03 avril 2013

Les stars, ça ne sert à rien.

Par Jeffzewanderer


Les stars, ça ne sert à rien.

Non, ceci n’est pas une citation de George Karl, coach des talentueux et quand même un peu surprenants Denver Nuggets (montrez moi quelqu’un qui prétendait s’attendre à une si belle série de victoires pour les Nuggets, je vous montrerai un menteur). Il ne s’agit pas non plus d’une énième analyse de l’équipe de Detroit qui décrocha le titre en 2004 au nez et à la barbe des Lakers (de toute façon il faut arrêter de dire que cette équipe n’avait pas de star, elle en était bourrée, c’est juste qu’elles étaient méconnues).

En fait nous allons plutôt nous intéresser ici au cas de trois équipes qui ont perdu un de leurs top players cette année, et qui ne s’en portent pas plus mal. Au banc des accusés : le Thunder d’Oklahoma City, qui a échangé James Harden contre Kevin Martin, Les Memphis Grizzlies, qui ont expédié Rudy Gay à Toronto tout en se débrouillant pour récupérer Tayshaun Prince, et les Boston Celtics, qui n’ont rien eu en échange de Rajon Rondo vu que celui-ci s’est retrouvé à l’infirmerie pour le reste de l’année.

Et pourtant, depuis ces départs OKC se tire toujours gaiement la bourre avec San Antonio pour la première place à l’ouest, Memphis est un solide troisième/quatrième dans cette même conférence, et Boston a entamé une spectaculaire remontée au classement, lorgnant désormais sur la cinquième place à l’est. Comme quoi on vit très bien avec une star en moins non ?

Alors là normalement les plus pointilleux d’entre vous vont se demander pourquoi j’ai écarté les Nuggets. En effet ils ont perdu leur star en 2010 (Carmelo Anthony) et ça leur a franchement réussi. Mais contrairement au trio OKC/Memphis/Boston, ils ont aussi totalement reconfiguré leur équipe dans la foulée au lieu de se contenter de remplacer poste pour poste le joueur partant ou de combler le vide en piochant sur leur banc.

Enfin, assez de préliminaires, entrons dans le vif du sujet en commençant par le Tennessee.


Memphis Blues (Not)

Quelques semaines avant la date limite du marché des transferts, les Grizzlies surprennent tout le monde en envoyant Rudy Gay à Toronto dans un échange à trois équipes. La manœuvre a en effet de quoi déconcerter. L’équipe tourne très bien, et même si les propriétaires voulaient éviter de payer la luxury tax l’année suivante, pourquoi ne pas attendre l’intersaison pour virer Gay ? Ils auraient sûrement trouvé preneurs tout aussi facilement sans mettre en péril l’alchimie de leur équipe en pleine saison. On murmure même que le coach, Lionel Hollins, a assez peu goûté cette décision. Mais bon, ce qui est fait est fait.

Des trois franchises qui vont retenir notre attention, Les Grizzlies sont ceux qui ont en apparence le moins perdu, mais qui pourraient au final payer le prix le plus élevé. « Le moins perdu » parce que n’en déplaise à Rudy Gay, il n’était plus la star que Memphis avait payée (trop) cher quelques années plus tôt. Oui, il était le meilleur scoreur de l’équipe, mais pas avec un total de points affolant (17,2 pts/match, très correct mais pas plus). Et surtout il avait du mal à trouver sa place dans le jeu.

Pendant son absence, deux ans plus tôt, les Grizzlies s’étaient découvert une identité old school d’équipe qui martèle ses adversaires à l’intérieur en s’appuyant sur la paire d’intérieur d’élite Marc Gasol/Zach Randolph. Lorsque Gay est revenu, on s’attendait à voir le jeu s’équilibrer sainement grâce à la menace extérieure qu’il représentait.

