28 août 2011

Auriez-vous drafté Andre Drummond à sa sortie du lycée?

-
---Le lycéen phénomène jouera finalement en NCAA sous les couleurs de Connecticut cette saison (enfin, sauf problème ou revirement de dernière minute) et je m'en réjouis. Mais avant ça, il avait annoncé à la place qu'il resterait plutôt un an de plus au lycée, entrouvrant par là une porte qu'on croyait définitivement close. Cet étonnant choix de rester au lycée plutôt que d'aller en NCAA m'avait inspiré un article mais le judicieux changement d'avis du jeune intérieur m'a coupé l'herbe sous le pied. Pourtant, ça m'embêtait de jeter ce papier à la poubelle car au-delà de me permettre de parler d'un jeune talent dont on entendra certainement beaucoup parler à l'avenir, il mettait en avant une situation particulière qui pourrait tirer la langue à certaines règles de la NBA en matière d'éligibilité à la draft et qu'on risque de voir se reproduire peut-être assez souvent dans les prochaines années. Ainsi même si cet article n'a plus lieu d'être, j'ai décidé de le publier. Le voici tel qu'il aurait été si le futur Huskie de Uconn n'avait pas changé d'avis.
***

Drafteriez-vous Andre Drummond à sa sortie du lycée?

---Pourquoi une telle question? Andre Drummond est un phénomène physique de 18 ans annoté dans les carnets des journalistes, des sites spécialisés et des forums de la planète orange depuis quelques temps déjà mais aux dernières nouvelles, la NBA interdit aux lycéens de se présenter à la draft.

---C'est pourtant bien ce qu'il va pouvoir faire l'été prochain. Il passera la saison 2011-12 au lycée mais cela ne l'empêchera pas en théorie d'être éligible pour la draft 2012. Le jeune intérieur s'est en effet débrouillé pour obtenir son diplôme lycéen cet été -donc avec un an d'avance sur ce qui était prévu initialement- et par conséquent en juin prochain il répondra favorablement aux conditions instaurées par la NBA pour pouvoir se présenter à la draft, c'est-à-dire avoir passé son diplôme lycéen depuis un an et être dans l'année de ses 19 ans. En fait, Drummond était un an plus vieux que ses camarades de promotion et il a réussi à rattraper son année de retard scolairement avant d'avoir à la faire physiquement (par le jeu des validations de matières ou de trimestres si j'ai bien compris).

---Un neurone a peut-être tressauté dans votre esprit au moment de lire ces lignes. Andre Drummond a terminé son cursus scolaire lycéen cet été donc il aurait pu s'inscrire à l'université et en NCAA à la rentrée. Il aurait pu et l'a même envisagé (Connecticut, Kentucky et Louisville, pour ne citer qu'eux, étaient sur les rangs) mais il a finalement décidé de passer encore une année au lycée, un petit peu comme s'il faisait une sorte de prépa pour la fac (je crois). Ainsi, à l'instar des illustres lycéens Kevin Garnett et Kobe Bryant ou des moins illustres Andray Blatche et Sebastian Telfair, Drummond aura potentiellement la possibilité de faire sciemment le saut en NBA directement après le lycée. A la différence que lui pourra le faire malgré les mesures que la ligue professionnelle avait prise il y a quelques années pour empêcher cela.

---Celui qui est considéré comme l'un des plus gros prospects du basket américain a manifestement trouvé une faille dans le système qui était censé obliger les jeunes espoirs à se présenter à la draft avec autre chose que simplement du basket de lycée dans les pattes. Il est compliqué de dire à quel point cette brèche pourra être exploitée par les jeunes basketteurs car je ne sais pas si les conditions pour rester au niveau lycéen après avoir obtenu son diplôme sont difficiles à réunir ou non mais il se murmure que d'autres lycéens sont aussi dans une situation semblable à celle de Drummond (les intérieurs plutôt bien cotés Mitch McGary et Steven Adams) et pourraient peut-être eux aussi faire le grand saut en NBA en sortant du lycée si ils le décidaient.

