« J’aurais préféré que ce soit toi »
Allez ! Fini la récré, on range les comics, et on retourne à des lectures plus matures !
Pour moi, le roman à lire, c’est ça :
Extremely Loud & Incredibly Close
De Jonathan Safran Foer
Disponible en Français sous le titre Extrêmement fort et incroyablement près, je vous conseille néanmoins de le lire en anglais car la version française peine à retranscrire fidèlement la personnalité du personnage (notamment dans ses expressions).
De plus, le niveau de langue en anglais reste très accessible.
C’est le deuxième roman de ce jeune auteur Newyorkais, le premier : « Everything is illuminated » a connu un grand succès en France sous le titre « Tout est illuminé ».
Jonathan Safran Foer - diplômé de philosophie - a eu le privilège d’avoir une prof de littérature exceptionnelle : Joyce Carol Oates. Son nom vous est certainement familier puisqu’elle fait parti des écrivains américains majeurs de ces 20 dernières années. Elle a écrit « blonde », « the falls » et « i’ll take you there » entre autres. C’est cette prestigieuse prof qui a poussé le jeune johnny à exploiter ses talents d’écrivain.
Ce bref historique nous amène donc à ce livre si particulier, que je souhaite faire découvrir au plus grand nombre, je pense qu’il le mérite.
L’histoire se déroule à New-York, et nous suivons le jeune Oskar Schell âgé de neuf ans, et ce petit con est le personnage de fiction le plus troublant que je connaisse, en tout cas pour un enfant.
Oskar est d’emblée peu commun puisqu’il parle plusieurs langues, fabrique des bijoux, joue d’un instrument, maitrise l’art de l’origami, il est aussi entomologiste (étude des insectes, j’en savais rien). Mais le plus marrant chez Mr Oskar c’est qu’il invente sans cesse, son cerveau est en perpétuelle ébullition, il se permet même d’écrire aux plus grands scientifiques du pays pour leur proposer ses inventions (touchantes mais bien souvent irréalisables). Un petit gamin bien marrant et qu’on à plaisir à suivre dès les premières pages.
Le problème c’est qu’on est en 2001, début septembre pour être exact…
Oskar rentre de l’école, sa mère n’est pas encore revenue du bureau. Il écoute comme d’habitude le répondeur du salon et entend la voix de son père : « ne vous inquiétez pas, tout va bien, je serai à la maison bientôt » (il délire daddy ou quoi ?). Un deuxième message « nous sommes réfugiés au dernier étage, il y a de la fumée partout…je vous aime ! »
Là, le jeune Oskar va devoir grandir plus vite que prévu, son père est mort.
Cet enfant à toutefois l’esprit vif et surprenant, sa première réaction sera de débrancher le répondeur et de le cacher dans sa chambre. Il sort au supermarché du coin avec ses petites économies et rachète exactement le même répondeur qu’il replace dans le salon. Pourquoi ? Parce que ça briserait le cœur de sa maman d’entendre les derniers mots de son mari, apeuré, affaibli, larmoyant, émasculé en quelque sorte.
Ce petit de 9 ans va donc porter ce secret sur ses seules épaules, par dévouement.
Oskar souffre énormément mais ne le montre pas, pour épargner ses proches, qui se disent « à son âge il ne réalise pas trop, c’est tant mieux », alors que c’est bien lui le plus lucide.
Le roman prend son envol lorsque notre bambin découvre dans une veste de son père une enveloppe avec le mot « Black » inscrit dessus et contenant une clé.
La raison de vivre d’Oskar sera alors de trouver quelle serrure ouvre cette mystérieuse clé parmi les 100 millions de serrures se trouvant à New-York (d’après ses calculs). Il va commencer par rendre visite à tous les Mr ou Miss Black présents dans l’annuaire !
Cette tâche sera pour lui le moyen de maintenir son père près de lui, de trouver un sens à sa vie bien vide depuis le 11/09 et de faire son deuil progressivement. Ce sera aussi l’occasion de faire de troublantes rencontres.
Je ne vous en dis pas plus, je pense que comme moi vous serez touchés par ce gamin hors du commun, très émotif, anormalement rusé et dramatiquement passionné.
Ce roman a également pour toile de fond l’histoire poignante d’une famille sur plusieurs générations, ou les non-dits et les rancœurs se sont accumulés jusqu’à la limite du supportable.
Mes potes vont me tailler pendant dix ans (hein négro !) mais ce livre est la seule œuvre de fiction qui ait réussi, en 28 ans, à m’arracher une larmichette…
Article de Pedro Guacamole aka The Crying Freeman from Mexico...
5 commentaires:
juste pour préciser, ce n'est pas un énième roman sur le 11/09, ça sert juste ici de prétexte pour la mort du père peu commune, et l'incompréhension de son fils qui en découle. On ne parle pas vraiment des attentats, l'histoire se focalise sur le gamin.
Enjoy !
Ca finit comment? Raconte !!
Sinon, j'adore la version du 9/11 de Dieudo. C'est le meilleur.
la fin est très étrange, le gamin rencontre valerie damidot et lui fais l'amour sur du cabrel.
ah il a chiale ! Ouh la fiotte ! OUh la fiotte !
Moi je trouve ça mignon, molto carino ! Pedro fammi l'amore !!
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