NBA Preview: Detroit Pistons (Part II)

(Suite de la Première partie)

--Quand le quatuor bagué était au complet, leur position et leur autorité était difficile à déloger pour ces jeunes morts de faim. Mais avec un joueur de la trempe d’Iverson et le départ du pilier baromètre du quatuor, Billups, le rapport de force s’est inversé et ce sont les bagués restants qui son en position de faiblesse. Ces derniers n’auront pas le choix : ou ils montent dans la locomotive avec Iverson, abandonnant leur statut et leur nonchalance suffisante pour s’amener sur le parquet le couteau coincé entre les dents, ou ils restent sur le bas-côté. Le temps où ils pouvaient se permettre de se reposer sur leur statut et où leur autorité était suffisamment ancrée pour dicter le comportement de l’équipe est désormais révolu.

--C’est d’ailleurs aussi ce message que Joe D a voulu faire passer à ses joueurs fétiches : les vaches sacrées n’existent plus, les privilèges sont abolies, nul n’est à l’abri d’un renvoi. Bague ou pas. Wallace, Prince et Hamilton sont prévenus, au moindre relâchement coupable dans la conquête du titre, Godfather Joe n’hésitera pas à se séparer de l’un d’eux.

--L’opération de remobilisation des troupes semble pertinente mais qu’en est-il du terrain ? Billups était le leader de cette équipe et son départ devrait laisser un grand vide, notamment pour Stuckey qui perd là un parfait modèle. Toutefois, l’ancien n°3 de draft était discrètement mais de plus en plus contesté et sa façon de tenir l’équipe, si elle était toujours au dessus de la moyenne, n’était manifestement pas suffisante. Sinon, Detroit aurait été en finale au moins une fois ces deux dernières années.

--Iverson est plus talenteux que Billups mais il n’est jamais devenu un vrai meneur, contrairement à son prédécesseur. Alors qui pour occuper le poste de point guard ? Stuckey n’est pas encore assez abouti dans ce domaine ; d’ailleurs, le recrutement de Will Bynum démontre que les dirigeants comptaient plutôt installer le sophomore au poste 2 pour le moment. Bynum n’est pas non plus le candidat idéal pour ce poste dans le cinq majeur. S’il a progressé à la mène, il jouait souvent arrière au Maccabi et reste plutôt limité en la matière. Mais surtout, on peut avoir un doute quand à sa capacité à diriger le jeu, à tenir les rennes de l’équipe lorsque ses coéquipiers sont des NBAers chevronnés et reconnus comme Wallace, Hamilton et Iverson.

--D’ailleurs, comment Allen Iverson va-t-il s’insérer dans l’effectif des Pistons ? Scoreur génial et patenté, il n’a jamais su se défaire de ses habitudes individualistes. Le Parangon de cette attitude a été sa saison avec Denver l’an passé où chacun des Nuggets, Ivy en tête, faisait leur show à tour de rôle. On a vu les effets désastreux de cette façon de jouer : les Nuggets n’ont jamais été autant moquée alors qu’ils ont atteint les Play-offs.

--Pourtant, je me souviens d’une fois où The Answer avait montré qu’il pouvait être un vrai joueur d’équipe proche du meneur d’hommes tant sur le plan psychologique que sur le terrain, que tout le monde voulait qu’il soit. Paradoxalement, c’était lors de la débâcle américaine en 2004. J’espère que ma mémoire ne me joue pas des tours mais il m’avait semblé qu’autour des joueurs américains arrogants et irrespectueux, Iverson avait été le seul a honoré son métier, accordant des interviews sérieuses ponctuées de commentaires respectueux et délivrant un jeu mesuré et propre sur le terrain. Bref, le joueur que les Pistons voudraient voir au Palace of Auburn Hill.

--Je suis convaincu qu’entouré de bons joueurs comme à Detroit, avec l’âge et la volonté de pécho une bague, Iverson pourrait se couler dans un jeu plus efficace qui laisserait un peu s’exprimer les autres, voire même comportant une option création (you can say I’m a dreamer but I’m not the only one).

