A quelques jours de cette Draft NBA qui s'annonce passionnante puisqu'elle pourrait remettre sur de bons rails certaines équipes embourbées dans les bas fonds du classement NBA (Washington, New Jersey voire Sacramento), je tiens à tirer sur un média plus souvent réputé par son incompétence et sa tendance au "sensationnalisme" que pour sa couverture impartiale et intelligente du sport: L'équipe alias le journal qui tient le monopole de la couverture sportive en France...
"Va te faire enculer, sale fils de pute"
Selon le quotidien, voilà les propos qu'auraient tenu Nicolas Anelka, l'attaquant fantomatique et flegmatique des bleus. Suite à la décision du corps dirigeant du canard de mettre ces mots doux en une, un ouragan médiatique incontrôlable s'est déferlé sur une sélection composée d'éléments peu motivés, motivants et créatifs.
Selon les dirigeants en charge d'annoncer le renvoi du joueur lors de la conférence de presse, les mots n'étaient pas tout à fait ceux là, mais "équivalents".
Sauf que la légère différence change tout, ni plus, ni moins...
La véritable version ne concerne aucunement les qualités acrobatiques de la "Not So Milf" (voir vidéo en bas) de Domenech dans une chambre d'hôtel, mais porte bien sur les compétences tactiques d'un sélectionneur débordé. Conséquence de tout cela, on entend aujourd'hui pleurer une vieille femme de 80 ans manipulée et choquée par le titre du journal. Le même journal qui aimerait tant publier les excuses d'une victime pour des propos qu'il n'aurait pas tenu.
La sélection nationale est aujourd'hui la risée du monde du football. Anelka et à un degré moindre Ribéry, à peine sorti de son affaire Zahia la coquine, sont les coupables idéales de cette débâcle.
A juste titre? OUI MAIS NON.
Anelka est bien la honte de la France, mais pas pour les bonnes raisons.
Peu avant la coupe du monde, il déclarait ne jamais avoir considéré la coupe du monde comme un objectif ou un rêve dans sa carrière. Cette seule déclaration aurait dû l'évincer du groupe. S'il ne joue que pour sa carrière en club et donc pour l'argent, son employeur est Chelsea, et c'est donc pour eux qu'il doit mouiller le maillot.
Sur le terrain, il refuse de rester devant et presser quand son pays a besoin d'une pointe, préférant décrocher et faire les 4-5 crochets élégants qu'il maîtrise si bien et font de lui l'un des joueurs favoris des jeunes footballeurs de quartiers, ceux qui ne savent pas jouer... en équipe. (Noter l'utilisation du "Ceux" pour ne pas faire un amalgame et une généralité)
Quand à sa déclaration, la vraie, celle qui remet en cause la tactique et non le boulot de sa vieille mère, elle fait montre d'un manque de respect honteux pour son entraîneur, mais reste tout de même incompréhensible venant de lui.
Si les 66 millions de sélectionneurs français s'accordent presque tous pour dire que Domenech fait n'importe quoi tactiquement et dans son choix de joueurs, Anelka ne semblait pas avoir la légitimité de pouvoir le faire. Pourquoi? Parce qu'il évolue à Chelsea dans un 4-3-3 avec triangle inversé ou non en fonction des combinaisons avec ou sans Essien, un plan de jeu qui le force à jouer le rôle de la pointe quand Drogba n'est pas là. Un "Système de merde" bizarrement similaire à celui de son équipe. Pas sûr qu'il aille dire ça à Ancelotti....
RIP au super joueur d'Arsenal qui n'a plus la moitié du talent qu'il avait il y a 10 ans...
La médiocrité de ses performances l'a poussé à chercher une excuse non valide... La seule chose qu'il devait faire, et on en revient toujours à ça en période de coupe du monde, c'est de mouiller le maillot.
Parlant maillot mouillé, Quasimodo Ribéry n'a pas résisté à celui d'Esmeralda Zahia Dehar (enfin une once de bon sens, sa femme en version "Pimp my Wag"). Le pays l'a injustement pris pour un joueur qu'il n'était pas : le cerveau de l'équipe. Mettre du sel dans le verre des coéquipiers, sa blague favorite selon Capitaine Evra (sic.) est presque marrant quand on y pense... pour un enfant de 7 ans. Si l'on érige en cadre un joueur individuel dont le collectif s'exprime plus dans les blagues "coussins péteurs" que sur le terrain, il y a un gros souci.
Il fallait juste prendre les deux joueurs pour ce qu'ils sont, à savoir un ailier dribbleur capable de faire la différence dans un jeu rapide et en largeur qui lui offre de la place pour rentrer et un attaquant de soutien qui décroche beaucoup, marque peu, mais brille souvent contre les équipes très faibles.
Le journal L'équipe est ridicule à parler de faillite du sélectionneur quand on connaissait déjà tous ce qu'il allait advenir d'une équipe dirigée ainsi, même si l'espoir fait vivre, selon l'adage notoire...
La fédération avait décidé de laisser en place Domenech, tout était écrit.
Honte d'être français? Non, mais honte de ces français, oui.
Des millionnaires qui se pavanent toujours devant leur public avec des lunettes de soleil et des écouteurs de plus en plus gros pour plus de distance avec le monde extérieur, ça c'est la honte... La plupart des joueurs viennent de milieux modestes et ont beaucoup travaillé pour arriver là. Être sélectionné ne devrait jamais être une fin en soi ni un moyen de se dire que l'on passe dans une tranche salariale supérieure puisque l'on fait partie de l'élite.
Les joueurs devraient garder à l'esprit ce qui se passe ailleurs. Sani Kaita, l'idiot nigérian qui n'a rien trouvé de mieux que de frapper un joueur hellène quand son équipe menait, a touché le gros lot: Exclusion, défaite, menace de mort en attendant une conclusion ensanglantée.
Quant au journal, c'est lui qui mérite la citation inventée d'Anelka. Bravo pour les ventes ceci dit, la méthode Voici marche apparemment mieux que de la vraie information, même quand on n'a pas de concurrence...
Quoiqu'il en soit, les Milf, il n'y a que ça de vrai...
Dominique Guye...
2 commentaires:
merci pour le liens =)
excellent ! ses articles sont géniaux, allez les lire sur le blog des inrocks
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