Kevin Love, un franchise player de pacotille.
J’aimais beaucoup Kevin Love quand il était à UCLA (17,5 pts à 55,9% et 10,6 rebs pour sa seule année universitaire). Je l’ai défendu quand il a été drafté en cinquième position et que les critiques à propos de son inadéquation physique avec les postes intérieurs (pas assez grand, costaud ou athlétique pour jouer pivot, trop lent pour jouer power) ont baigné ses débuts dans la ligue. J’ai aussi pensé que les Wolves étaient en train de gâcher un très bon joueur durant ses deux premières saisons professionnelles lorsqu'ils le faisaient jouer moins de trente minutes par matchs.
Mais là, l’intérieur commence à me saouler. Sans méchanceté aucune, je trouve que Love a de plus en plus l’allure d’un franchise player de pacotille. Que ceux qui ont le mot « Hater » prêt à vrombir hors de leurs bouches se retiennent, je ne fais qu’énoncer ce qui à mes yeux semble être la simple et froide vérité.
Si je l'ai toujours considéré comme un élément de qualité, je n'ai jamais trouvé qu’il avait l’étoffe d’un franchise player. Il n’y a rien de répréhensible là-dedans évidemment, très peu de joueurs méritent véritablement ce label. Seulement, ces derniers temps, ses déclarations sonnaient comme si il en était un de la plus forte trempe.
Assis sur le tout frais contrat maximum qu’il a signé avec la franchise nordiste, il ne s’est pas privé pour charger ses dirigeants, la bouche suintant l’arrogance et le mépris. On a en effet pu l'entendre exprimer sa frustration de n'avoir toujours pas fait la moindre apparition en playoffs et cibler pour cela le staff qui ne l'aurait pas assez bien entouré.
Aurait-il oublié que les Loups étaient tout à fait dans la lutte pour l’accession à la post-season (21 victoires – 20 défaites) avant que Ricky Rubio ne se blesse ? Cet « entourage » que Love fustige est finalement plutôt capable de gagner après tout. Par contre, dès que le corbeau espagnol a mis un genou à terre et alors que l’intérieur rebondeur était toujours sur le terrain, son équipe a pris une énorme de volée de défaites (14 en 18 rencontres). Ainsi Minnesota avec Love et Rubio gagne régulièrement tandis que Minnesota avec simplement Love est proche du ridicule ? C’est Love qui est mal entouré ou c’est Love qui n’est pas tant que ça un « facteur de victoire » ?
A quel point Love tire-t-il son équipe vers le haut pour se considérer comme un joueur qui devrait faire les playoffs tous les ans et qui s’il ne le fait pas, peut légitimement mettre ça sur le dos des autres ? Clairement, pas suffisamment. Vu la configuration de la saison précédente, il n’y a guère que Rubio qui aurait cette légitimité de se plaindre d’être freiné par un entourage trop faible (ce qui ne m'empêcherait pas de lui tomber dessus si ce sentiment venait à transparaître dans les médias).
Et donc évidemment quand Love renvoie une salve sur ses dirigeants parce qu’il estime qu’ils ne lui ont pas montré assez d’amour au moment de sa prolongation (et ouais, comme quoi un contrat max peut ne pas être suffisant… Enfin bon il l’a quand même signé.), je me dis qu’il y a des paires de claques qui se perdent. Ou des transferts à faire.
Les Hornets, mieux vaut en rire qu’en pleurer.
Après m’avoir déçu, les Hornets me font rire. Il n’y a qu'à quelques encablures de la saison qu’ils se rendent compte que ce ne serait pas une bonne idée de caler Anthony Davis en pivot. Et on fait quoi de Ryan Anderson (signé pour 8 millions l’année jusqu'en 2015/16) maintenant ? Sans prévenir ni prendre de précautions préalables, ils ouvrent les yeux une seconde fois et oh ?! Ils se rendent compte qu’Austin Rivers est à plusieurs shoots d’être un meneur, qu’ils n’ont donc personne pour ce poste et que c’est en fait Eric Gordon qui, tout shooting guard qu’il est, est peut-être le plus compétent en la matière.
Manifestement, les Hornets sont du genre à partir au front en fourrant des chaussettes dans leur paquetage plutôt que des munitions pour leurs armes. Enfin bon, vaut mieux se réveiller tard que jamais, hein? Oh et puis forcément après tout ça, on offre une prolongation de contrat au dirigeant à l'origine de ces décisions. Il y a pas à dire, il y a vraiment une maîtrise de la mécanique du rire à New Orleans.