--En même temps, il n’a plus vraiment le choix. Iverson est dans sa dernière année de contrat et Joe Dumars n’aura pas beaucoup de scrupules à ne pas reconduire le lutin si celui-ci n’œuvre pas dans le sens voulu. Voilà où le génie de Dumars s’exprime : il échange un joueur avec un contrat important filant encore sur quelques années qui est sur le point d’entamer la phase descendante de sa carrière contre un joueur extraordinaire pour qui ce transfert représente la dernière chance de remporter un titre (donc un joueur talentueux, docile et extrêmement motivé) avec la possibilité de s’en séparer dès l’année suivante si l’alchimie ne prend pas. Et second effet Kiss Cool, en cas d’échec, le départ d’Iverson et de Rasheed Wallace en fin de contrat, allègerait suffisamment la masse salariale de Detroit pour tenter de recruter les free-agents issus de la déjà légendaire draft 2003, Dwayne Wade, Chris Bosh ou Lebron James.

--En tous cas, les Pistons récupèrent le scoreur qu’ils espérant tant (pourquoi croyez-vous qu’ils aient cherché à récupérer Carmelo Anthony ?). Ils ont enfin trouvé le joueur (et quel joueur !) sur lequel la franchise peut reposer le scoring et surtout le joueur qui peut prendre le match à son compte quand c’est nécessaire et prendre ses responsabilités dans le money time. Iverson endossera ce rôle avec plaisir et certainement aussi avec brio. En plus, un joueur comme lui focalise les défenses ce qui devrait offrir pas mal de positions ouvertes pour Rip The Sniper.

--Ironiquement, le Piston qui en voulait le plus l’année dernière, qui était le plus rageux après la défaite contre Boston et qui avait été l’une des bonnes surprises du côté du Michigan, le respecté Antonio McDyess, a été inclus dans le transfert Ivy/Billy. Il ne faut pas croire, Joe Dumars n’a pas vraiment eu le choix, il fallait quelqu’un pour équilibrer le transfert au niveau salarial (mais aussi sportif finalement).

--D’ailleurs et toujours aussi ironiquement, c’est sûrement la grande saison de l’ancien n°2 de draft 1995 qui a conforté Dumars dans sa décision de faire venir Iverson. En effet, McDyess est un ancien joueur d’impact sans bague qui éprouve une faim incommensurable d’habiller l’un de ses doigts et qui l’a prouvé sur le terrain. Joe D. espère qu’il en sera de même pour La Réponse.

--Malheureusement, la perte de McDyess allège un peu la raquette. Il est vrai que Maxiell est appelé à avoir un plus grand rôle et qu’Amir Johnson commence à prétendre à un vrai temps de jeu mais est-ce que cela sera suffisant ? En effet, Detroit conserve les défauts (taille, jeu dos au panier) que la franchise traîne depuis des années et ce n’est pas Kwame Brown qui va les résoudre.

--Remarque, Kwame sait que pour lui, Detroit est la franchise de la dernière chance et qu’il n’aura pas d’autre opportunité de prouver qu’il a sa place en NBA. Ainsi, il est en quelque sorte dans la même position d’esprit qu’Allen Iverson dans le sens où il est au pied du mur. Car Brown possède la taille et la vitesse pour devenir un bon pivot défenseur, comblant une partie des lacunes des Pistons. Son obligation de résultat et la tutelle (virile) du Sheed et de Maxiell vont peut-être le pousser à bosser et à résoudre ses problèmes mentaux (confiance, concentration et détermination). Si une telle chose se produit (on pourra appeler ça un miracle), Brown aurait certainement un impact significatif et limiterait un peu les carences de Motor City.

--Le départ de McDyess pourrait aussi pousser le coach à donner du temps de jeu à un joueur que j’aime beaucoup, le héros tragique, Walter Herrmann. C’est vrai qu’il est plus un 3 qu’un 4, mais son talent offensif (près de 20 pts de moyenne sur les derniers mois de la saison 2006/07 avec les Bobcats), son activité sans faille et son expérience européano-américaine pourrait rendre un fier service à un secteur intérieur dont la menace offensive se résume à Rasheed Wallace et à sa motivation. D’ailleurs, le Sheed est dans sa dernière année de contrat, de quoi lui donner envie de se bouger le derche chaque soir ?