---Cette faille risque de s'avérer problématique dans la mesure où certains lycéens jouissant d'une grosse réputation pourraient peut-être (je dis bien "peut-être") manœuvrer leur carrière lycéenne pour pouvoir reproduire l'exemple de Drummond et se présenter à la draft sans passer par les rigueurs un peu plus féroces de la NCAA ou des championnats professionnels autres que la NBA. Car pour eux comme pour Drummond, cette stratégie pourrait leur permettre d'éviter de se frotter à un niveau de jeu plus élevé et ainsi s'épargner le risque de faire subir quelques dommages à leur cote en vue de la draft. Si des joueurs trustant les sommets des classements lycéens comme BJ Mullens, faire-valoir à Oklahoma City fréquemment envoyé en D-League et Josh Selby, drafté en 49ème position en juin dernier, avaient pu et voulu agir ainsi, nul doute qu'ils auraient été sélectionné dans le top 10, voire le top 5 de la draft. Pour Drummond et les autres, le calcul est vite fait. Entrer en NBA tout en haut du tableau de draft signifie s'assurer une place dans la ligue et donc accéder au rêve de tous basketteur et assurer une bonne partie de son avenir financier. Pourquoi prendre le risque de perdre tout ça en faisant un détour par la NCAA ou ailleurs qui pourrait s'avérer périlleux?

---Est-ce que cela risque de donner lieu à un déversement incontrôlé de lycéens dans la nature? Je ne connais pas assez bien le système scolaire américain pour savoir si cette possibilité de rester au niveau lycéen après avoir eu son diplôme est quelque chose que tous les basketteurs peuvent réaliser ou s'il ne s'agit que de cas exceptionnels dont Drummond, McGary et Adams ne serait que des exemples isolés. Néanmoins, la NBA n'attendra peut-être pas de voir ce qui se passe pour réagir et durcira la règle d'éligibilité des joueurs pour la draft. Il ne serait ainsi pas étonnant de voir prochainement les jeunes prospects être obligés de se présenter à la grande foire deux ans après le lycée par exemple. Certaines voix appelaient déjà à un tel changement avant cette histoire donc je suppose que cette volonté pèsera un petit peu plus lourd désormais.

---Mais revenons en à Andre Drummond. Le drafteriez-vous si il se présentait à la draft l'année prochaine, à sa sortie du lycée donc? Le jeune intérieur a été béni d'un physique hors-norme, cocktail de taille (2,10 m), de puissance, de vélocité et d' "athleticism" excellemment bien coordonné que ne refuserait pas un bon nombre d'intérieurs déjà confortablement installés en NBA. Affichant aussi un bon sens du jeu et des excellents instincts des deux côtés du terrain, certains n'ont pas hésité à évoquer une sorte de croisement entre Amare Stoudemire (et pas seulement pour sa ressemblance physique) et Dwight Howard. Certes, les observations concernant les lycéens sont toujours un peu surévalués, notamment à cause du faible niveau général des oppositions mais la couleur est annoncée.

---Côté négatif, Drummond traine avec lui les défauts habituels des très jeunes joueurs comme le manque de fondamentaux et d'expérience mais c'est son approche du basket qui craquèle un peu le tableau. Rechignant de temps en temps à utiliser son physique pour marcher sur l'adversaire dans la peinture, montrant parfois un flagrant manque de motivation et poussant un entraineur qui a passé pas mal de temps avec lui à dire que "le faire joueur dur constamment est comme arracher une dent", son impact sur le terrain n'est pas toujours à la hauteur de ses immenses capacités.

---Sachant cela, l'intérieur phénomène devient un lycéen à prendre avec des pincettes. Ce genre de défauts mentaux (si on peut dire ainsi) est à mon sens l'un des plus problématiques car ils ont en général pour effet de sérieusement diminuer l'impact du joueur sur le terrain par rapport à son talent et collent à la peau plusieurs années durant comme les cauchemars à l'esprit d'un vétéran du Vietnam. Cette addition d'éléments comportementaux est de ces racines qui font les gâchis.

