21 avril 2008

Unlimited NBA - NBA Awards 2007-08...


Voilà les récompenses de l'année selon Unlimited NBA.
Après de sulfureuses discussions ce week-end sur l'univers des Co-eds, la cérémonie des oscars ne pouvait être inaugurer autrement que par la présence de deux ex-aequo, des « co » quelque chose.
Ouais, l'intro est nulle.
Disons simplement qu'on va commencer par le titre le plus convoité, qui sera attribué à un duo aussi dévastateur que celui de Jay-Z & Notorious Big.
Non, pas Lebron & Shaq. Les originaux, les démiurges du Hip Hop (écouter le morceau incrusté juste au dessus)...

Most Valuable Player - Co-MVP, Kobe Bryant (Los Angeles, équipe 1) & Chris Paul (New Orleans)

Le chouchou de David Stern, Chris Paul, a emmené une équipe composée de joueurs moyens voire pires à la tête de la conférence Ouest.
Paul compte pour environ 60% des points de son équipe, ce qui est absolument énorme dans le basket moderne, où les joueurs ont de plus en plus de reluctances à laisser un joueur se balader tout le match balle en main et prendre toutes les décisions.

Paul à la mène, c’est comme Zizou au Real, on aime ou on aime pas, mais on sait qu’il n’y a pas mieux.

Sa performance du premier match de playoff contre les Mavs a montré pourquoi personne ne mérite plus que lui d'être élu MVP. A la limite, on peut l'égaler, mais pas le dépasser. (voir vids)

Quant à Kobe Bryant, le scoreur sodomite de Denver, tout joueur pouvant défendre, passer, rebondir et surtout, dans un jour de folie, scorer plus de 80 points et réaliser ce que même Jordan n’avait pu réaliser mérite d’être considéré au titre de ballon d’or NBA.
Cette année, contrairement aux autres, Kobe joue moins pour lui, et s’est pris au jeu du collectif, conscient que c’est ce collectif qui lui permettra de décrocher son premier titre post-gros cactus…


Most Improved Player - Co-MIP, Hidayet Turkoglu (Orlando) & Rudy Gay (
Memphis)

Le meilleur joueur des Magic cette saison n’a pas toujours été Superman, et n’a jamais été l’ersatz de Steve Austin, l’homme qui valait quedalle ou presque, Rashard Lewis. Non, le caïd de Floride, les deux équipes confondues, a véritablement été le très polyvalent Turkoglu, qui s’est vu pousser, à la surprise générale, d’énormes couilles qui lui ont permis de tuer une ribambelle de matchs. Howard imitant Shaq aux lancers, l’assassin d’Orlando aurait du être Lewis dans les moments chauds. Mais comme ce dernier préfère nous la jouer Parker plutôt que Reggie, un joueur a du sortir du lot, et Turkoglu est désormais le Fulltime Killer des Magic.


Depuis le King Elvis, aucun swingman n’avait joué avec autant de rythme et de classe que le grand ailier Gay.
Rudy est carrément devenu superGay cette saison, fort de splendides performances individuelles qui, si elles résultent en partie de la nullité de ses partenaires, ont convaincu les dirigeants des Grizzlies de baser le futur de la franchise sur la Gay Pride plutôt que le blafard Gasol, offert aux Lakers.

Bon shooteur, driver très puissant, aérien, rebondeur correct et en progrès perpétuel, Gay est passé de grosse déception au rang de superGay très excitant.

Avec un duo Turko Gay pour le titre MIP, Tarkan ne doit pas être loin…


Rookie Of the Year - Al Horford (Atlanta)

Si on veut récompenser les stats, Durant est notre homme (enfin plutôt celui de Tarkan & co), surtout avec son excellente seconde partie de saison dans laquelle il a prouvé qu’il allait dans un futur très proche être le meilleur scoreur de la ligue, à côté des James & Bryant.
Cependant, si on prend le titre de ROY comme celui de MVP mais pour les puceaux de la ligue, attribuer l’oscar à Horford est alors obligatoire car sans lui, Atlanta ne va pas en playoff, même si on le remplace par l’ailier marathonien éthiopien de Seattle.

Au contraire, si on enlève Durant de son équipe, « avec un bout de scotch et deux crottes de nez » (dixit Dieudonné), on obtient le même résultat à savoir le triste bilan de 20 victoires pour 800 raclées…

Defensive Player Of the Year - Dwight Howard (Orlando)

Oubliez Marcus Camby et ses stats tape à l’oeil, c’est une arnaque. Excellent en aide défensive, Camby l’est beaucoup moins sur l’homme, et ne pèse pas sur le jeu comme savait le faire il y a quelques années Ben Wallace, un autre joueur aux stats défensives affolantes.
La défense extraordinairement mauvaise des Nuggets est la preuve de cette mauvaise lecture des stats qu’a parfois la presse. Les stats ne sont pas révélatrices de l’aspect psychologique des joueurs. Camby ne fait peur à personne.

Dwight Howard, c’est autre chose. Auteur d’une très grosse saison, Mr Kent, pour qui la kryptonite pourrait être le contrat de son ailier à la montre toujours synchro - voir MIP (contrat rendant caduque toute tentative d’acquisition intéressante dans le futur et hypothéquant les espoirs de titre suprême), inspire la crainte, autant chez les attaquants adverses que chez les spectateurs des premiers rangs. Des fans qui peuvent se manger une balle dans la tête à tout moment, pour peu qu’un ignare opposant vienne à tenter sa chance dans la raquette. Howard contre moins que Camby, mais comme il est beaucoup plus explosif et volumineux, les adversaires l’évitent.
Voilà ce que ne disent pas les stats, et qui est pourtant frappant quand on voit les joueurs passer la balle une fois à proximité de D-12.