--Comme vous l’avez compris, le transfert Iverson/Billups est un pari à double fond qui peut payer dans l’immédiat et sinon à moyen terme. Le salut de la franchise cette saison passera d’abord par la capacité des anciens à jouer sans Billups, puis par la capacité pour des joueurs qui se connaissent depuis longtemps et qui s’appuient sur des habitudes profondément ancrées à intégrer un joueur comme AI sans se brider les uns les autres. Trouver une alchimie, quoi. Le reste dépendra certainement de leur approche des matches et de l’état d’esprit qui sera le leur. En tous cas, une élimination précoce signifierait certainement la fin des Pistons comme nous les connaissons depuis le début du siècle.

Pronostic : Just one more Dance in Finals

Notes :
- Pour son premier match en rouge et bleu, Iverson joue bien (24 pts 6 passes) mais perd contre une équipe faiblarde (New Jersey) et Billups, pour son retour au pays ne casse pas des briques (un peu quand même sur le plexi : 5 sur17 aux shoots pour 15 billes et 3 steals) mais gagne face à un solide bastion de l’Ouest (Dallas).
- L’arrivée d’Iverson pose déjà quelques petits problèmes mais Joe Dumars a déjà réglé ça.
- Avec Ivy, les Pistons ont enfin quelqu’un pour récupérer un peu de bad boy credibility.
- Detroit a recruté deux anciens solides joueurs d’Euroleague, Alex Acker (Barcelone) et surtout le musculeux Will Bynum (Maccabi). Il sera intéressant de voir comment l’alliage US/Europe de leur cursus va se traduire dans la grande ligue et à quel point elle est efficiente (ou non). Cela donnera peut-être un aperçu de ce que deviendra le lycéen prodige de la Roma, Brandon Jennings.
- Les Pistons avaient brillamment réussi à contenir Dwight Howard en play-offs l’an passé malgré leur déficit de centimètres. C’est bon à savoir.
- Joe Dumars attend beaucoup de l’arrière défenseur-shooteur, Aaron Afflalo.
- Selon les différentes rumeurs estivales, Josh Smith, Ron Artest, Carlos Delfino, Corey Maggette, Tracy McGrady, James Jones, CJ Miles, Mike Pietrus, James Posey, Baron Davis, Carmelo Anthony, Zach Randolph ont été cités par les rumeurs estivales pour revêtir le maillot Piston. Joe Dumars a vraiment foutu le bordel en annonçant qu’il voulait faire de gros transfert…
- Euh… Kwame Brown, c’est le même programme NBA cares que pour Darius Miles ?

Et si… ?
--Avant le blockbuster trade Iverson/Billups, Joe Dumars avait été obligé de répondre à la presse que s’il n’avait pas chamboulé son effectif alors qu’il l’avait annoncé après leur élimination face à Boston, c’était parce qu’aucune offre ne lui est apparu suffisamment satisfaisante et les trades qu’il avait essayé de monter avaient tous été rejeté.

--Et si l’un d’eux avait vu le jour ? Je pense particulièrement au transfert que la rumeur a tenu un bon moment qui envoyait Tayshaun Prince et Chauncey Billups à Denver (tiens donc ?) en échange de Carmelo Anthony. On retrouve là la volonté des Pistons de s’adjuger un scoreur régulier capable de prendre le match à son compte et qui n’a pas froid aux yeux lorsqu’il s’agit de faire définitivement taire l’opposition. On retrouve aussi la volonté de Dumars de repartir sur de nouvelles bases qui s’inscrirait à moyen terme (Anthony n’a que 24 ans et serait associé à Stuckey, 22 ans et Maxiell, 25, et peut-être Afflalo, 23 et Amir Johnson, 21). D’ailleurs, l’arrivée d’Iverson correspond à ces deux éléments sauf que dans ce cas, cela se fait en deux étapes : le scoring, la clutch attitude avec Ivy pour remporter le titre dès maintenant et en cas d’échec, l’éjection des vieux Iverson et Wallace pour récupérer un jeune joueur étiqueté Franchise player (James, Wade, Bosh) pour partir sur de nouvelles bases.

--En toute logique, Denver a refusé la proposition de l’architecte du Michigan. En effet, le transfert paraît équilibré de primes abords mais à moyen terme, la balance aurait lourdement penchée en faveur de Detroit, Melo étant encore un jeune joueur capable de violenter des ardoises pendant encore plusieurs années saisons tandis qu’il ne reste que quelques années à Prince (28 ans) et Billups (32) avant d’entamer la phase descendante de leur carrière.

