08 juillet 2009

Analyse de la draft 2009: Le Thunder d'Oklahoma City

-
Joueurs draftés
:

James Harden (SG, sophomore), choisi en n°3
BJ Mullens (C, freshman), choisi en n°24 via Dallas
Robert Vaden (SG, senior), choisi au second tour en n°54 via Charlotte


Patiently growing

---James Harden (voir profil au 2nd pick, Memphis) est un excellent choix pour n’importe quelle équipe n’ayant pas déjà un bon arrière shooteur à disposition. En le piochant, Sam Presti (GM du Thunder) a clairement décidé de ne pas prendre de risque dans cette draft insondable et étrange. Je pense en effet que si Ricky Rubio, qui était disponible, n’avait pas fait ses caprices d’adolescent mal dans sa peau, OKC aurait poinçonné son nom sans trop se poser de questions. Mais face au risque d’une « Steve Francis », d’un jeu du chat et de la souris sur deux continents ou d’une sale ambiance, le Grand Manitou (ou GM) du Thunder s’est rabattu sur l’arrière d’Arizona State. Quel dommage quand même car le duo Rubio-Durant avait un potentiel à rendre jalouse la paire Nash-Stoudemire des grands jours. Toutefois, c’est Rubio plus que la franchise qui s’en mordra les doigts.

---Avec Harden, Oklahoma City vient ajouter un quatrième élément à son noyau plein de talent et de promesses que composent Kevin Durant, Jeff Green et Russell Westbrook Le désormais ancien Sun Devil offrira un point d’appui offensif d’une grande fiabilité grâce à son efficacité et sa polyvalence en matière de scoring. Il ne serait d’ailleurs pas étonnant que l’arrière s’impose comme un pourvoyeur de points plus solide et régulier que Green ou Westbrook derrière Durant. Parallèlement (et heureusement), son altruisme et sa tendance à laisser le jeu venir à lui devrait lui permettre de s’imbriquer sans remous dans la mécanique encore frustre du Thunder où le prometteur triangle Durant-Green-Westbrook aspire beaucoup de ballons et de tickets shoot. Harden enfilera certainement le costume de l’irréprochable lieutenant de Durant, du scoreur fiable sur qui le leader pourrait se reposer en toutes circonstances.

---Par contre, peut-être devrait-on craindre que cette situation bride quelque peu le jeu du nouvel arrière du Thunder et que celui-ci ne puisse déployer toute l’étendue de son talent. C’est surtout l’influence positive qu’il peut avoir sur un collectif qui risquerait être entravée par l’assise du trio. Hedo Turkoglu a longtemps était cantonné dans le rôle du shooteur de grande taille avant que Stan Van Gundy lui colle la balle dans les mains et lui octroie un peu plus de liberté pour qu’enfin il démontre toute la dimension de son talent et l’impact collectif qu’il pouvait avoir sur son équipe (chose qu'on avait déjà entrevus en Europe dans ses jeunes années). Le Turc a dû attendre d’effleurer ses trente ans pour donner la pleine mesure de ses capacités et il serait dommage qu’Harden ait à attendre aussi longtemps.

---Si au contraire, le rookie parvient à s’inscrire dans le jeu du Thunder tout en libérant toutes les facettes de son talent (ce dont Durant et compagnie devraient grandement profiter), il se pourrait qu’il fluidifie et facilite grandement le jeu du Thunder, ou même affubler la franchise d’un vrai fond de jeu. En effet, son altruisme et sa capacité à créer depuis le poste 2 auxquelles s’ajoute une certaine maîtrise du jeu, pourrait faire de lui la plaque tournante de cette équipe. Un joueur susceptible d’être dangereux individuellement et de faire fructifier les talents que sont Kevin Durant et ses amis, voilà une perspective proprement effrayante. Incidemment, les qualités d’Harden pourrait pallier en partie les lacunes encore importantes de Russel Westbrook à la mène.

12 commentaires:

Vizu&co a dit…

Still, tu as des info sur le niveau défensif d'Harden?
Et en bonus, qu'est ce que tu penses du niveau défensif du duo Durant/Green?

Il me semble que le mismatch défensif sur le poste de PF leur sera toujours très défavorable. On imagine un Duncan en PF tout écraser.

D'ailleurs, j'pense qu'à terme les ailliers à la Rashard Lewis vont se multiplier et changer le visage d'une équipe de BasketBall. Qu'en penses tu?


PS: Dom, l'adresse mail ne marche pas. J'ai quelques questions techniques à te poser, comment faire?

Dominique a dit…

dominique.mail@gmail.com

Voilà mon email.

En cliquant sur contact, tu pouvais la trouver. L'autre adresse, mon MSN, n'est pas utilisée, c'est vraie.