Mais la cohabitation avec les deux nounours des raquettes s’avéra malaisée, Gay ayant tendance à monopoliser la balle et surtout les deux intérieurs se trouvant trop souvent sevré de shoots. Bon, la blessure de Randolph l’an dernier n’avait pas aidé non plus, retardant d’autant la mise en place d’une vraie alchimie. Mais globalement, par rapport aux deux autres joueurs auxquels on va s’intéresser ensuite (Harden et Rondo) Gay était celui qui pesait le moins sur le jeu de son équipe, en tous cas en bien.

Et surtout il est celui qui fut le mieux remplacé. Malgré son âge, Tayshaun Prince reste un excellent joueur, intelligent, avec un bon état d’esprit. Les quelques points en moins qu’il marque par rapport à Gay sont largement compensés par son apport défensif. Sans compter que la façon dont il score (en tenant peu la balle, avec quelques trois points dans le corner) lui permet de mieux cohabiter avec la doublette Gasol/Randolph.

Néanmoins, Memphis pourrait payer cet échange en play-offs. Car si Rudy Gay était loin d’être un franchise player, il restait le joueur le plus à même de se créer son shoot tout seul en fin de match depuis l’extérieur (surtout depuis le départ d’OJ Mayo). Malgré ses progrès, j’ai du mal à voir Mike Conley dans ce rôle. Idem pour le talentueux Jerryd Bayless. Ne parlons pas de Prince.

Mais, me direz-vous (allez dites-le s’il vous plaît), pourquoi vouloir absolument créer des shoots depuis l’extérieur alors que ce bon Zach Randolph a plus que fait ses preuves dans les moments chauds ? Et bien parce que quand un match se décide sur une possession, on arrive toujours à refiler la balle à un joueur aux alentours de la ligne à trois points. C’est beaucoup plus compliqué de la faire parvenir jusqu’à la raquette. Et un pur intérieur qui reçoit la balle loin de son terrain de jeu, c’est utile comme un vélo sans guidon.

Du coup, quand les défenses vont se resserrer et qu’il faudra forcer la décision, les Grizzlies pourraient éventuellement regretter de ne plus avoir Gay à placer en iso, même si sa réputation de clutch shooter est un tantinet surfaite.


Two And A Half Men

Quittons maintenant le Tennessee et prenons la direction de l’Oklahoma (quel beau voyage…). Au début de la saison, OKC a choqué toute la NBA en expédiant Harden à Houston en express, contre Jeremy Lamb et Kevin Martin. L’avis général à l’époque était soit qu’OKC avait des oursins dans les poches et avait misé sur le mauvais cheval, soit qu’Harden était une diva avide de gloire ne rêvant que de briller seul dans une équipe minable. Mon estimé confrère Stillballin avait même parlé de transformer l’or en plomb, et j’avoue que je m’étais rangé à ses arguments.

Mais près de cinq mois plus tard, force est de reconnaître que ces jugements étaient peut-être un peu hâtifs (j’ai bien dit peut-être hein). On passera sur Harden qui ne se borne pas à faire des grosses stats en enchaînant les défaites, au contraire. OKC de son côté marche finalement grosso modo aussi bien que l’année passée, et semble promis à un retour en finale de conférence, voire en finale tout court si les Spurs s’effondrent en play-offs comme ils le font depuis quelques années.

Plusieurs raisons à cela. Déjà Kevin Martin s’est révélé bien meilleur qu’on ne l’aurait cru. En effet on parlait de lui comme d’un bouche-trou en attendant que Lamb, supposée vraie contrepartie d’Harden, ne soit prêt à éclore. Et finalement il s’est parfaitement intégré à sa nouvelle équipe, apportant assez de scoring en sortie de banc, avec un jeu d’une efficacité insoupçonnée (et ce malgré son récent coup de moins bien). Comme quoi il pouvait bien être plus que le meilleur joueur d’une équipe pourrie (Sacramento…).

Mais encore plus que l’apport direct de Martin, ce sont d’autres changements plus subtils provoqués par le départ du bearded one qui expliquent le maintien d’OKC au top niveau. Non seulement l’équipe toute entière, réalisant qu’il allait falloir mettre les bouchées doubles pour compenser une telle perte, a su faire les efforts nécessaires (à commencer par Serge Ibaka, dont l’apport supplémentaire en termes de scoring fut décisif). Mais surtout les joueurs semblent s’être débarrassés de ce qu’on pourrait appeler une certaine complaisance.

