Pick n°1 : Chicago Bulls :
Quelles sont les raisons de l’échec de l’équipe ?
STILLBALLIN : La méforme générale des cadres et plus particulièrement du meneur Hinrich. Cette année, les Bulls n’ont pas montré le même engagement ni la même hargne en défense qui faisaient leur force auparavant. Les méthodes dures et intransigeantes de Skiles ont semble-t-il fini par user les joueurs.
Certains disent aussi que la rumeur Kobe à Chicago a complètement déstabilisé cette équipe dont la fragilité mentale semble être levée au grand jour.
KORVER : Le crash des Baby Bulls est inexplicable au vu de leur saison précédente. En baissant le pied en défense, Chicago est pourtant redevenu une équipe quelconque pas plus géniale que ça en attaque et qui plus est au mental très défaillant. Le naufrage des Bulls est une affaire d'hommes : Ben Wallace cramé et ridicule envoyé aux Cavs, Hinrich en perdition toute la saison, Gordon incapable de quitter son costume de sixième homme pur scoreur, Deng englué dans ses limites techniques, Nocioni moins mordant ... c'est une vraie régression de masse qu'a subi la franchise de l'Illinois. Les arrivées plutôt productives de Gooden et Hughes n'y ont rien changé. Chicago a bien besoin d'un nouveau coach pour redonner de l'air à des joueurs à moitié traumatisés.
DOMINIQUE : Le discours rigide de Skiles a clairement fini par lasser. Comme les analystes de Sporting News l’ont fait remarquer lors de sa nomination au poste des Bucks, Skiles est un excellent coach quand il s’agit de relancer une franchise mais sa méthode militaire a des limites et gonfle petit à petit jusqu’à explosion les capricieux joueurs NBA, las de devoir obéir aux ordres d’un « petit chef » plus antipathique que Vincent Moscato...
Le problème des contrats de Deng & Gordon, qui ont tous deux refusés la prolongation qui leur était proposée n’a pas aidé. A partir de ce moment là, les joueurs ne jouaient plus pour l’équipe mais pour l’obtention d’un contrat plus juteux.
En plus de ces deux points, le manque de scoring à l’intérieur s’est vraiment fait ressentir et comme la défense ne suivait plus, décès de Ben Wallace oblige, les clés de la raquette ont dû être confiées aux jeunes Noah et Thomas, prometteurs mais encore légers et inexpérimentés. Rajoutons les performances catastrophiques de Kirk Hinrich à la mène et on peut voir à quel point la conférence Est est faible quand le classement fait état d’une presque qualification des Bulls en playoffs. (4 victoires derrière les Hawks)
Quelles sont les forces et les fondations de l’équipe ?
STILLBALLIN : L’effectif est celui d’un prétendant du haut de tableau. Bourré de talent et complet, le cinq –Noah, Gooden, Deng, Hugues, Hinrich- et le banc (Gordon, Nocioni, Thomas) ont une sacrée allure.
Il faut cependant noter que Deng, Gordon et Nocioni sont en fin de contrat. Les Bulls parviendront-ils à les re-signer ? Maintenant qu’ils ont tiré le premier choix de draft, je pense que oui, et puis dans le cas inverse, d’autres free-agents talentueux se feront une joie d’intégrer cette équipe.
KORVER : Tous les joueurs précités, remobilisés et performants, peuvent largement réanimer l'équipe si le nouveau coach a des plans précis pour insufler un esprit de jeu au groupe. La génération Hinrich-Deng-Gordon-Nocioni reste un noyau très solide capable d'éteindre en défense n'importe quel adversaire dans un bon soir et d'assurer le minimum syndical en attaque. Noah et Thomas au pivot doivent pouvoir fournir 48 minutes de qualité au rebond et à l'intimidation. Quand à Hughes et Gooden, ils doivent toujours savoir scorer si on ne leur demande pas plus.
DOMINIQUE : Les jeunes Noah & Thomas ont un potentiel intéressant. Bien qu’un peu petits et légers pour leur poste actuel (4 & 5), ils ont intrinsèquement des qualités pour faire d’eux une très bonne raquette NBA. A titre de comparaison, Noah, au bout de sa première saison, est déjà meilleur que ne l’était Tyson Chandler aux Bulls. Deng est un joueur de complément parfait, il faut juste ne pas compter sur lui pour être le franchise player.
Quel est le plus gros besoin de l’équipe, quel genre/type de joueur comblerait les plus grosses carences de l’équipe ?