Shaquille O'Neal et son opération "Dwight ne prendra pas ma place dans le coeur des fans"
On s'en doutait, il n'a pas fallu attendre longtemps avant de voir Shaquille O'Neal tenter de savonner la planche de Dwight Howard. Pas question de laisser le nouveau Laker imprimer son image par dessus la sienne dans l'esprit du public. Vous rendez vous comptes, les plus jeunes d'entre nous pourraient n'avoir de yeux que pour le n°12 pourpre et or et reléguer celui qui portait le n° 34 au rang des légendes d'autrefois dont on a du mal à mesurer la grandeur vis-à-vis des joueurs actuels. Voilà peut-être l'un des pires cauchemars d'O'Neal: que des jeunes fans, la vision déformée par la prégnance du présent sur le passé, commencent à penser que Dwight Howard peut facilement être classé dans la même catégorie que lui.
Alors forcément, le Big Daddy fait tout -d'une façon pas vraiment subtile- pour que les gens aient bien en tête qu'Howard n'a rien d'exceptionnel (contrairement à lui), qu'il est le meilleur pivot de la ligue d'avantage parce que le poste est déserté que parce qu'il est incroyablement fort (contrairement à lui), et surtout qu'il est et restera à jamais à plusieurs miles de rivaliser avec lui. Regardez un peu.
« J’ai trois fils, et je leur dis toujours qu’avant de se prendre pour un grand, il faut être capable de rentrer dans un costume trop grand pour soi. C’est valable pour n’importe qui. Aujourd’hui, Dwight est hors concours, et il va falloir qu’il se remette sur les bons rails s’il souhaite être considéré comme un grand. »
Et bim, je lui fais la leçon comme si c'était un de mes enfants et lui fait comprendre que le costume qu'il a choisi risque d'être trop grand pour lui. Comment ce costume peut-il être trop grand pour le meilleur pivot du championnat? C'est simple, ce costume est trop grand parce que c'est celui d'O'Neal, évidemment.
« La pression est multipliée par trois par rapport à Orlando », continue le Shaq. « Lorsque je suis arrivé aux Lakers, Jerry West m’a amené au Forum et m’a dit de regarder en l’air. Il y avait les noms des plus grands pivots de la franchise et tous les titres remportés. Les Lakers ont toujours eu de très grands pivots. Dwight a beaucoup de boulot devant lui. Et s’il pensait que la presse d’Orlando n’était pas tendre avec lui après une contre-performance, il va connaître pire avec le LA Times. »
Et vas-y que je te fasse flipper avec la pression démultipliée qui t'attends à L.A. tout en sous-entendant que cette pression, je l'ai eu aussi et l'ai brillamment surmonté. « Faudra pas venir chialer après », je ne l'ai pas dit mais c'est tout comme, hein?
« Je n’ai pas eu de réaction. Vous devez vous préoccuper d’une chose pour pouvoir avec une réaction. J’avais des affaires à faire fonctionner. »
...a.k.a. Howard n'est pas assez fort ou intéressant pour que ce qui lui arrive, même si c'est un tournant décisif dans sa carrière, n'attise la moindre petite étincelle d'attention dans l'esprit du Big Aristotle. Un peu comme si on nous demandait quelle aavait été notre réaction lorsque nous avons appris qu'Hakim Warrick a été transféré à New Orleans. Et ouais, aucune.
« Je dis toujours aux gens que pour suivre mes traces il faut chausser de grosses chaussures. »
C'est l'histoire du costume qui revient. un petit rappel pour Howard.
« Pour lui il va devoir avoir au moins trois titres pour gagner le respect des gens. »
Et un petit objectif chiffré et vraiment difficile à atteindre pour lui mettre une pression beaucoup plus concrète dans les pattes (être dans l'obligation de gagner trois titres) et pour que le public fasse l'équation facile: "si D12 n'a pas conquis au moins trois titres, il n'aura pas été à la hauteur".
« Je prendrais Brook Lopez plutôt qu'Howard » et « DeAndre Jordan est le meilleur pivot de la Conférence Ouest ».
Ben oui, hein, il faut bien que les gens se rentrent dans la tête qu'Howard n'est en fait pas si fort que ça et même plutôt moins fort que des joueurs quelconques.
Aaah, sacré Shaq.
StillBallin
2 commentaires:
Sans prétendre pour autant que Love est un franchise player, je trouve que l'analyse reposant sur les performances des Wolves suite à la blessure de Rubio est faussée par la flopée de blessures qui ont suivies celles de l'espagnol (de mémoire Ridnour, Pekovic...)
C'est vrai mais 14 défaites en 18 rencontres, c'est vraiment mauvais. Un vrai franchise player (ou quelqu'un qui parle comme s'il en était un) est censé par sa seule présence assurer au moins un tiers des victoires à son équipe.
Dwyane Wade par exemple faisait les playoffs avec une véritable équipe de bras cassés.
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