StillBallin a dit…

A propos de la défense du Thunder:

Harden est décrit comme un défenseur plutôt efficace grâce à son intelligence et ses fondamentaux. Certains se demandent si sa taille (mesurant 1,94 il n'est pas petit mais il n'est pas grand non plus) et peut-être sa vitesse latérale un peu banale ne risquent pas de lui poser des problèmes face aux scoreurs d'élite qu'on trouve en NBA mais en même temps, qui n'a pas de problèmes face à ce genre d'énergumènes?
Kevin Durant a une taille, des bras et une vitesse que personne ne peut maîtriser en attaque mais ces qualités ont aussi un impact en défense. Cependant, il n'est pas vraiment un défenseur intraitable. Son manque de fondamentaux, d'agressivité, de dureté et de puissance physique crament un peu son efficacité de ce côté-là. Mais il se pourrait très bien qu'il devienne un jour très performant dans ce domaine-là.
Jeff Green est en lui-même un solide défenseur il me semble. Seulement comme il est un peu entre le poste 3 et le poste 4, il est un peu en difficulté face à pas mal de vrai power forward.

En elle même, la paire Durant/Green n'est pas mauvaise en défense mais elle n'est pas forcément très adaptée (principalement du côté de Green). Comme tu dis, le mismatch est un peu défavorable pour le power d'OKC. Mais il ne faut pas oublier que les mismatchs sont à double tranchants. En effet, attaque, Green à un avantage grâce à sa vitesse et sa capacité à s'écarter. On peut faire le parallèle avec Rashard Lewis au Magic. Il y a des avantages mais aussi des inconvénients. C'est pour ça qu'un vrai pivot défensif intimidateur est si important dans un tel schéma (comme Dwight Howard à Orlando). Un tel intérieur permet de compenser en partie les inconvénients d'avoir un combo-forward en 4 tout en en conservant au mieux les avantages.

La défense d'OKC est vraiment limite mais je pense que c'est plus à cause du déficit intérieur et du manque de fondamentaux et d'expérience défensive qu'à cause de faiblesses individuelles. Il ne faut pas oublier aussi que la défense est avant tout une question collective et que de manière générale le collectif n'est pas tout à fait dans la culture de cette jeune équipe.

StillBallin a dit…

(texte trop long, obligé d'utiliser une deuxième commentaire pour que ça rentre)

Au sujet de la vague actuelle des power forwards qui s'écartent

On est effectivement plongé dans une telle vague. Je soupçonne un peu l'Europe d'y être pour beaucoup (que tous ceux qui connaissent ne serait-ce que Pedrag Drobnjak doivent penser pas loin). Je pense qu'avant, on se méfiait un peu des grands qui shootent parce qu'ils rechignaient à se frotter dans la raquette. Mais depuis que l'"ère des pivots" s'est terminée (souvenez-vous dans les 90's presque chaque grosse équipe avait son super pivot: Olajuwon, O'Neal, David Robinson, Pat Ewing, Alonzo Mourning, Dikembe Mutombo), que les raquettes sont plus douces (ce que soutient la plupart des observateurs même si c'est difficile à vérifier) et qu'un grand blond allemand a montré la voie, on voit beaucoup de franchises donner leur chance à des quatre qui aiment balancer de loin (Charlie Villanueva, Yi Jianlian,...).
En fait, Je pense que cette mode est la conséquence de plusieurs facteurs: la fin de l'époque des pivots et du jeu sur demi-terrain qui y était assujetti, additionnés aux mutations générées par la mondialisation de la NBA, qui ont fait évoluer le jeu de la ligue en le rendant plus ouvert, plus rapide et peut-être plus collectif (une bonne circulation de balle amène des shoots ouverts alors qu'avec les fantastiques pivots d'avant, on se contentait de leur filer la balle au poste bas et ils fumaient leur adversaire en un-contre-un). L'évolution des règles NBA ont aussi poussé le jeu dans ce sens. Je devrais aussi parler de Kevin Garnett qui a longtemps jouer small forward à Minnesota (aux côtés du power Tom Gugliotta) et qui en a conserver quelques habitudes avec la réussite qu'on connaît.

Je suis un peu jeune pour donner un avis fiable sur la question mais c'est un sujet très intéressant (et très profond et complexe). C'est presque de la sociologie ou un objet d'étude comme on en trouve en science politique (c'est l'équivalent basketballistique des questions sur les évolutions des sociétés modernes).
Mais il est évident qu'on se tourne de plus en plus vers un schéma 4-1 (4 extérieurs et 1 intérieur) et la réussite d'Orlando (mais aussi des Lakers avec Odom) a validé ce modèle (on devrait maintenant voir éclore des tentatives de perfectionnement de ce modèle visant à en limiter les défauts sans en perdre les avantages).
Mais comme tout, il se pourrait qu'un jour un autre modèle vienne supplanter celui-ci (et il peut s'agir d'un ancien comme celui des pivots dominants).