---Et sa décision de rester un an de plus au lycée plutôt que de se lancer dans les batailles universitaires renforce dramatiquement cette crainte. Choisir de rester au lycée est clairement la situation de facilité, celle qui permet de garder un certain confort. Comment dès lors prendre le risque de le drafter avec un pick bien placé et de la plonger directement en NBA comme un nouveau né dans la mer alors que celui-ci n'ose même pas affronter des universitaires? Les armées de toutes les différentes périodes de l'Histoire ont envoyé à la guerre des jeunes hommes à peine sorti de l'adolescence inconscients de ce qui les attendait mais elles ne se sont jamais attendues à ce qu'ils reviennent vivants.

---La situation de Drummond n'est pas celle de Kevin Garnett, Kobe Bryant ou Brandon Jennings qui ont tous fait l'impasse sur la NCAA pour se mesurer à des compétitions d'un niveau plus élevé, Drummond a décidé de ne pas aller en NCAA quand il le pouvait pour rester au lycée, soit pour rester à un niveau de jeu plus faible que le championnat universitaire. Contrairement aux lycéens d'antan, il ne s'agit pas ici d'aller en NBA plus tôt que prévu puisqu'il s'y présentera au même moment que si il avait passé la saison à l'université cette année. L'intérieur ne saute pas une étape pour arriver dans la grande ligue plus vite, il attend qu'elle passe pour éviter de s'y piquer. Un tel comportement vous inspire-t-il confiance quand à sa future réussite en NBA? Pas vraiment, hein? Ce manque d'esprit compétitif -souvent décisif en NBA- ajouté à sa réticence à jouer toujours à fond taillade sérieusement son talent. Disons qu'il est difficile de passer à côté d'un joueur avec autant d'atouts et un potentiel à transpercer le plafond mais qu'il risque de perdre pas mal de duels face aux autres prospects dans la tête des franchises au moment de faire un choix lors de la draft.

---Pour être juste, il n'est pas dit que le jeune intérieur se présente à la draft dès juin prochain. Rien ne l'empêchera d'investir les bancs de l'université pour la saison d'après, la saison 2012-2013, et s'il s'y pointe effectivement, à peu près tout ce que j'ai dit à propos de sa décision de rester au lycée sera remis en question. Il aura perdu un an mais après tout, il a le droit de profiter un peu plus du lycée (il y retrouvera son ami basketteur, Kris Dunn) ou de ne pas se sentir prêt pour la fac. Cette décision de rester un an de plus au lycée avant d'aller en NCAA ne serait alors pas fondamentalement pertinente basketballistiquement parlant mais pas fondamentalement regrettable non plus. Surtout si elle lui permet de mûrir en douceur, une chance que ne saisisse peut-être pas assez de jeunes joueurs.

Bref, rendez-vous en mai-juin 2012.
***

---Ce rendez-vous tient toujours malgré le revirement de situation qui rend caduc cet article. Sauf qu'avec une année de basket en NCAA, on commencera à savoir avec un peu plus de précisions ce que le jeune homme a dans le ventre. Maintenant qu'il a finalement montré qu'il n'avait pas peur de se mettre son talent et sa cote de draft à l'épreuve, Drummond est engagé sur une meilleure voie que celle que j'ai décrit dans cet article périmé.

