’est dommage car se laisser porter par le jeu et pousser une accélération au moment opportun rendait très dangereuse cette équipe de Portland. En effet, comme l’a admirablement compris Tony Parker, ce n’est pas la vitesse qui compte mais le changement de rythme. C’est celui-ci qui permet de faire la différence.

---Tout ce que je viens de développer peut laisser penser que j’estime que les Trailblazers sont moins forts que l’an passé, idée spectaculairement contredite par le bilan de l’actuel exercice qui affiche 54 victoires et 28 défaites (contre 41-41 l’an dernier). Portland est effectivement meilleur qu’avant.

---Mais même si Roy n’a plus une influence aussi formidable sur ses partenaires, il reste un leader de grand standing et il est devenu un scoreur d’élite. Ensuite, Portland a enregistré les arrivées de Rudy Fernandez et de Nicolas Batum, le retour de Greg Oden et la progression de LaMarcus Aldridge et de Steve Blake contre la seule absence de Martell Webster. Je suppose aussi que les fruits de la stabilité et de l’expérience emmagasinée depuis l’an passé sont des choses à ne pas négliger pour expliquer la progression de cette équipe. A mon sens, tous ces éléments sont assez d’arguments pour expliquer la montée en puissance de la franchise de l’Oregon et additionnés, ils compensent allègrement la baisse de niveau causée par la perte de l’influence de Brandon Roy sur toute l’équipe.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

super analyse j adore tout le fond et la forme.
c est drolement bien explique comment un joueur en devenant plus fort et en etant moins play maker apporte moins a son equipe en apportant plus de points. c est le cas pour d autres joueurs mais c est dur a faire comprendre aux bourrins qui ne comptent que les points bravo capodifenu

StillBallin a dit…

Merci bien, ça fait plaisir de voir que ce que je voulais dire est bien passé.

Pour Brandon Roy, c'est la raison pour laquelle je l'aime un peu moins même si je ne peux qu'admirer sa progression en tant que scoreur.

Par contre, son nouveau manque de playmaking est caractérisé par une approche psychologique différente. Par conséquent, on peut très bien imaginer qu'il redécouvre l'intérêt de créer pour les autres. Or, la combinaison de sa nouvelle capacité à scorer et de son playmaking de naguère est potentiellement absolument terrifiante.

D'ailleurs, s'il faut passer par un passage un peu focalisé sur lui-même avant d'arriver à ce résultat, je pense que ça vaut diablement le coup.