Bon, tout d'abord, ne tombez pas dans la surrenchère WATCHMEN...
Voilà un film clairement sur côté. Pourquoi?
Choisir un univers de super héros méconnus était un risque à éviter, et malgré le graphisme agréable du film et le ton décalé des super héros, le film devient vite chiant.
Heureusement que Rorschach, le héros au masque tâché d'encre, est là pour remonter le niveau, car ce n'est pas avec bite bleue et ses plans partouzes que le film allait décoller...
Le vrai film à voir, pas forcément au cinéma, n'est pas non plus l'enfance de Vikash Dhorasoo mise en scène par Danny Boyle dans Slumdog Millionnaire, mais un film dont vous avez peut-être entendu parler dans le dernier numéro, interdit, de GASFACE.
Ce film, c'est "Red Cliff", le dernier bijou d'un John Woo qui casse avec ses habituelles superproductions américaines merdiques pour réaliser un grand film de guerre, adaptation d'un livre très célèbre, tiré d'événements historiques chinois.
L'histoire raconte la tentative de réunification des trois grands royaumes de Chine, qui opposera l'empereur et son premier ministre - "malin comme un singe" de circonstance - à Zhuge Liang, stratège militaire qui est perçu comme "l'homme le plus intelligent de l'histoire du monde" pour les Chinois!
Oui, c'est un titre pompeux et lourd à porter, mais bon, c'est une autre culture...
Il est amusant de voir que l'on a tendance à penser à Sun Tzu, l'auteur du fameux "Art de la guerre", quand on imagine un stratège chinois, mais le numéro un dans le cœur de ces même chinois, ça reste Zhuge Liang, interprété par le Brad Pitt made in Taiwan : Takeshi Kaneshiro.
Tout ça pour vous dire de ne pas aller voir "LES 3 ROYAUMES", la version réduite et coupée du film de John Woo pour le public hors Chine.
Le film à la belle et grande affiche que vous voyez dans tous les cinémas n'est en effet qu'une version raccourcie par crainte de saouler des spectateurs peu habitués aux kung-foutreries.
Tentez donc plutôt de voir "Chi Bi" (Red Cliff) & "Chi bi xia: Jue zhan tian xia" (Red Cliff II) pour voir le film tel que l'a originellement monté John Woo.
Grandiose, beau & spirituel, lea dernière oeuvre du réalisateur rappelle enfin les perles qu'il avait su mettre en scène à la fin des années 1980 et au début des années 1990...
Le seul regret à avoir?
Que Chow Yun Fat, que les chinois appelaient le "roi de tout" tant il dominait le cinéma asiatique avant son bug américain de l'an 2000, n'ait pas réussi à garder sa place dans l'équipe type du casting à cause de ses engagements avec des sponsors US.
Certaines mauvaises langues disent qu'il se serait fait virer du plateau suite à un comportement de diva, mais quand on sait qu'il est un simple faire valoir dans des "action comedies" US, ça semble dure à croire.
Il a donc dû quitter ce film grandiose pour conquérir les USA grâce à un excécrable rôle dans la version cinoche de DRAGON BALL Z.
Oui, The Killer s'est bel et bien mis une balle dans le tête...
Dominique...
1 commentaire:
Putain la civilisation chinoise avait même inventé le foot, j'en reviens pas. Magnifique film, merci pour le conseil.
Enregistrer un commentaire