STILLBALLIN : Trouver une alchimie et une défense, mais ça c’est du ressort du coach. En soit, l’effectif connaît quelques faiblesses au niveau offensif dans le secteur intérieur où Gooden est bien trop seul.
Sinon, le cas Hinrich soulève quelques questions. Défaillant cette année, l’équipe a largement payé les frais de sa méforme. Etant donné que Duhon ne peut pas faire plus que rendre quelques services, Chicago devrait peut-être essayer de trouver un meneur pour suppléer voir remplacer Kirk.
KORVER : Les Bulls ont besoin d'une menace offensive à l'intérieur pour être réellement dangereux sur la longueur d'une saison voire d'un match. Noah et Thomas sont encore trop justes et frustres pour assurer de ce côté là et Gooden n'a jamais fait peur à personne en NBA. Avec un intérieur de haut niveau, les Bulls seraient assez complets pour redémarrer sur de bonnes bases, si tant est que le front office maintienne sa confiance en la génération actuelle.
DOMINIQUE : La plus grosse carence chicagoanne, c’est un intérieur scoreur. Hormis ce manque, si Hinrich redevient le bon joueur qu’il était, les Bulls ont également besoin d’un numéro 2 shooteur capable de défendre sur son vis-à-vis, ce que ne peut faire Gordon. Et si ce même Hinrich devient une persona non grata et est envisagé dans un échange visant à nettoyer les points noirs de l’équipe, alors un meneur athlétique et collectif serait le choix adéquate, en priant fort pour le développement de la jeune raquette.
Qui prendriez vous à la place des GM lors de la draft ?
STILLBALLIN : Beasley et Noah formerait un magnifique duo d’une complémentarité parfaite qui viendrait merveilleusement se greffer à une ligne extérieure de grand calibre.
Cependant, les Bulls prendront Rose.
Son état d’esprit correspond plus à la volonté des dirigeants Chicagoans que celui de Sentenza (en ont marre de prendre des joueurs à la mentalité douteuse), mais aussi parce que le staff a bien appris la leçon que leur a donné Chris Paul et Deron Williams et parce que Hinrich les a déçu.
KORVER : Hinrich a certes fait une saison plus que douteuse mais reste le meneur historique des Baby Bulls depuis son arrivée en NBA, un vrai leader naturel ainsi qu'un défenseur particulièrement pénible. Il connaît parfaitement cette équipe et doit pouvoir redécoller s'il est mis dans de bonnes conditions. Pas sûr que Chicago ait intérêt à le dégager pour faire de la place à Rose. Pas d'hésitation donc, Beasley est un défenseur médiocre mais son scoring apportera beaucoup à la front line des Bulls.
DOMINIQUE : Beasley & Rose, impossible de savoir qui prendre. Les deux joueurs répondent à un besoin des Bulls. Michael Beasley pourrait devenir le nouveau Derrick Coleman, Derrick Rose le probable successeur de Micheal Jordan dans le cœur des fans de Windy City… Je choisirais néanmoins Michael, même s’il peut se transformer en Derrick, tout en croisant les doigts pour que Derrick ne devienne pas le nouveau Michael…
Pick n°2 : Miami Heat :
Quelles sont les raisons de l’échec de l’équipe ?
STILLBALLIN : Même avant cette année, mis à part Wade et Shaq, Miami ne possédait pas de vrai talent mais restait une équipe compétitive dès lors qu’elle conservait une intensité et une hargne permanente sur le terrain. Cela n’a pas été le cas cette année.
Mourning se faisait vieux (il a d’ailleurs pris sa retraite), Jason Williams n’avait plus l’air vraiment concerné, Shaq accusait ces deux problèmes en même temps et à cela, s’est ajouté les blessures à répétition de Wade.
Cependant, Flash aussi possède une part de responsabilité dans ce marasme, au-delà de ses absences. Lorsqu’il est revenu sur le terrain pour jouer son premier match, quelques temps après celui de ses coéquipiers, il a perturbé le fragile collectif qui s’était mis en place en tentant de porter le Heat sur ses seules épaules sans trouver la réussite qui était la sienne lors des Finals 2006.
Dès lors, noyé dans une spirale négative, Wade en faisant trop, les autres pas assez, Miami n’a cessé de s’enfoncer dans la médiocrité. Le transfert Shaq/Marion n’a pas eu d’incidence positive mais tout de façon, ce n’était pas ce qui était visé.
