19 août 2009

Analyse de la draft 2009: Les Pacers d'Indiana

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Joueurs draftés :

Tyler Hansbrough (PF, senior), choisi en n°13
AJ Price (PG, senior), choisi en n°52


White Men Can’t Jump vs. He Got Game

---Les fans des Pacers débâteront encore longtemps pour savoir si leur franchise a bien fait d’utiliser leur treizième choix pour Tyler Hansbrough (voir profil au 20th pick, Utah). L’ancienne citadelle de Reggie Miller avait principalement besoin de densifier son secteur intérieur et c’est ce qu’elle a fait avec Hansbrough, ailier fort monstrueusement intense qui est surtout à l’aise aux abords du panier. Les points dans la raquette, les rebonds et surtout l’énorme rage de vaincre qu’il dégage ne seront pas de trop aux côtés de l’intérieur shooteur, Troy Murphy, de l’unidimensionnel pivot défensif, Jeff Foster, et du grand mais encore un peu emprunté sophomore, Roy Hibbert. Après avoir étrenné sa sueur sur le parquet de la plus mythique des universités américaines durant quatre années pleines, Hansbrough devrait tapisser les rosters de la NBA pendant plusieurs longues années sans jamais être accusé d'escroquer son salaire.

---Oui mais voilà, il le sera en tant que role player ou en tant que solide rotation. Et il sera peut-être l’un des meilleurs dans son registre, aussi restreint celui-ci soit-il. Mais on peut peut-être s’attendre à quelque chose d’un peu plus « décisif » avec un treizième choix de draft, a fortiori quand il s’agit d’une franchise qui peine a sortir la tête de l’eau depuis quelques années et qui ne détient pas forcément un effectif vraiment satisfaisant ou suffisamment prometteur (sans être véritablement faible non plus).

---Et le fait que la cuvée 2009 soit jugée souffreteuse (ce qui est peut-être discutable), n’est pas un argument valable à cette sélection. Des joueurs comme Earl Clark, DeJuan Blair ou Jrue Holiday étaient encore disponibles et sont régulièrement cités comme alternatives préférables à l’intérieur de North Carolina.

---Comme Hansbrough, DeJuan Blair (voir profil au 15th pick, Detroit) s’exprime presque exclusivement dans la raquette. Mais, à la différence du Tar Heel, le valeureux intérieur de Pittsburgh n’a jamais connu de difficultés face à des joueurs plus grands ou plus athlétiques comme en témoigne son désormais épique duel avec Hasheem Thabeet. Les shooteurs que sont Danny Granger, Mike Dunleavy, Troy Murphy et Brandon Rush auraient certainement optimisé leurs qualités avec un massif point d’ancrage offensif dans la raquette tel que Blair. Ainsi, les Pacers aurait peut-être retrouvé une petite partie de l’équilibre offensif intérieur/extérieur que Jermaine O’Neal avait emporté avec lui à l’infirmerie puis à Miami.

---Mais il y avait cette histoire de genoux. Blair a connu une opération des deux genoux durant sa carrière lycéenne et bien que ces derniers l’aient laissé en paix pendant les deux saisons qu’il a passé à Pittsburgh, les examens médicaux qu’il a subi avant la draft ont énormément inquiété les dirigeants NBA (certaines affirment qu’ils n’avaient pas pu trouver ses ligaments sur les radios ou tout simplement que l’intérieur n’en avait pas). Personnellement, le fait que Blair ait joué ces deux dernières années sans encombre aurait suffit à me convaincre de le sélectionner. Mais je peux très bien comprendre la prudence des dirigeants d’Indianapolis. Si par la suite, la carrière de Blair est galvaudée par ses genoux, tout le monde fustigera leur débilité pour avoir usé un lottery pick pour un joueur aux genoux troubles. L’inverse est vrai mais moins gênant si le joueur que la franchise a choisi à sa place est satisfaisant. Avec un treizième choix dans les mains et pas beaucoup d’autres perspectives claires pour faire évoluer son équipe, la prudence qu’affiche Indiana est une orientation plutôt saine.

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