--Vraiment ? Tout le monde connaît l’état d’esprit des deux Pistons, l’un étant un leader de poids possédant l’expérience unique du joueur passant par le statut de déception à celui de MVP des Finals, l’autre étant le parfait coéquipier qui ne craint pas de prendre ses responsabilités. Ces deux joueurs auraient été parfaits pour encadrer les jeunes et les futurs Nuggets sur lesquels la franchise pourrait s’appuyer pour entamer une reconstruction devenue inévitable après l’échec de l’association Anthony/Iverson.

--Un joueur comme JR Smith, talentueux en diable mais aussi écervelé qu’un personnage de manga pour adolescent, pourrait prendre de la graine auprès de gars comme Billups et Prince. De même pour des jeunes acquis par la suite. Je pense que ces deux-là peuvent magnifiquement se couler dans le rôle de tauliers autour desquelles pourraient grandir une équipe.

--Les victoires ne seraient pas plus recherchées que les hauts choix de draft, ligne de conduite que ne perturberaient pas Prince et Billups, chacun d’eux n’étant pas le genre à faire des caprices ou à délaisser leurs tâches, d’autant plus qu’ils ne seraient pas obnubilés et aveuglés par la recherche individuelle et égoïste d’un titre puisqu’ils en ont un tous les deux qu’ils peuvent admirer avec fierté dans leur salon tous les matins. Dans cette idée de reconstruction encadrée, Iverson et d’autres comme Kenyon Martin pourrait être tradé contre des jeunes prometteurs et des futurs premiers tours de draft, quitte à récupérer les gros contrats des joueurs salarialement surévalués (Malik Rose, Jerome James, LaFrentz, Marko Jaric en évitant les flingueurs d’équipe comme Marbury voire Antoine Walker).

--Par ailleurs, même dans une optique différente de celle de la reconstruction, les Nuggets pourraient tirer un bénéfice immédiat de l’arrivée des deux Pistons. En effet, quoi de mieux que Billups et Prince pour entourer Iverson et le sublimer ? The Answer et Melo avait tendance à se marcher sur les pieds ou à, ensemble, plonger l’équipe dans une philosophie ultra-offensive, nombriliste (stratégie du « laissez-moi faire, je vais marquer ») et (auto)destructrice. Avec le discret mais ô combien précieux Prince et le meneur sans peur Billups, Iverson aurait pu se concentrer sur le scoring et la création de dangers.

--Les Pistons, eux se retrouveraient avec un formidable et jeune scoreur qui a les épaules pour être un vrai franchise player mais qui n’en a pas pour l’instant montré les signes depuis maintenant cinq ans qu’il est dans la ligue, contrairement à ses potes de promo, Lebron James, Dwyane Wade et Chris Bosh.

--Toutefois, Anthony a montré à Pékin qu’il pouvait être très efficace dans un milieu plus structuré que celui dans lequel il évolue sous les ordres de George Karl à Denver. Certains joueurs ont besoin d’être suivi, encadré (voire bousculer) pour que leur grand talent s’inscrive dans une direction plus constructive et s’exploite plus au service de la victoire que de la feuille statistique. Je pense que Melo fait partie de ce type de joueur et qu’il pourra bénéficier de ce recadrage sous la vareuse rouge et bleue. En effet, une fois débarqué dans le Michigan, Anthony ne bénéficierait plus de statut particulier qui était le sien à Nuggets et il devra se battre sur chaque ballon et sur chaque possession de l’équipe adverse pour se faire une place aux côtés des grognards bagués que sont Rasheed Wallace et Richard Hamilton. C’est simple, à Detroit, il devra défendre dur pour conserver sa ration de minutes journalières, faire des passes pour espérer revoir le ballon et prendre de bons tirs pour ne pas se faire manger les tickets shoots par Wallace, Hamilton et Stuckey (et puis la perspective d’une engueulade avec le Sheed devrait être assez dissuasive).

