D’Antoni a affirmé qu’il y avait entre lui et Kerr des différences inconciliables, ce qui laisse supposer que le coach moustachu ne sera bientôt plus un Sun.
D’une part, il est tombé de son piédestal à force d’échouer en play-off, lui qui était admiré pour sa capacité à gagner des matchs en misant sur l’attaque (et une attaque flamboyante qui plus est). De plus avec les épisodes des matches 4 et 5, le lien de confiance qui l’unissait à ses hommes de base, Nash et Stoudemire, s’est peut-être étiolé à un point qu’il sait qu’il ne retrouvera plus les Suns qu’il a connu avant et avec lesquelles il a réussi.
D’autre part, Kerr est celui qui a mis en place le trade Shaq-Marion, remettant un peu en cause le jeu tout en vitesse et en adresse extérieure des Suns, cher à D’Antoni.
Personnellement, je suis persuadé que ce transfert est une bonne idée et offre une vraie multiplicité offensive qui peut s’avérer payante (et qu’en plus Marion commençait à saouler tout le monde). Cependant, un jeu hybride tel que celui-là, si il est potentiellement démentiel et inarrêtable, nécessite du temps pour se mettre en place. D’Antoni n’a eu que quelques mois et même s’il s’en est plutôt bien sorti, la folie médiatique que ce transfert a provoqué a fait, de l’élimination prématuré des Sun, l’échec de D’Antoni et la preuve de son incompétence.
Au-delà du fait que le transfert orchestré par Kerr a rendu les choses plutôt délicates pour D’Antoni, il faut rappeler que le GM qui précédait Kerr n’était autre que D’Antoni. Cependant, celui-ci a montré des limites dans ce domaine notamment avec le recrutement de Marcus Banks qui devait faire souffler Nash mais dont le profil ne correspondait pas du tout à l’équipe (il n’a d’ailleurs que rarement quitté le banc).
Par ailleurs, le timing du départ de D’Antoni n’est pas mauvais car les Mavs, Chicago et peut-être Toronto sont à la recherche d’un nouveau coach. Et comme ces équipes semblent être parfaite pour démarrer un nouveau cycle…
Pour ce qui est du futur coach de Phoenix (si futur coach il y a), beaucoup sont déjà candidats. Il serait suicidaire d’engager un entraîneur conservateur et rigide (mais excellent) comme Carlisle tandis qu’Avery Johnson est un candidat intéressant car il a déjà eu affaire à une équipe de gros calibre (Dallas) et il a surtout réussi à faire défendre une équipe qui se concentrait principalement sur l’attaque, sans que celle-ci ne perde son brio offensif.
Je ne pousserai pas plus loin mes spéculations mais ce choix sera déterminant car soit il permettra à Phoenix de monter dans la hiérarchie ou alors de régresser (voir pour ça l’Olympique Lyonnais en foot). Mais ce choix est difficile car les Suns possède un effectif talentueux mais un peu déséquilibré et parce que l’alchimie offensive qu’avait trouvé D’Antoni est très complexe au vu du profil des joueurs et que la reproduire sera encore plus difficile que la créer (au fait, vous connaissez pas un type qui s’appelle Messina ?).
Je récapitule, il faut un coach talentueux, très fort en attaque mais aussi efficace en défense (simultanément), doté d’une forte personnalité pour cadrer ces joueurs mais aussi psychologue pour que ces derniers tirent tous dans la même direction et acquièrent le mental nécessaire pour gagner. Bon voilà, ben bonne chance.
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