19 septembre 2009

Analyse de la draft 2009: Les Hawks d'Atlanta

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Lien: Unlimited NBA mock draft, 19th pick of Atlanta


Joueurs draftés :

Jeff Teague (PG/SG, sophomore), choisi en n°19
Sergiy Gladyr (SG, né en 1989), choisi en n°49


Il était une fois dans le sud est

---Les Hawks ont sélectionné un joueur de talent, de très grand talent. Pour vous dire, Jeff Teague occupait le top 10 de la draft à la mi-saison. Seulement, ce scoreur exceptionnel (18,8 pts à 48,5 % dont 44,1 % à trois points) est particulièrement difficile à appréhender. Voyez plutôt :

---[La draft 2009 sera le champ de bataille des meneurs -Part.2-] Leader offensif d’une équipe bien fourni en talent, Teague a fait un début de saison tout bonnement exceptionnel et beaucoup de gens le voyait déjà s’incruster bien haut dans la draft 2009. Sauf que lorsqu’Ishmael Smith, le meneur titulaire, est revenu de blessure décalant Teague en arrière shooteur, ses performances ont chuté, de même que celles de Wake Forest.

---Pourquoi le décaler serait-on tenter de se demander. Et bien il est quand même difficile d’imaginer Teague occuper le poste 1 à temps complet. En effet, le Demon Deacon est un fabuleux scoreur, totalement imprévisible, capable d’attaquer le cercle, de provoquer des fautes (7,1 lancers francs tentés par match) et de frapper à longue distance (44,1 % à 3 pts mais seulement 3,3 tentatives en moyenne) par ses propres moyens (c’est-à-dire indépendamment de ces coéquipiers). Mais, conséquence logique de cette facilité à créer son propre shoot et à marquer, chercher à scorer individuellement est positionné à la première place des actions à effectuer sur son tableau de bord mais aussi à la seconde et à la troisième.

---Jeff Teague fait-il donc parti du cas typique de l’arrière coincé dans un corps de meneur ? C’est plus compliqué que ça. Si le combo guard a eu tant de mal dans la deuxième partie de saison, c’est que le bonhomme perd toute son efficacité lorsque le ballon n’est pas dans ses mains. En effet, phénomène étonnant, Teague ne score pratiquement qu’en sortie de dribble, même de loin (77 % de ses jump-shots selon Synergy Sports Technology via draftexpress.com) tandis qu’il apparaît comme un shooteur limité en réception de passe. Bref, Teague sans la main en priorité sur la boule orange c’est comme Samson sans ses cheveux ou une télécommande sans pile. Ça marche tout de suite moins bien.

---Instantanément, vous comprenez toute la spécificité et la situation problématique de ce joueur. De plus, non content d’être obnubilé par son propre tir, Teague est, sur chaque possession, le genre de joueur à être soit exceptionnel, soit totalement foireux mais rarement entre les deux. Avec lui c’est tout ou rien. Aussi imprévisible sur le terrain qu’incontrôlable, il a tendance à forcer des shoots inutilement et à perdre pas mal de ballons (3,4 en moyenne). Dans ces conditions, comment en faire un meneur légitime ?

---Difficile de le faire jouer arrière en raison de son physique et de son incapacité à être bon lorsqu’il ne porte pas le ballon, inimaginable de le voir conduire une équipe mais scoreur absolument intraitable. Ce mec est un nœud de dilemmes ambulant.

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