En gros, en plus d’être un scoreur hors pair, Harden avait la réputation (en grande partie méritée) d’être un excellent créateur pour les autres. Pas un pur playmaker à la Chris Paul et autre, mais quasiment un meilleur meneur que Russell Westbrook. Et, au fil du temps, les joueurs d’OKC eux-mêmes ont semblé souscrire à cette idée, laissant au barbu toute la responsabilité de la création du jeu collectif. A commencer par Westbrook et dans une certaine mesure Durant (même si dans son cas on peut moins le lui reprocher).

Seulement, une fois Harden parti, tout le monde à semblé réaliser qu’il allait bien falloir continuer à se faire des passes, et que puisque leur créateur attitré n’était plus là, il allait falloir qu’ils s’en occupent eux-mêmes. D’où un Kevin Durant « lebronisé » et plus passeur. D’où un Westbrook lui aussi souvent (pas toujours, faut pas rêver non plus) plus conscient de la nécessité pour lui de contrôler le jeu, bref de jouer comme un vrai meneur. Et plus globalement un jeu collectif plus huilé et plus constant. Comme si OKC jouait désormais de la façon dont ils ont joué contre les Spurs en finale de conférence 2012 par défaut, et plus par exception.

Ajoutons à cela le fait que désormais la second unit d’OKC est une vraie unité de remplaçants, et pas une équipe parallèle avec un franchise player et quatre faire-valoir qui le regardent. Là encore ils ne peuvent plus s’en remettre au génie d’Harden et croiser les bras, alors tout le monde met la main à la pâte. Et on a quasiment tout le temps un titulaire pour cornaquer tout ça en plus de Martin en vrai sixième homme au lieu de cinquième bis.

Tout semble donc aller pour le mieux en Oklahoma. Sauf qu’on ne le saura vraiment qu’une fois en play-offs, quand il y aura prise à deux sur Durant et sur Westbrook dès qu’ils toucheront la balle en fin de match et qu’Harden ne sera plus là pour débloquer la situation par un coup de génie dont il a le secret. Bref quand ce rôle reviendra à un vrai remplaçant et pas à un titulaire qui commençait sur le banc. Peut-être qu’à ce moment là on reparlera de plomb et d’or.


The More Things Change…

Ultime étape de notre périple, Boston, Massachussetts (qui a dit retour à la civilisation ?), où la nation verte a retenu son souffle en apprenant la blessure de Rajon Rondo, meneur de génie et meilleur passeur de la NBA. Déjà que les Celtics n’allaient pas fort, se maintenant péniblement à 50% de victoires et luttant pour une place en play-offs, voilà qui aurait dû sonner le glas de tous leurs espoirs. Et pourtant…

Et pourtant les victoires allaient s’enchaîner. Dernier sursaut d’orgueil d’un fauve à l’agonie, baroud d’honneur de vieux grognards trop fiers pour déposer les armes, autant de métaphores auxquelles on a tous pensé sur le moment. Mais voilà les bons résultats ont continué. Les role players recrutés à l’intersaison commençaient à dévoiler le potentiel qui leur avait valu leurs contrats (Jeff Green, Courtney Lee… pour Jason Terry on attend toujours). Et une remontée héroïque au classement s’ensuivit, continuant encore aujourd’hui. Le tout sans celui dont tout le monde s’accordait à dire qu’il était leur meilleur joueur, devant un Paul Pierce et un Kevin Garnett portant le fardeau de leurs années. La « Patrick Ewing Theory » (selon laquelle une équipe serait meilleure sans sa star) consacrée dans toute sa splendeur.