Y'a pas un mec qui veut faire une thèse sur le sujet? Promis je le publie direct.

patrice a dit…

en quoi les nouveaux 4 constituent une métaphore de l'évolution des sociétés modernes?

évolutions des rôles dans la société ? bouleversement des structures traditionnelles ?

je vois pas trop là mais je suis sûr que tu va m'éclairer!

StillBallin a dit…

Patrice, ce que je voulais dire par là, c'est que le science politique (entre autre) s'évertue à étudier les mutations de la société, les nouvelles tendances qui apparaissent, les nouvelles façons de penser, etc... Et bien on assiste à une chose similaire dans la société du basket américain (mutations, nouvelles idées, nouvelles tendances comme celle des "néo-power forwards"). La science politique cherche à comprendre et à trouver les causes de ces évolutions. Par exemple et grossièrement, le marxisme qui a profondément touché l'Europe est en partie une conséquence de l'industrialisation massive. Le fascisme s'explique aussi par un contexte touffu et particulier. Dans l'exemple des power fuyants et de la mutation du basket américain dont ce phénomène est un élément, les causes que je suppose sont l'extinction des pivots dominants et l'internationalisation de la ligue (entre autres).
Je pense que tu peux voir le parallèle. C'est exactement le même type d'approche sauf que la science politique s'intéresse à une société circonscrite dans un Etat et que nous on s'intéresse à une société beaucoup plus réduite (les gens qui jouent à la baballe orange sur le pays de l'Oncle Sam).
J'ai aussi fait ce parallèle pour faire comprendre qu'il faudrait faire une étude bien plus profonde et professionnel (moi je ne fais que donner une théorie, mais il faudrait la vérifier) pour connaître les réels causes de cette tendance actuelles des 4 qui s'écartent.
J'espère t'avoir éclairer, mais sinon n'hésites pas à demander des précisions.

a+

Patrice a dit…

ok, je vois bien, tu serais pas étudiant en science politique par hasard ;-) ?

ce que tu décris (étudier les mutations de la société, les nouvelles tendances qui apparaissent) me semble plutôt relever de la sociologie que de la science politique...

l'étude des causes d'un phénomène observé est l'apanage de toute science, et en l'espèce l'étude de l'évolution de comportements humains ressort de la compétence des sciences humaines, domaine qui contient bien d'autres outils (sociologie, etc)que la seule science politique, qui elle concerne plutôt les phénomènes de pouvoirs...

en gros, on peut étudier très précisement le phénomène des nouveaux 4 sans pour autant faire de la science politique ou emprunter ses méthodes, mais on empruntant tout simplement des méthodes scientifiques classiques

et je suis d'accord avec toi, le phénomène des nouveaux 4 est à mon avis pluri-factoriel et ne provient pas d'une cause unique. on pourrait surement trouver des causes économiques, sociologiques, voir antropologiques et biologiques! (apparition de mecs grands qui savent shooter)
mais avant tout, on trouverait des causes sportives (nouvelles tactiques, stratégies etc que tu connais surement beaucoup mieux que moi!)

StillBallin a dit…

J'ai fait une petite année d'étudiant en science politique, c'est vrai (mais c'est fini maintenant j'en ai réchappé sain et sauf malgré quelques séquelles). Après, la science politique s'entremêle largement avec la sociologie mais comme mes connaissances en sociologie pure sont quand même très moyenne, je parle de science politique plus que de sociologie (mais comme je te dis, la frontière entre ses deux matières n'est pas franche).

Toutefois, je maintiens le rapprochement avec la science politique car cette matière étudie les idées politiques (comme la démocratie,le fascisme, le communisme, etc...) et l'idée du schéma 4-1 s'impose de la même manière que ce sont imposées ces idées politiques que sont le fascisme etc...

Après (pour poursuivre un peu la discussion même si ça devient un peu aventureux parce que sans étude vraiment professionnelle, on ne s'appuie pas sur des vérités prouvées), je ne suis pas sûr que cette tendance ait des causes physiologiques (apparition de mecs grands qui savent shooter) car ce type de joueur existait déjà avant (Pedrag Drobnjak que j'évoquais avant, Keith Van Horn, Tim Tomas, Arvydas Sabonis, Sam Perkins qui a commencé dans le milieu des 80's). Je pense plutôt qu'on voit des intérieurs capables de shooter se multiplier car la perception de ce type de joueur et la façon de les utiliser ont évolué dans un sens qui leur ait favorable.

on en vient donc aux causes sportives, mais je maintiens que ces évolutions stratégiques ont été impulsé par la conjoncture dont les éléments dominants sont l'extinction des pivots dominants et l'internationalisation de la ligue.

Mais encore une fois, ces paroles ne s'appuient sur rien de tangible et n'ont absolument aucune valeur.

