19 juin 2010

NBA Wanted: DeMarcus Cousins and Derrick Favors

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DeMarcus Cousins (Kentucky), Center
Né en 1990, 2m10, 122kg
Stats (freshman): 15,1 pts (à 55,8 %), 9,8 rebs, 1,8 blks et 2,1 to en 23,5 minutes

---Ce qui impressionne le plus avec DeMarcus Cousins, c'est à quel point le bon est bon et à quel point le mauvais est mauvais. Le bon est clairement visible dans ses statistiques. Au bout de quelque chose comme deux mois de compétitions, le pivot freshman a enchainé les gros double doubles et chaque fois en moins de 30 minutes de temps de jeu, parfois moins de 20. Et puis comme si la vie voulait nous prouver coûte que coûte qu'elle n'était jamais toute simple (elle doit avoir une réputation à tenir ou quelque chose comme ça), Cousins est perclus de défauts de personnalité. Immature, instable, indiscipliné, impulsif et irréfléchi, l'éphémère Wildcat présente le cocktail classique de ceux qui ont fait l'histoire de la NBA à gâcher l'immense talent qu'ils avaient entre les mains.

---DeMarcus Cousins est grand (2,10 m), puissamment charpenté, mobile et possède une très belle envergure de bras. Sur quoi vient se poser un superbe touché de balle. La NCAA n'avait pas beaucoup d'équivalent physique à lui proposer et encore moins d'opposition susceptible de contrer cette combinaison de longueur, de puissance et de technique. Sachant cela, le rendement qui a été le sien cette année n'a plus de mystère. Qu'importe qu'il ne soit pas extrêmement explosif et athlétique comme l'est un Derrick Favors, ses larges épaules et sa puissance lui permettent de s'enfoncer dans la raquette malgré les efforts de la défense adverse, et les longs bras fixés sur ses 2,10 m et terminés par des paluches de fée se chargent de faire ce pour quoi il est sur le parquet, mettre des paniers.

---Parfaitement maître de son corps, terriblement bien drivé par un instinct de scoreur quasi primal et des appuis d'une redoutable efficacité, Cousins est une arme offensive intérieure de premier plan, tant pour finir une bonne circulation de balle (ses grandes mains attrapent tout ce qui traîne à sa portée, passe ou rebond offensif) que dos au panier avec un défenseur sur le râble. Et même mieux, le jeune homme peut faire fi de son gros physique et scorer face au panier: son habileté au shoot et au dribble est assez intéressante pour un joueur de son gabarit. En clair, Cousins est capable de marquer face et dos au panier, en un-contre-un, en bout de chaine ou sur un rebond offensif.




---Mais comme on peut souvent s'y attendre d'un joueur aussi doué en attaque et possédant une si large palette offensive à sa disposition, le massif Wildcat peut avoir tendance à faire des mauvais choix et à prendre des mauvais tirs (certains ont néanmoins décelé des améliorations dans ce domaine au cours de la seule année universitaire qui a été la sienne).

---En défense, Cousins constitue surtout une grosse présence (tu m'étonnes, avec un physique pareil). Rien que le fait pour lui de se planter, bras écarté, dans la raquette ou a proximité suffit à produire un impact défensif. Du moins au niveau universitaire. Les choses en NBA pourraient être un peu différentes car en dehors de cette présence physique et d'une bonne qualité de contreur (1,8 blks en moins de 25 minutes) et de rebondeur (9,8 rebs), Cousins ne montre pas une grande implication de ce côté du terrain, pas plus que des fondamentaux aboutis et une vitesse latérale suffisante. Quel sera son impact défensif au niveau supérieur face à des gabarits qui égalent le sien ?

---Et là on arrive au nœud du problème « Cousins ». On sait que le jeune homme réagit mal aux exigences des coachs, alors que ce passera-t-il si en NBA, le pivot se fait régulièrement passer en défense et que son coach lui demandera de faire un peu plus que le strict minimum qu'il a l'habitude de faire ? Et on peut décliner cette question à plusieurs autres situations que la défense. Il arrive parfois à Cousins de se montrer paresseux sur le terrain, de perdre sa concentration et d'être individualiste, bref, de quoi s'attirer des remontrances. On peut aussi épingler la facilité avec laquelle un rien suffit à le frustrer, sa condition physique pas toujours règlementaire (un des taux de graisse les plus élevés de l'histoire récente de la draft alors qu'il se dit qu'il était au meilleur de sa forme physique au moment de la mesure).

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