Mais balancer le nom d’une théorie (loin de fonctionner à chaque fois en plus, voir plus bas) ça ne suffit pas à expliquer ce qui s’est produit à Boston. Surtout que le rageur Rajon est loin d’être le genre de joueur auquel ce truisme s’applique habituellement. En effet on sort souvent la « Patrick Ewing Theory » quand un croqueur patenté, modèle Kobe Bryant, Tracy McGrady ou Carmelo Anthony des mauvais jours, quitte ses coéquipiers. Mais avec Rondo c’est plutôt le problème inverse qui se pose souvent. Le garçon semble parfois devoir se forcer à marquer, ne choisissant de conclure une action par un lay-up que parce qu’une passe décisive était vraiment inenvisageable.

Pourtant le fait reste que Boston tourne mieux sans lui, qui était le dépositaire du jeu collectif prôné par Doc Rivers. Et c’est peut-être là que se situe la clé du problème. On peut en effet supposer qu’on est dans un cas similaire à celui d’OKC, où les autres joueurs regardaient jouer le meilleur d’entre eux. On attendait de Rondo qu’il fasse tout, que tout vienne de lui. Il était d’ailleurs impliqué dans un pourcentage surréaliste des paniers de son équipe. Une tendance qui s’est encore accentuée cette année, même si elle existait déjà lors des saisons précédentes. Bref les Celtics s’étaient mis à pratiquer le « hero ball » si méprisé par leur coach, avec pour seule particularité que le héros en question jouait les passeurs décisifs plutôt que les scoreurs.

Mais une fois le génial meneur out, tout le monde a dû s’impliquer dans la création du jeu collectif, comme à OKC sans Harden. « Ubuntu » comme dirait l’autre. Autre parallèle amusant avec le Thunder, dans les deux équipes le small forward jouant normalement les finisseurs (Kevin Durant et Paul Pierce donc) s’est fait plus passeur, créateur même. Ainsi le jeu huilé et hyper collectif dont Rivers rêvait s’est finalement mis en place, parce qu’il n’y avait pas moyen de faire autrement. Comme à OKC.

Et comme pour les deux autres équipes évoquées plus tôt, on peut se demander comment tout ça va tourner en play-offs. Selon Doc Rivers, c’est à ce moment là que l’absence du meneur all-star va se faire sentir. Et à priori on est tenté de lui donner raison, ne serait-ce qu’eu égard aux performances de Rondo durant les phases finales. Mais d’un autre côté ce cher Rajon n’est pas forcément celui qui va recevoir la balle pour se créer le shoot de la gagne. Ça c’est le boulot de Pierce, qui est toujours là.

De plus, on l’a vu, depuis la blessure de Rondo les Celtics jouent le jeu qu’ils auraient dû jouer en présence du meneur. Du coup pas de nouvelle faiblesse dans leur jeu par rapport aux années précédentes, mais la persistance de la même : cette incapacité à marquer pendant de longues périodes en raison de l’absence d’un scoreur prolifique (ou de l’âge de ceux qui pourraient jouer ce rôle, à savoir Pierce et Garnett). Une faiblesse que Rondo n’est de toute façon pas le mieux à même de palier (j’en veux pour preuve le fait qu’elle se soit aussi manifestée quand il était sur le terrain). Ainsi on peut supposer que si Boston échoue encore en play-offs, ce ne sera pas forcément à cause de l’absence de leur meneur. Même s’il est aussi possible que ses exploits leur manquent ponctuellement.


Wishing Upon A Star

On aurait aussi pu évoquer deux autres équipes qui ont perdu leur star cette année : les Chicago Bulls (orphelins de Derrick Rose) et les Pacers d’Indiana (privés de Danny Granger, qui n’a fait qu’un petit tour et s’en est allé, d’ailleurs au passage vous pariez que Rose a vu ça et s’est dit que les médecins sont bien gentils mais que c’est son genou à lui quand même ?). Mais finalement on va laisser ces équipes tranquilles. Les Pacers parce que certes ils ont perdu Granger, mais qu’en même temps Paul George a tellement haussé son niveau de jeu qu’au final on est dans le cas d’un « échange standard » : on perd un all-star pour en gagner un autre. Opération blanche.

