02 septembre 2013

Des Sacramento Queens aux Kings? Coach Malone annonce du changement


Dominique
Yogi Berra, légende du Baseball avec les New York Giants, a déclaré « si tu croises une bifurcation en chemin, prends là ». C'est en suivant cet adage que le nouveau coach des Sacramento Kings Michael Malone est entré dans le monde du basket professionnel, quittant un avenir tout tracé la veille de s'enrôler dans une école de police du Michigan...

Recruté avant son GM, chose rare, par le nouvel actionnaire majoritaire Vivek Ranadive qui l'avait côtoyé aux Warriors lorsqu'ils n'étaient tous deux qu'assistant coach et actionnaire minoritaire, Malone a eu le luxe d'avoir la confiance totale de l'équipe dirigeante et ainsi façonner l'équipe via le recrutement et surtout la draft.

Pour le média Sacramento Bee, il a accordé une longue interview dont voici les passages les plus intéressants :

Question : Supponsons qu'il n'y ait plus de changement avant le training camp, fais nous une revue d’effectif, quelles sont vos forces et faiblesses ?
2012_passquez.jpgMichael Malone : Nous avons manifestement 3 meneurs. Greivis Vasquez, un type qui t'apporte 14 points et 9 passes décisives par match. La chose la plus excitante avec Greivis c'est cette stat : 9 passes décisives par match... On a besoin de meneurs de jeu altruistes car je pense que partager la balle devient vite contagieux. Il fait aussi 2,00m. La taille est un atout qu'on ne peut pas enseigner...
Q : Peut-il défendre ?
MM : Je le pense. Il n'est pas très mobile en défense mais est intelligent et a du cœur. Les fans vont s'identifier à lui. Ensuite, Isaiah Thomas, j'adore ce gars. C'est un leader, il est revanchard, on ne sait jamais ce qu'il peut se passer avec lui avec son mental et sa passion. Il a été un scoreur mais on a besoin qu'il fasse jouer les autres. Ensuite vient notre dernier meneur, Ray McCallum. Ray est très talentueux, sent bien le jeu et doit continuer à travailler sur son shoot. Mais tu ne trouveras pas de gamin plus spongieux et motivé que lui.


Q : Et en arrière ?
MM : Marcus Thornton, Jimmer Fredette, Ben McLemore.
Marcus peut mettre des points. Je l'ai mis en garde... « Tu ne peux pas entrer en jeu, mettre 20 points et en concéder 20 » Mais il a du talent. Il peut changer le cours d'un match. Ben McLemore est un jeune homme qui va s'améliorer en jouant avec de meilleurs joueurs. Il doit également continuer à travailler sur son maniement de balle et comment se créer son propre shoot. Mais il a des capacités physiques innées hors norme, ainsi qu'un talent de shooteur spécial une fois dans le rythme. Et enfin, Jimmer, qui est venu en ligue d'été. C'est un super gamin. Il n'a pas eu beaucoup d'opportunités de se montrer donc les avis sont partagés. Que peut-il faire ? Le challenge que j'ai pour lui est « soit prêt ». Il ne peut pas être un boulet défensivement. Mais il est super motivé, affamé et attend patiemment de montrer ce qu'il sait faire.

Q : N'est-il pas seulement qu'un joueur « réception-tir» à ce stade de sa carrière ?
MM : C'est la question. Hubie Brown disait toujours que l'adresse aux tirs compense une multitude de péchés. Jimmer peut porter la balle et faire la remontée de bale. Mais est-il meilleur en sortie d'écran ? En réception-tir ? En shootant après un départ en dribble ? Quand il était à BYU, c'était un joueur incroyable et il n'y a pas de raisons qu'il ne puisse plus shooter la balle de la même manière. La ballon est toujours le même.

Q : Ailier ?
Nous avons Luc Mbah a Moute. Un joueur de caractère. Nous connaissons tous ses capacités défensives. Nous sommes très excités de l'avoir. Johnny Salmons peut marquer et créer son shoot. Travis Outlaw n'a pas eu beaucoup de temps de jeu la saison dernière : on ne peut pas faire jouer tout le monde. Mais Monty Williams (Coach des NOLA Pelicans et ancien assistant des Blazers) était très proche de Travis à Portland et l'utilisait beaucoup. Il semble être motivé à retrouver son niveau d'antan.

Q : Ailier-fort ?
MM : Le défi est de trouver du temps de jeu pour nos trois joueurs. Jason Thompson peut jouer 4 et 5. Patrick Patterson peut jouer stretch four (intérieur shooteur qui écarte les défenses). Carl Landry a parfois joué 5 avec nous à Golden State. Pour moi, cette position est un de nos points forts.

Q : Où sont les rebonds ?
MM : Bonne question. Patrick ne prend pas autant de rebonds qu'il le devrait. Carl est un bon rebondeur offensif. Et Jason Thompson est probablement celui qui a les meilleures stats aux rebonds, mais il peut faire mieux. Nous allons mettre au défi nos grands d'aller prendre les rebonds, mais les petits doivent aussi aider.

Q : Et enfin, la position de pivot. Ce n'est un secret pour personne que les Kings estiment que DeMarcus Cousins a le talent pour être un franchise player. A quel point est-il bon ? Comment peut-il progresser ?
2012_dmc.JPG J'ai beaucoup parlé à DeMarcus. Il est vraiment talentueux. C'est un grand gabarit qui peut jouer loin du cercle, mais je vais lui demander de jouer également dessous cette année et d'être un joueur par qui passent nos attaques parce qu'il peut être un excellent passeur. Je lui ai demandé de perdre moins de balle, c'est son challenge : descendre au-dessous de 3 balles perdues par match. Le luxe que nous avions l'an dernier à Golden State était d'avoir deux grands (David Lee et Andrew Bogut) qui, en plus d'être de bons passeurs, étaient des joueurs altruistes. J'espère qu'on s'y rapprochera.
Q : Et en attaque ? Comment va marquer cette équipe ?
MM : Notre attaque viendra de la défense : du rebond et courir. Mais pour être une équipe qui court, il faut être en forme. Il faut aussi savoir courir intelligemment. Je ne veux pas voir des joueurs courir et arroser n'importe comment. Si nous avons une mauvaise attaque, que nous prenons de mauvais tirs, surtout longue distance, ça met notre défense en danger. En demi-terrain, je pense que renverser le jeu est fondamental.
Si on veut faire vivre la balle, qu'on insiste sur les pénétrations tout en ressortant bien la balle, grâce à ce jeu altruiste on obtiendra des shoots plus précis, des shoots ouverts. J'aimerais aussi que l'on joue à la fois inside-out (fixer dessous et ressortir via des passes). Poser des écrans et libérer des joueurs.
Je ne veux pas être une équipe où il y a une passe voire aucune avant un shoot, tirer sans faire vivre la balle, parce que ces équipes sont faciles à défendre.
A-t-on le talent de Miami ? Non. Mais on a du talent. Les joueurs vont adopter ce que l'on essaie de construire ou vont aller au clash. Il n'y aura pas de demi-mesure. Modifier les habitudes d'une équipe passe par le travail, les discours sont inutiles.

Source : Sacramento Bee

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