KORVER : La gestion de l'après-titre 2006 a été désastreuse. Miami avait joué quitte ou double en 2006 en entourant Wade de vétérans en pré-retraite, pari gagné (on ne sait toujours pas trop comment ...) mais depuis le Heat paye très cher cette vue à court terme. Depuis le trade d'un Shaq déjà bien entamé, le roster de Miami ne ressemble, mis à part Wade, plus à rien. Aucun intérieur valide crédible et une cascade d'extérieurs pas au niveau. Des joueurs de D-League recrutés pour finir la saison. Des vétérans (le fantôme de Jason Williams, Ricky Davis, Mark Blunt) incapables de mettre de l'ordre dans ce foutoir. Pour résumer, en dehors de Wade voire de Marion (si Miami veut vraiment le garder), déficitaire à tous les postes. Aucune identité de jeu.
DOMINIQUE : Un Shaq motivé, c’est une garantie de faire une grande saison. Un Shaq vieux, poussif et fainéant, c’est aussi efficace qu’un penalty d’Anelka en finale de Champion’s League. Le gros cactus est une des raisons du marasme floridien version 2007-2008. Cela dit, les blessures des Wade, Williams & Mourning n’ont pas aidé, tout comme la construction bancale de l’effectif.
Quand on possède un intérieur dominant et un slasher qu’on ne peut réellement contenir, la seule chose à faire est de les entourer de shooteurs. Un joueur comme Kapono n’aurait jamais dû quitter le Heat.
Quelles sont les forces et les fondations de l’équipe ?
STILLBALLIN : Miami possède déjà un leader, Dwyane Wade et même un excellent lieutenant avec Shawn Marion, si celui-ci décide de prolonger. Le Heat contient aussi dans ses rangs quelques solides joueurs de complément comme le très précieux Udonis Haslem, le jeune shooteur Daequan Cook et le prometteur ailier Dorell Wright. Ces joueurs athlétiques au possible et complémentaires constituent une base intéressante pour n’importe quelle équipe visant les play-offs à l’Est.
KORVER : Tous les espoirs du renouveau reposent sur Wade et Marion. Si ce dernier est conservé à long terme et que D-Wade est en pleine possession de ses moyens, ils représentent un doublon potentiellement hyper compétitif (si Marion prouve qu'il peut exister offensivement sans Nash ...). Tous deux apportent à la fois physique, percussion et intensité des deux côtés du terrain, les qualités de rebondeur et de sprinteur de Marion complétant a priori bien le talent de scoreur pur de Wade.
DOMINIQUE : Wade, en pleine forme, est un des 5 meilleurs joueurs de la NBA. Marion a beau s’efforcer d’insister avec le shoot le plus horrible de la planète basket, il apporte son énergie en défense et aux rebonds. Hormis ces deux stars, qui représentent tout de même 40% des salaires de l’équipe, il n’y a presque rien de bien. Haslem excepté, le reste de l’effectif n’a clairement pas le niveau d’un pas si lointain champion NBA. Les jeunes Wright et Cook pourraient un jour exploser, comme ils pourraient finir en Europe…
Quel est le plus gros besoin de l’équipe, quel genre/type de joueur comblerait les plus grosses carences de l’équipe ?
STILLBALLIN : Un meneur. Mais pas n’importe lequel, un meneur capable de tenir de main de maître cette escouade fougueuse et irréfléchie.
Aussi, Miami aurait besoin d’un coach capable de dompter ces joueurs et de les amener à tirer tous dans la même direction. Le nouveau venu, Spoeltra, est un inconnu mais on peut faire confiance à Pat Riley pour dénicher des entraîneurs talentueux (Jeff et Stan Van Gundy).
Si celui-ci parvient à instaurer une solide défense et à instiguer à ses troupes un esprit guerrier, Miami peut retrouver sa place aux sommets de la conférence.
KORVER : A peu près tout le reste. Miami n'a pas de meneur crédible, Jason Williams n'étant plus capable d'assurer ne serait-ce que 20 minutes correctes par match et on n'ose pas croire qu'ils vont mettre l'avenir de la franchise entre les mains de Chris Quinn. Dans la raquette c'est le désert absolu, Udonis Haslem, voire de temps en temps Blount, ne peuvent pas être les seules garanties à l'intérieur.
DOMINIQUE : Des shooteurs qui pourraient profiter du travail des slashers de l’équipe, un meneur capable de mettre en place le jeu et être le running mate du destinataire du forfait millenium version US de Barkley et du scoring dans la raquette. Entourée de shooteurs ou associée à un troisième danger offensif, la paire Wade & Marion peut faire très mal dans la conférence Est.