Vizu&co a dit…

Une valeur malgré tout: l'intérêt de lecture et de débat.

Rien qu'un bon article qui expliquerait à ceux qui méprisent le jeu Fiba pourquoi le basket US est plus spectaculaire mais pas énormément meilleur serait pas mal.

Perso, je fais de la sociologie (j'ai eu la licence :p)et ce dont nous avons parlé (les 4 fuyants) entre parfaitement dans le cadre de cette science. Personnellement je vois deux grosses raisons.
La première, la softitude du Basket actuel avec des matchs moins physique et intense qui permettent aux grands d'exister dans un style plus extérieur. Peu de mecs aiment la bagarre et le post up est presque en voix d'extinction. (c'est en tout cas mon sentiment même si j'exagère un peu)
De plus la prédominance du pick'n'roll écarte les pivots plus lents de la raquette et leurs offrent moins de tickets shoots. Les Dirk/Bargnani (par le shoot) et les Power puissants comme Stoud ou Boozer en profitent à mort mais ceux qui aiment recevoir la balle poste bas -il n'en existe plus beaucoup d'ailleurs- sont souvent exclus du jeu.
L'autre raison vient du fait que les grands développent dans leur jeunesse un jeu plus basé sur le matchup. On bosse moins les fondamentaux (moins de fac) et on se concentre sur le fait de dominer son adversaire direct.
Résultat quand les prospects qui dominaient par leur taille en catégorie de jeune arrivent dans une league ou les 7 footers sont légions, ils n'ont plus d'armes (collectif, passe)
Le jeu intérieur (PF, C) s'en ressent et j'pense qu'à l'avenir les intérieurs se consacreront à défendre. Le jeu offensif reposera sur les extérieurs.

(j'ai été clair?)

StillBallin a dit…

Quand je dis que mes paroles n'ont pas de valeur, c'est pour dire qu'il ne s'agit que de théories non vérifiées. Pour que de tels propos aient une vraie valeur, il faudrait faire une étude à base de statistiques, de témoignages d'un grand nombre de protagonistes du basket passés et présents (joueurs, coachs, dirigeants, journalistes,...), etc. Ça pourrait être intéressant mais ça demande un volume de travail impressionnant (et puis faut être dans la capacité de faire un entretien avec des dizaines de mecs comme Charles Oakley ou Larry Brown). Un volontaire?

Sinon, je suis assez d'accord avec toi (et bien joué pour la licence, tu fais quoi après?). L'une des questions qui restent après ton analyse est pourquoi le jeu est-il devenu aussi soft? On peut peut-être incriminer les règles et le comportement des officiels de la ligue qui s'évertue à lisser la ligue du mieux possible.

Ton idée selon laquelle les jeunes intérieurs passent moins de temps en apprentissage (à l'université donc) et par conséquent, n'ont que très peu de fondamentaux d'intérieurs (comme tu dis, quand on est très jeune, on a plus tendance à jouer face au panier et plutôt comme un extérieur), pourrait aussi peut-être expliquer cet "adoucissement" des raquettes (c'est ce que tu voulais dire, n'est-ce pas?). Ça paraît cohérent, face à un intérieur au physique imposant et bien outillé techniquement notamment dos au panier, il n'y a pas grand chose à faire à part le gêner le plus possible en l'accrochant un peu (beaucoup) ou en répondant au défi physique (et cela est sûrement amplifié lors des prises à deux). Face aux intérieurs actuels moins doués dans le jeu dos au panier, il est possible que les défenseurs aient moins besoin de jouer sur la dureté et le corps-à-corps (et oui, un gros gabarit efficace dos au panier, ça implique un corps-à-corps avec le défenseur direct).

Et ce que tu dis sur les prospects qui dominent en jeune par leurs seuls centimètres avant d'atterrir en NBA avec des mecs du même calibre physique qu'eux est très juste (d'ailleurs, ça marche aussi avec les qualités athlétiques mais les scouts y font de plus en plus attention, d'où certains doutes sur le géant Hasheem Thabeet ou L'ancien lycéen plein de hype qui va faire son entrée en NCAA cette année avec Cincinnati, Lance Stephenson qui domine en compétition lycéenne grâce à sa puissance physique).

J'ajouterais aussi que les nouvelles générations ont un peu le phantasme de l'intérieur qui joue comme un arrière, pour preuve Johan Petro qui ne cesse de clamer qu'il veut être un 4 à la Garnett (je vous rappelle que le Big Ticket a longtemps jouer en small forward) ou le syndrôme Max Zianveni des powers qui veulent jouer small forward (l'ancien nancéien est devenu un joueur d'impact quand il a abandonné l'idée d'être un trois au bout d'un certain temps, il y a quelques années de ça).

DAR8 a dit…

lol, vous êtes partis loin les gars ! :D

StillBallin a dit…

Oui c'est vrai. Mais c'était beau.
:D