01 janvier 2000

Stillballin - Melrose Suns épisode #3

Résumé de l’épisode 3: Mike se sent abandonné par la direction, et notamment le nouveau dirigeant, Steve, malgré tout ce qu’il a accompli pour cette franchise par le passé. Il décide de prendre contact avec d’autres employeurs.


Les mauvais résultats (et plus encore les attentes déçues) convertissent souvent les tensions internes en antagonismes irrémédiables et irréversibles (oui, lorsqu’on veut virer un coach ou partir d’un club, on utilise souvent des mots taille XXL). Ainsi, les jours de D’Antoni aux Suns sont comptés.

Mais, on ne renvoie pas sur un coup de tête ou une querelle un coach qui a fait d’une franchise l’un des bastions les plus forts et les plus excitants de la conférence la plus relevée. D’ailleurs, on essaie de le garder. Outre les histoires de contrats (couper celui de D’Antoni risque de coûter cher), Steve Kerr, GM de Phoenix depuis cette année, ne veut pas que son entraîneur parte parce qu’il a bien retenu les paroles de sa maman et sait qu’ « on sait ce qu’on perd mais pas ce qu’on trouvera ». Ainsi, comme pour un joueur, Kerr a donné des consignes à D’Antoni : passer plus de temps à travailler la défense (il n’y a que maintenant qu’ils y pensent ?), élargir sa rotation et être plus strict (entendez : plus de discipline) avec Amare Stoudemire (tiens donc?) et Leandro Barbosa. Et, cerise sur le gâteau (ou goutte d’eau qui fait déborder le vase, ça dépend comment on voit les choses), Kerr compte lui adjoindre un assistant spécialiste de la défense pour le seconder.

Pour ma part, je suis d’accord avec Kerr. Comme les joueurs, les coachs peuvent (doivent) s’améliorer et ont pour cela besoin de temps (et d’un mec qui n’hésite pas à leur balancer leurs lacunes à la gueule).

Cependant, engueuler un mec de 23 ans passe mieux qu’en engueuler un d’une cinquantaine d’années (surtout que Kerr est plus jeune et moins expérimenté que D’Antoni). Le coach Américano-Italien s’est enroulé dans sa fierté et a rejeté les directives de Kerr, utilisant celles-ci pour affirmer qu’il n’avait plus le soutien de la direction. Il est ensuite passé à l’étape suivante et a demandé à ses dirigeants s’il pouvait entamer des discussions avec d’autres employeurs potentiels (coup de pression de D’Antoni ou véritable envie de partir) qui ont, eux, accepté (partie de poker menteur ?).

Peut-être sa fierté l’a-t-il empêché de reconnaître ses défauts mais il est possible qu’après son départ de Phoenix, D’Antoni, en homme intelligent qu’il est, tienne compte de ces consignes (ce qui peut faire de lui un gros, très gros entraîneur) même si cela doit s’effectuer sous les couleurs d’une autre franchise (les bulls sont en pôle).

Ou alors, il s’enfermera dans sa fierté autant américano qu’italienne, et n’en tiendra jamais compte. Il en restera un excellent entraîneur, mais gagnera-t-il un jour le titre ?

  1. Episode # 1
  2. Episode # 2
  3. Episode # 3
  4. Episode # 4
Article de StillBallin.

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