Mention spéciale à Garnett, pour l’envie qu’il a su communiquer à ses paires. Sa défense d’aide et surtout sa faculté à coacher défensivement ses partenaires est un avantage grandiose pour une équipe, même si sa défense individuelle laisse parfois à désirer et n’est pas celle toujours annoncée, surtout face aux joueurs lourds et puissants, qu’il ne peut généralement pas contenir.

Sixth Man of the Year - Manu Ginobili (San Antonio)

Croire qu’un joueur qui commence sur le banc est plus fort que Ginobili est une aberration. Cette saison, il a probablement prouvé qu’il comptait parmi les meilleurs remplaçants de l’histoire. Ces mots sont subversifs ? Pas sûr quand on voit sa production quand il a évolué dans le cinq majeur, pour suppléer aux absences sur blessures du bad boy belge moins hardcore que Johnny (voir vids), TP.

23 matchs 36 minutes 22.4 points 5.3 rbds 5.7 assist 1.5 int 3.1 bp 0.3ct avec des moyennes aux shoots de 49, 40 & 89 %. Associés à sa défense toujours agaçante, sa nomination au titre de MVP ne ferait aucun doute s’il bénéficiait d’un temps de jeu plus conséquent.

Mais en joueur d’équipe ultime qu’il est, il se tait et reste sur le banc, même s’il sait qu’il est au coude à coude pour être le meilleur joueur de son équipe, Duncan possédant l’autre bras...

Coach Of the year - Phil Jackson (LA Lakers)

Cette récompense est très dure à décerner, car les acteurs présentés au jury ont vraiment été formidables.

A New Orleans, Byron Scott a su transcender ses joueurs et leur faire accepter le fait que Paul aurait la balle 90% du temps et qu’ils ne la recevraient que pour shooter. Ils doivent également prendre garde à ne pas bousiller les efforts du nouveau patron de la mène made in NBA.

A Philadelphia, Maurice Cheeks a réussi l’improbable en emmenant en playoff une équipe qu’on voyait arborer le bonnet d’âne de la ligue, ou presque. Il a su sublimer son meneur bourlingueur Andre Miller, qu'on disait trop lent, trop maladroit, trop moche et utiliser au mieux les capacités athlétiques de ses jeunes sprinteurs. Voir trois joueurs sprinter à en vomir sur chaque contre attaque est un spectacle formidable, et un modèle pour tous les formateurs qui, bien souvent, boudent la NBA pour préférer l'Europe et ses systèmes à outrance et ses joueurs figurant pourtant pour la plupart dans la poubelle de la ligue US. C’est comme préférer la Ligue 2 à la ligue des Champions, parce que les petits sont soit disant moins pédants…

Pour revenir au sujet, le vainqueur du Hot d’or 2008 est Phil Jackson, pour le jeu collectif qu’il a enfin su faire accepter à l’attaquant le plus doué de sa génération voire de l’histoire, Kobe Bryant. Les Lakers passent la balle comme aucune autre équipe, et quand on voit que des solistes comme Bryant et Radmanovic acquiescent cette dynamique, c’est que le sorcier Jackson a trouvé la même formule que le feu sorcier belge Raymond Goethals, faiseur de miracle à la grande époque de l’OM…

Executive Of the Year - Mitch Kupchak (Los Angeles, toujours équipe 1, pas la réserve des Clippers)

Après Goethals, voilà Tapie. Kupchak, de manière carrément illicite, a mis LA dans la position des Spurs du début des années 2000, à savoir d'être un candidat potentiel au titre final pour les 5 années a venir, avec un trio Bryant, Gasol & Bynum impressionnant et entouré de supers role players. Cela est bien plus fort que la tentative de Danny Ainge (Boston), qui ne porte que sur cette année, voire également l’an prochain, mais en tirant bien fort sur la corde…

Ceci dit, le titre de meilleur dirigeant de l’année devrait être attribué une fois le champion couronné, car le vrai gagnant est celui qui aura su changer ou non son effectif pour lui donner les moyens de remporter la coupe...

All-NBA 1st team
  1. Chris Paul
  2. Kobe Bryant
  3. Lebron James
  4. Amaré Stoudemire
  5. Dwight Howard

All-NBA 2nd team

  1. Deron Williams
  2. Manu Ginobili
  3. Dirk Nowitzki
  4. Kevin Garnett
  5. Tim Duncan

All-NBA defensive team

  1. Kobe Bryant
  2. Shane Battier
  3. Ron Artest
  4. Kevin Garnett
  5. Dwight Howard

All-NBA rookie team

  1. Rodney Stuckey*
  2. Kevin Durant
  3. Thaddeus Young
  4. Luis Scola
  5. Al Horford

Mention honorable à Noah, Green & Conley, pas loin d’avoir leur place dans ce 5.
* Stuckey parce que c’est le futur meneur des Pistons, et parce que Conley avait carte blanche et a déçu en dehors des parquets de Bowling, malgré quelques promesses ici et là.

(En vidéo, le coït anal de Paul sur la défense des Mavs, et le vrai Bad Boy belge qui s'en bat les couilles de ce que l'on pense, et qui fait des interviews bourré...)

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