---Parce qu'à Connecticut ou dans une autre université, les réponses qu'il délivrera sur le terrain auront beaucoup plus de sens que celles qu'il aurait donné dans les faibles compétitions lycéennes. Si il est vraiment au niveau auquel on l'attend, la NCAA ne fera que renforcer sa cote de draft et éliminer quelques incertitudes quant à sa réussite dans la grande ligue. Quand au risque de ne pas se montrer à la hauteur et donc de perdre des places dans la draft, ben ma foi, il vaut mieux que les franchises sachent ce qu'elles sélectionnent plutôt que d'être incroyablement déçues et d'avoir l'impression de s'être fait avoir. Drummond aura toujours une vie plus facile à vivre notamment au sein de la franchise qui l'aura choisi si il n'a pas l'étiquette d'arnaque complète attachée dans le dos.

---La NCAA aura une belle gueule cette année. La brigade des feshmen est bien fournie et a les dents qui rayent le parquet tandis que certains sophomores haut placés comme Harrison Barnes ou Jared Sullinger ont repoussé leur entrée en NBA pour régler des comptes avec le championnat universitaire. D'ailleurs, les intérieurs sont de sorties cette année (Anthony Davis, James McAdoo et beaucoup d'autres), Andre Drummond va trouver de quoi tester sa cote. Les vrais gagnants dans cette histoire et le changement d'avis du super prospect, c'est peut-être nous, les spectateurs.

StillBallin

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Je trouve étonnant qu’un joueur aussi bien côté aurait choisi de rester en lycée au lieu d’aller jouer en NCAA. Avec les critiques de son ancien entraineur, ça annonce plutôt mal pour sa carrière. La NBA est plein de joueurs qui avaient beaucoup de talent, sans avoir la motivation ou l’éthique de travail qu’il faut. S’il est capable de murir rapidement dans les prochaines années tant mieux, mais comme on a vu plusieurs fois (avec les Michael Beasly, Troy Bell, Eddy Curry, etc.) il se peut que ces joueurs péniblement immature ne murir jamais. Je n’avais jamais entendu parler de Drummond avant votre article, mais je vais maintenant suivre sa carrière pour voir la suite.

StillBallin a dit…

On peut quand même être un peu rassuré par son changement d’avis. Ces défauts de manque de dureté et de nonchalance lui colleront vraisemblablement à la peau durant toute sa carrière (aucun exemple ne me vient de joueur qui ont réussi à se débarrasser totalement de ce genre de défauts) mais ils seront peut-être minimisés. Il va retrouver un excellent coach qui a une bonne expérience des big men à Connecticut et lui-même est suffisamment jeune pour qu’on puisse espérer quelques évolutions dans son approche du jeu. Et de fait, les rigueurs du jeu NCAA le forceront peut-être à s’employer un petit peu plus.

Et puis comme je l’ai dit, ces défauts-là risquent de raboter son impact sur le terrain par rapport à ses qualités et son talent. Mais peut-être que ses qualités et son talent sont à un tel niveau (ça on le verra cette année avec U-Conn) que même rabotés, son impact sera excellent. Un peu comme pour Amare Stoudemire. J’ai toujours eu la critique facile envers le joueur des Knicks, notamment parce qu’il pourrait être bien meilleur que ce qu’il est actuellement, mais il reste un sacré joueur. Malgré ses défauts, Drummond a les moyens de faire aussi bien. Y parviendra-t-il ? Fera-t-il encore mieux ? Beaucoup moins bien ? Cette saison NCAA devrait nous en livrer les premiers indices.

Anonyme a dit…

Et pour la question que vous avez posée tout à l'heure... auriez vous drafté Drummond avec tout les questions autours de lui? Avec le talent qu'il a, c'est sûr qu'il ferait un joueur intéressant dans la draft mais pas avec une sélection dans les premiers 3 ou 4 peu importe ses habilités. En revanche s'il est capable de remédier certains défauts de son jeu soit réels ou inventés il pourrait-être en mesure de grimper quelques rangs dans la draft avec les talents que vous décrivez.  

