23 mars 2008

Back to fundamentals...

« L’attaque remplit les sièges, mais la défense fait gagner les titres. »

Cet adage très célèbre aux Etats-Unis, qui fait horreur aux Suns & Warriors, est depuis plusieurs années le leitmotiv des Spurs. Et force est de constater que ça ne leur a pas trop mal réussi.

Ce dimanche soir, dans le choc qui l'opposait aux Mavs du vilain teuton Dirk et du puncheur de meuf Kidd, l’équipe de San Antonio a montré pourquoi il faudra assurément compter sur elle pour le titre, en dépit des transferts bling bling des prétendants à leur succession.

Dans un match aussi moche que le côté face de Ribéry, les champions sortants ont réussi l’incroyable performance de remporter une victoire capitale sur des texans qui doivent discrètement se demander pourquoi Kidd est venu remplacer le prometteur Devin Harris.

Victoire capitale parce que l’on est en plein rush final pour l’avantage du terrain ou tout du moins pour éviter de tomber sur des Lakers, Suns ou Hornets bien trop dangereux pour un premier tour de chauffe en playoffs.
Et victoire incroyable parce que l’attaque des Spurs a rarement été aussi laide, avec une adresse calamiteuse de 33% pour l’équipe (26% à trois points).

L’équipe n’a pu transformer que 30 paniers sur ses 91 tentatives…
A force de regarder les highlights en carrière de T-Mac, les Spurs ont choppé son regard pour le moins troublant, pour ne pas dire fort en strabisme, pas la meilleure des choses quant il s'agit de mettre la balle dans l'arceau…

Les coupables de ce massacre visuel :

4-21 aux shoots pour le mi-Lover mi-Bad Boy belgo-américano-français
7-21 pour le nageur des îles vierges
6-15 pour le Maradona de la NBA
ainsi que de très jolies copies rendues par les role players Finley (0-7), Oberto (2-6) & l’habitué Bowen (2-8)…

Comment ont-ils pu remporter ce match ???
Tout simplement en défendant (81 points pour les Mavs, bien loin de leurs 100 unités de moyenne), en limitant les pertes de balle (seulement 5) et en maîtrisant le rebond (54 vs 43). Et puis en assurant les lancers francs, bien sûr (23-24).

Tiens, quand on y pense, la défense, le rebond, les choix sûrs en attaque et la transformation des lancers francs, ça ne serait pas les trucs ringards qu’on appelle les fondamentaux ?

Ben si et c’est même avec ça qu’on gagne en jouant super mal. Ca fait un moment que les Spurs l’ont compris, et même s’ils ne sont pas super sexy à voir jouer (surtout quand Ginobili recoiffe sa tonsure depuis le banc) ça serait pas mal de voir d’autres formation que Detroit ou Boston s’en inspirer, en rajoutant un brin d’adresse en attaque si possible.

Le potentiel des formations de la conférence Ouest est énorme, mais il y a hélas des équipes comme Denver qui préfèrent passer 168 points aux pitoyables Sonics puis de s’éteindre une fois l’heure des playoffs arrivée plutôt que de jouer dur au mal et devenir des prétendants sérieux. Refuser de récupérer Ron Artest (qui aurait assurément secoué les habitudes défensives de l’équipe et aurait formé un impressionnant frontcourt avec Camby, Martin & Nene « futur vainqueur du tour de France ? » Hilario) pour conserver le banal Kleiza (qui est sûr « contractuellement » de rester encore un peu) en dit long sur l’envie réelle des dirigeants des équipes...


PS – la blessure de Nowitzki a facilité le travail des Spurs, mais son adresse du soir était plus proche de celle des adversaires que de ses habitudes…

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