[suite de la première partie]
---Ainsi, le jeune pionnier a vu sa cote de draft dégringoler et atterrir en fin de lottery picks alors qu’il était épinglé un peu après le top 5 tout au long de l’année. D’ailleurs, Flynn a connu le chemin inverse. Après son dernier match NCAA et juste avant les work outs, le meneur électrique refusait de prendre le risque d’engager un agent pour le cas où il ne serait pas prévu avant la vingtième position et qu’il puisse renfiler le maillot orange de Syracuse. Aujourd’hui, c’est un top 10 assuré et certains le voient sélectionné en quatrième position.
---Cela démontre un peu la versatilité des opinions sur les joueurs et l’impact particulier que peuvent avoir les work outs et précisément ceux de cette année où aucune confrontation à cinq contre cinq ne pouvait être organisée. Flynn a abusé du tir à longue distance toute l’année mais il n’est pas un mauvais shooteur et les dirigeants NBA ont pu apprécier cette qualité de leurs propres yeux tandis que son agressivité naturelle est particulièrement propice aux un contre un et deux contre deux qui sont organisés entre les jeunes candidats. En effet, dans ces confrontations, il y a plus d’espaces pour attaquer et ce ne sont que des jeunes joueurs qu’il y a en face dont certains sont peut-être talentueux mais mou du genou. Ainsi, le féroce et explosif attaquant a pu déployer cette agressivité, défenestrer l’opposition, et accessoirement, en mette plein les yeux des dirigeants (on a pu constater la même chose avec l’israélien Omri Casspi).
---Au contraire, ces conditions spécifiques n’ont pas permis à Jennings de montrer les éventuelles avancées mentales que son année sur le Vieux Continents lui a peut-être forgées. Et puis bien sûr, Jennings n’est pas un shooteur fiable, ce qui a dû être particulièrement criant lors de ces sessions. Enfin, j’ajouterais que le romain est parti faire les work outs à peine sa saison italienne terminée, longtemps après la clôture du championnat universitaire. Ainsi, Flynn a bénéficié de beaucoup plus de temps de repos et de préparation que son concurrent.
---Mais tout ça ne nous avance pas plus si ce n’est pour dire que le contexte des work outs peut déformer l’appréciation des joueurs et qu’il faut parfois s’en méfier (ou en tout cas tenir compte du contexte spécifique). Brook Lopez par exemple en avait pâti et il est depuis considéré comme le steal de la draft 2008 (il avait été sélectionné en dixième position). Il ne faut pas les rejeter pour autant mais seulement les appréhender d’une certaine manière car ils peuvent malgré tout confirmer des choses ou servir de révélateurs.
---Bon il faut faire un choix maintenant. Les qualités de leader de Flynn et son agressivité indéniable sont hautement appréciables mais j’admets avoir un petit faible pour Jennings. Le problème est que je fonde cette préférence sur la supposition que le jeu européen a rogné certains de ses défauts bien américains et améliorer son approche mentale du jeu (science du jeu, penser en terme d’équipe, etc…). Qu’il a pris un peu de Papaloukas en somme.
---Il serait plus logique et sûr de porter son choix sur Flynn dont le leadership, l’agressivité et le shoot sont bien palpables et c’est manifestement ce que feront les dirigeants NBA quand ils seront confrontés à ce choix. Mais sincèrement, j’aurais sélectionné Jennings, même si cela apparait un peu comme un pari. Cependant, je choisis officiellement Jonny Flynn dans ma mock draft mais c’est seulement pour ne pas fausser les choix suivants qui auront plus vraisemblablement un à faire à Jennings dans leurs réflexions qu’au moteur de Syracuse.
---Avec Flynn, Sacramento devra attendre un peu avant de faire sentir sa présence dans les hauteurs du classement, mais il ne faudra pas être surpris lorsque cela sera le cas. L’Orange man a le potentiel d’un franchise player, à lui et à Sacto d’en faire bon usage.
StillBallin
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