--Si ce transfert dégarnirait un peu l’effectif, il l’aurait rééquilibré au niveau de l’âge, formant un intéressant amalgame entre l’expérience et la jeunesse, relançant ainsi les potentialités d’avenir de la franchise. A l’inverse, Anthony pourrait continuer de dériver sur les sables mouvants de son talent et de sa mentalité actuelle, plombant une franchise qui parvenait au minimum en finale de conférence chaque année.

--L’arrivée d’Anthony dans le Michigan aurait été marquée d’une certaine ironie. En effet, fraichement éliminé de la finale de conférence, Detroit détient le second pick de la draft 2003 à laquelle se présente Carmelo Anthony. Considéré que le meilleur joueur de la promotion derrière Lebron James, Melo sera snobé par Motor City qui lui préfèrera Darko Milicic.

--Que seraient devenus les Pistons s’ils avaient mieux cerné Milicic et jeté leur dévolu sur quelqu’un d’autre ?

--On peut penser en toute logique que leur choix se serait porté sur la star de Syracuse, mais celui-ci aurait-il accepté un rôle d’espoir et de remplaçant derrière Tayshaun Prince et Rip Hamilton ? Aurait-il pu s’exprimer sous les ordres de Larry Brown à qui le titre semblait (enfin) à portée et qui n’aurait certainement pas fait confiance à un jeune joueur à la réputation déjà entamée qui n’a qu’une vague notion du concept de « the right way » qui lui est si cher ? De son côté, Carmelo n’aurait-il pas boudé face à cette situation jusqu’à ce perdre dans un état d’esprit régressif et entamer ainsi un cercle vicieux ? Ou alors au contraire, aurait-il été stimulé par la concurrence et poussé à forcer son talent pour évincer les anciens ?

--On s’aperçoit que le choix de Carmelo Anthony aurait été sujet à autant de questions que celui de Milicic. Alors qui ? Dwyane Wade ? Pourquoi pas. Possédant un profil peu éloigné de celui de Billups sans en être un clone pour autant, il aurait pu apprendre le métier sous son aile et s’adjuger un temps de jeu déjà important en naviguant sur les deux postes arrière en sortie de banc. Seulement, la côte de Wade était alors plus basse qu’elle ne l’aurait été si on avait su quel joueur il allait devenir. Et puis, ce qui manquait a l’époque à Detroit, c’était une puissance de frappe intérieure. Et oui, Rasheed Wallace n’était pas encore là (il n’est arrivé qu’à la mi-saison).

--C’est pourquoi le choix désignant le filiforme et brillant intérieur, Chris Bosh se montrait particulièrement intéressant. Toutefois, à l’image de Wade, personne ne s’attendait à ce que le freshman de Georgia Tech atteigne si rapidement ce niveau. Beaucoup doutait de lui en raison de sa jeunesse et de son physique en forme de fil de fer. Ainsi, lorsque les dirigeants des Pistons ont eu à choisir entre lui et Milicic qui est plus jeune d’un an et qui avait alors déjà disputé deux saisons pleines et efficientes à un niveau professionnel en Europe, ils n’ont pas tergiversé.

--Parce qu’il ne faut pas l’oublier, personne ne se doutait que l’actuel Grizzli allait devenir la tête de mule inconsistante et incapable de progresser que l’on connaît aujourd’hui. A l’époque, le serbe est un intérieur de 2 mètres 12 extrêmement mobile et agile qui était le leader de son équipe dans son championnat national alors qu’il vient à peine d’avoir 18 ans. A cet instant, tout le monde pensait que ses défauts étaient ceux de la jeunesse et que le temps finirait bien par les gommer.

--Sans connaître les années qui suivront cette draft, le choix des Pistons est tout ce qu’il y a de plus logique. Malgré tout, Detroit restera dans l’histoire comme la franchise qui possédait la possibilité de choisir en second dans une draft déjà considéré comme l’une des meilleures de tous les temps sans en avoir profité.

--Oh, et puis en fin de compte, ce rendez-vous raté avec l’Histoire sera peut-être réparé en fin de compte. En effet, si Iverson ne satisfait pas Dumars, il sera dans l’obligation de rapidement faire ses bagages vers d’autres horizons, prestement suivi par Rasheed Wallace. La place sous le salary-cap ainsi dégagée permettra aux Pistons de courtiser Lebron James mais aussi ceux que la franchise avait snobé en 2003, Dwyane Wade et Chris Bosh…

StillBallin