StillBallin a dit…

Si il était resté au lycée donc ? Je ne l’aurais vraiment pris que si les joueurs disponibles au moment où j’ai mon tour de draft sont vraiment à un niveau éloigné du sien. Je n’hésiterais pas à choisir d’autres joueurs peut-être un petit peu moins bien doté comme Jared Sullinger ou Anthony Davis, le freshman de Kentucky, mais qui ont un état d’esprit plus adapté à la dureté du monde NBA et plus déterminé à réussir. D’autant plus qu’il n’est pas facile d’intégrer un joueur qui n’a connu que le lycée dans un collectif du niveau de la NBA.

Cependant, je n’hésiterais pas à le drafter si les prospects disponibles au moment où c’est mon tour de choisir ne me paraissent pas suffisamment forts. Un Drummond léthargique qui aurait préféré rester au lycée vaudrait à mes yeux, en schématisant, la moitié d’un Drummond à plein régime. Mais plus on descendra dans la draft, moins on trouvera de joueurs qui valent au moins cette moitié. Dans ce cas-là, il serait logique de le drafter malgré toutes les questions et les doutes qui l’auraient entouré. Effectivement, cela demandera beaucoup plus de travail par la suite (lui apprendre le jeu organisé, lutter contre sa nonchalance et son immaturité… )

Cependant, il faut noter que si j’étais vraiment un dirigeant NBA bien placé dans la draft, j’aurais plus d’informations sur sa personnalité que je n’en ai là. Avec le processus d’avant draft, j’aurais pu discuter longtemps avec lui pour pouvoir sonder un peu mieux sa personnalité et sa motivation, je l’aurais vu à l’œuvre lors des work-outs face à des candidats à la draft plus aboutis et plus physiques que les joueurs qu’il aura rencontré au lycée, etc. Cela aurait évidemment eu une influence, bonne ou mauvaise, sur ma décision de la drafter ou non.

Enfin, quoi qu’il en soit, je suis content qu’il ait finalement choisi d’aller apprendre la vie en NCAA. Je préfère que le championnat NCAA déblaie un peu le prospect qu’il est avant de voir si il peut être drafter haut en NBA.

Anonyme a dit…

Je comprends la logique derrière cette opinion, et c’est vrai que chaque année dans la draft on trouve des joueurs qui sont drafés à un niveau beaucoup inférieur à leur niveau de talent à cause d’une question quelconque au sujet de leur caractère ou leur état d’esprit. Souvent ces sélections ne aboutissent pas à quelque chose de positive pour les équipes qui les sélectionnent. Souvent c’est l’équipe capable de signer ces joueurs à un prix réduit, comme l’a fait Minnesota avec Michael Beasley, qui est capable d’utiliser ces joueurs. Je n’ai jamais été un fan de la NCAA, mais avec Harrison Barnes de retour pour sa deuxième saison, et Andre Drummond en train de s’établir comme un candidat à se présenter à la prochaine draft, la saison collégiale devient de plus en plus intéressant.

Thomas a dit…

J'ai moi aussi été très satisfait de le voir choisir de finalement aller en NCAA, car dès lors ou il avait décidé de rester au lycée la suite de sa carrière aurait surement été bien plus difficile et probablement gachée.

Maintenant j'attends de voir ce qu'il va donner en NCAA, je sens qu'il va faire un peu une saison à la Perry Jones, cad on sait qu'il a un potentiel énorme, mais il manque de volonté et n'est pas souvent dominateur...à voir. En tout cas vivement que la saison reprenne!

StillBallin a dit…

C'est sûr qu'à défaut d'avoir une saison NBA, on risque d'avoir une belle saison NCAA.

Bruno a dit…

Vu le potentiel du gamin, bien sûr que tu le draftes le plus tôt possible pour pas te le laisser "chiper". IL sera pas prêt, ca ne sera peut être pas le mieux pour lui et son évolution de joueur (UConn va lui faire du bien c'est certain, en espérant pour lui qu'il soit obligé d'y rester une saison de plus), mais à 20-21 ans, donc 3 ans de NBA, il sera "ready".

Il a tout pour jouer en NBA.

StillBallin a dit…

Hell yeah.