With the 7th pick in the Unlimited NBA mock draft, the Warriors select…
Jordan Hill from Arizona
---Dans un quotidien banal, une équipe comme celle de Golden State partirait en quête de l’un des excellents meneurs que la draft 2009 propose pour combler le seul poste qui fait défaut dans leur effectif. Oui mais voilà, les Warriors de Don Nelson sont manifestement la source d’inspiration de la série Desperate Housewives car leur franchise player, enfin celui qui est censé l’être, Monta Ellis, est semble-t-il convaincu du bien-fondé de l’idée d’être positionner en meneur, au point même de piquer une crise que seule l’assurance de la part du staff de ne pas piocher dans ce miraculeux buffet à point guards lors de la draft, a pu éteindre.
---Donc, deux choses : ou bien les Warriors accèdent à la requête polie de l’ancien lycéen et sélectionne un joueur des quatre autres postes, ou bien ils font un grand sourire à Ellis et cochent le nom d’un meneur qui pourrait enfin catalyser un minimum le jeu épileptique des californiens sur la fiche à donner à David Stern. On pourrait peut-être imaginer que cette mascarade ne soit en réalité qu’une mise en scène visant à brouiller les cartes dans le jeu de chaises musicales de ces point guards hautement convoités mais cela paraît quand même très improbable.
---Si les Warriors (il n’y a que moi que ça fait rire cette vanne ?) écarte effectivement l’idée de choisir un meneur, ils se rabattront sûrement sur le très énergique et athlétique power Jordan Hill (2,08 m, bientôt 22 ans). Ce dernier viendrait prendre la place du jeune et talentueux mais semble-t-il mal aimé Brandan Wright (8,3 pts à 52,8 % et 4 rbs en seulement 17,6 minutes). L’explosif intérieur d’Arizona est un peu brut de décoffrage (c'est-à-dire qu’il ne pense qu’en ligne droite), encore largement perfectible techniquement mais il est passé du statut d’athlète de fond de rotation à celui de joueur clef en trois ans d’université (18,3 pts à 53,7 %, 11,0 rbs), ce qui est assez impressionnant et laisse penser qu’il du genre à poursuivre sa progression.
---Ses qualités athlétiques, sa surprenante vitesse et sa finition pas dégueulasse en font un joueur capable de faire la différence lorsqu’il est face au panier tandis que son énergie et son talent aux rebonds finissent de le rendre intéressant. Sa marge de progression est encore importante et il a déjà commencé à montrer des signes encourageants avec son jump-shoot. Toutefois, difficile de voir en lui plus qu’un solide titulaire à l’avenir. Son physique et son énergie devrait être utile à cette équipe très portée vers l’extérieur qu’est Golden State mais ce n’est pas lui qui résoudra les problèmes, collectifs notamment, de la franchise. Mais qui le peut ?
---Je viens de voir Monta Ellis partir de la salle des Warriors et de ses bureaux au guidon de son scooter, on va en profiter pour jetez rapidement un coup d’œil sur les meneurs. Remarque, il est peut-être idiot de réfléchir en fonction des besoins de la franchise car celle-ci ne semble pas vraiment en tenir compte (Corey Maggette, franchement ?) mais je pense qu’il faut à cette équipe un véritable playmaker et c’est encore mieux si il a un peu d’autorité.
---Stephen Curry ne colle que moyennement à ces critères mais son style aussi détonnant que performant, se fond parfaitement dans la philosophie de la franchise, au point peut-être de renforcer suffisamment la puissance de feu offensive californienne pour lui permettre de marquer systématiquement plus de points que son adversaire. Et puis, ses timides mais bien présentes compétences de meneur pourraient peut-être débroussailler un peu le jeu chaotique que Stephen Jackson et sa meute ont déployé tout au long de l’année. Mais est-ce vraiment une solution viable ?
---Ty Lawson répond parfaitement aux critères énoncés un peu avant mais il serait dommage de passer à côté de joueurs plus talentueux que lui. Si Jonny Flynn est encore présent, il peut être une option intéressante car il n’est pas sans rappeler Baron Davis dans le style (trouver un autre Baron est peut-être la seule chose susceptible de fonctionner dans cette équipe qui défie les lois de la logique. Ça s’appelle un peu soigner le mal par le mal mais ça fait longtemps que j’ai arrêté d’essayer de raisonner droit quand je parle de cette équipe). De plus, ses qualités de leader et sa passion permettraient peut-être d’impulser un élan aux très émotifs guerriers et de projeter celui-ci dans un sens unique et positif. Manquerait plus qu’il maintienne sa progression dans le playmaking -si une telle chose est possible dans la baie de San Francisco- pour qu’on puisse discrètement imaginer un début d’avenir radieux pour la franchise. Mais bon, peu de chance qu’il soit disponible (heureusement pour lui peut-être).
---Au cours de sa saison européenne, Brandon Jennings s’est peut-être lancé dans la voie qu’à pris Chauncey Billups et qui lui a permis de devenir le taulier qu’on connaît (les plus jeunes ne savent peut-être pas que le n°3 de draft 1997 était un point guard quasi exclusivement scoreur qui s’est fait transférer au milieu de sa saison rookie) et si il y persévère, il ne serait pas difficile de l’imaginer un jour tenir l’équipe des Warriors comme Billups a fait marcher au pas celle des Nuggets (Denver était en concurrence avec Golden State pour le titre de la franchise la plus dingue de l’année en 2007/2008. Mais il faut admettre qu’entre temps Allen Iverson a quitté la ville).
---Ce choix est quand même risqué car Jennings partage un peu cette attitude hors de contrôle qui semble animer la franchise californienne et il n’est peut-être pas aussi avancé dans sa formation à l’européenne qu’il le devrait. Résultat, revêtir le maillot zébré de l’éclair guerrier pourrait le pervertir plus qu’autre chose.
---Par contre, Jrue Holiday semble être susceptible de devenir la corde qui attache ensemble les canons de fusils pour qu’ils tirent tous dans le même sens. Par vraiment demandeur de tickets shoots car il ne saurait pas trop quoi en faire, Holiday est un playmaker très créatif qui aime jouer sur un tempo rapide (les Warriors ne connaissent pas d’autres cadences) et qui affirme avoir la trempe d’un général des parquets (il est difficile de lui donner tort ou raison sur ce point, car le senior Darren Collison était le détenteur de cette responsabilité à UCLA). En se positionnant à la base du jeu des Warriors et en le faisant terminer dans les mains des shooteurs fous, non pas sans avoir préalablement pris bien soin de créer les conditions adéquates à ces tirs, Holiday pourra peut-être faire de cet ensemble de cas spéciaux quelque chose qui ressemble de près ou de loin à une équipe. Un peu comme l’assaisonnement qui donne toute sa saveur à un plat composé d’ingrédients peu appétissants.
---Connaissant le potentiel de cette formation et n’ayant pas peur des problèmes que ma décision pourrait engendrer, c’est vers les meneurs que je me tourn…Ah, j’entends la voix de Monta Ellis dans les couloirs.
…
Je sélectionne Jordan Hill.
StillBallin
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