Les Bulls, eux, sont finalement le contre exemple absolu, le pieu dans le cœur de la « Patrick Ewing Theory » que cet article aurait pu paraître valider d’une certaine façon. Oui, ils font une saison honorable, grâce à des joueurs valeureux qui ont su élever leur niveau de jeu (Noah, un Boozer retrouvé…) et à un coach brillant qui a su mettre en place un jeu aussi rigoureux qu’efficace (et parfois vilain à voir mais bon…). Mais une équipe qui trustait la première place à l’est depuis deux ans et semblait la seule à même de vaincre l’ogre Miami va devoir se contenter d’un spot en bas de tableau en play-offs et d’une probable sortie au premier tour. On peut donc difficilement dire qu’ils ne se portent pas plus mal sans leur top player. Comme quoi les stars ont peut être encore de l’avenir dans cette ligue…


BONUS TRACK

Dans l’un de ses accès de fourberie caractérisée, cette fouine de Stillballin m’a encore une fois posé une de ses questions pièges dont il a le secret : si tu considères qu’il est normal que Russell Westbrook prenne plus de shoots que Kevin Durant, ça bien veut dire que tu acceptes qu’il soit la première option offensive, non ?

Une question qui avait tout d’une affirmation. Que dis-je, d’une accusation. Je tentai de me défendre mais ne pus que bredouiller quelques banalités sur le moment où lesdits shoots étaient pris et leur importance dans la partie. Argument aussi faible que la défense de Steve Nash, j’en conviens maintenant. Ne serait-ce que parce que ce cher Russell a pris son lot de tirs de la gagne.

Mais le temps portant conseil (plus que la nuit vu que je ne souffre pas d’insomnie) et l’esprit d’escalier n’étant pas chez moi une chose à sous-estimer, j’ai enfin trouvé quoi répondre à mon implacable contradicteur et tortionnaire de méninges (merci à David Aldridge pour m’avoir donné le point de départ de cette réflexion).

OKC a besoin d’un Westbrook scoreur, car sans ça il n’y a pas assez de monde pour mettre les points nécessaires à la victoire (désolé Serge Ibaka et Kevin Martin). Mais Westbrook n’est pas un scoreur hyper efficace. Loin d’être le pire des vendangeurs (43,6 % cette année), il reste un « volume shooter », à la Iverson si vous voulez. Donc il a besoin de pas mal de shoots pour mettre le nombre de points indispensable à la bonne marche de l’équipe.

De son côté Kevin Durant est un scoreur d’une efficacité redoutable, du genre à faire sangloter de joie son coach et de désespoir son défenseur du soir. 50,2 % en tout dont 40,3 % à trois points, avec en bonus 90,5 % aux lancers francs, ça parle de soi-même. Il a besoin de peu de shoots pour faire « sa » part du boulot.

Pour ces deux raisons cumulées (relatif manque d’efficacité de Westbrook et extrême efficacité de Durant), Westbrook aura logiquement besoin de plus de shoots que Durant pour finalement mettre un peu moins de points que lui. Mais c’est bien ce dernier petit bout de phrase qui est déterminant : « moins de points que lui [Durant] ».

Car le fait que Westbrook mette moins de points que KD est la preuve que dans la hiérarchie offensive de l’équipe on a bien Durant en numéro un et Westbrook en numéro deux. Car ce qu’on demande en réalité à ces joueurs ce n’est pas de prendre des shoots, c’est de marquer des points. Subtile différence à ne pas oublier, malgré le lien évident entre ces deux choses.

D’ailleurs Durant met « ses » points (28,4 pts de moyenne par match). Même avec un Westbrook qui shooterait moins souvent, il est peu probable que KD marque (et même shoote) plus (il ne va pas tourner à 35 ou 40 pts/match). Il ne se fait pas voler ses munitions. Si Westbrook shootait moins, il est probable que le seul résultat serait qu’OKC mettrait moins de points et gagnerait moins.

Durant est donc et restera l’option offensive numéro un d’OKC même si on admet que Westbrook prenne régulièrement plus de tirs que lui. CQFD. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille pas coller quelques bonnes trempes à ce cher Russell la prochaine fois qu’il sort un match à 6/21 aux shoots. A bon entendeur, salut.

Jeffzewanderer

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