Qui prendriez vous à la place des GM lors de la draft ?
STILLBALLIN : Le Heat prendra celui que les Bulls auront délaissé. Wade voulait Rose, ce qui aurait été parfait pour les lancer lui et Marion. Cependant, Windy City leur a mis un vent et ils devront se contenter de Beasley. Les pauvres.
KORVER : Dans l'hypothèse probable ou Chicago prend Beasley, Miami n'a pas à réfléchir longtemps : Derrick Rose est le seul choix possible. Vrai meneur, grand et physique, intelligent et défenseur déjà plus que correct, certes encore perfectible au shoot et sur sa gestion de la balle, Rose est de loin le joueur qui peut apporter le plus à une équipe en manque de repères et de leaders sur le parquet. Son association avec Wade peut déjà faire cauchemarder pas mal de backcourts dans la Ligue.
DOMINIQUE : Derrick Rose, juste pour avoir l’occasion de voir le backcourt le plus athlétique de l’histoire… La réputation de passeur de Rose est un peu surfaite, l’argument du « Jason Kidd avec un shoot » étant une énorme farce pour le moment, il sera intéressant de voir si le trio Rose, Wade & Marion, incapable d’être menaçant longue distance, ne se cassera pas les dents sur des défenses jouant très bas.
Pick n°3 : Minnesota Timberwolves :
Quelles sont les raisons de l’échec de l’équipe ?
STILLBALLIN : Minnesota est une équipe en totale reconstruction après le départ de KG. Cette reconstruction ne commencera que l’année prochaine, celle-ci étant une année de transition pendant laquelle les dirigeants ont pu voir sur qui s’appuyer dans le futur. Concrètement, cette année, l’effectif des Wolves était complètement bancal, sans véritable leader, ni identité de jeu. Une année de transition, une vraie de vraie.
KORVER : A peu de choses près la même chose que les Sonics, sauf qu'ils n'ont pas Kevin Durant : des joueurs jeunes sans vétérans pour les encadrer et sans vrai meneur pour gérer sur le parquet. Marko Jaric et Antoine Walker, probablement deux des plus grandes têtes à claque de l'histoire, n'ont pas vraiment le profil pour tirer le groupe vers le haut.
Pour couronner le tout, Corey Brewer est à 100 miles du niveau attendu. Bref, tout ce qu'on peut attendre d'une bande de jeunes en apprentissage : médiocre voire pire en défense, trop inconstante voire pire en attaque. Comme Dominique l'avait déjà fait remarquer, les Wolves sont en plus trop petits à tous les postes.
DOMINIQUE : Comme je l’avais déjà dit dans une analyse des Wolves, l’effectif est vraiment trop petit en plus d’être très jeune. Hormis Brewer, qui n’a pas encore trouvé sa place, tous les joueurs sont trop courts pour leur poste. Conséquence directe de cela, l’équipe n’est vraiment pas menaçante en défense et contre peu.
Comme la saison qui vient de s’achevée était une période de transition et de test pour les jeunes joueurs en attendant cette draft 2008, les Wolves savaient à quoi s’attendre.
Quelles sont les forces et les fondations de l’équipe ?
STILLBALLIN : Ils possèdent dans leur groupe quelques éléments très talentueux comme l’intérieur puissant Jefferson et l’électrique combo Randy Foye et peut-être l’ailier Corey Brewer même s’il sort d’une saison plutôt décevante.
D’autres joueurs peuvent apporter leurs écots comme Ryan Gomes, McCants voire Jaric (quand il en a envie) et même le cubique Craig Smith.
KORVER : Le secteur intérieur, avec le déjà indispensable Jefferson et l'intéressant power Ryan Gomez, est bien armé pour les années à venir si les deux en question continuent sur leur lancée. Sur les lignes arrières, des joueurs comme McCants et Foye, à défaut de maestria, peuvent apporter du scoring quand il le faut même s'ils sont encore en phase de rodage. De manière générale, Corey Brewer compris, une équipe jeune qui ne demande qu'à apprendre et progresser.
DOMINIQUE : Al Jefferson est le meilleur jeune intérieur scoreur de la ligue une fois dans la raquette. Ses mains sont excellentes et son toucher est tout simplement phénoménale. Foye & McCants peuvent, une fois en confiance, percer n’importe quel défense. Ces trois joueurs, en attendant le développement de Corey Brewer, sont déjà une bonne base, qu’il faudra juste un jour faire défendre.
Quel est le plus gros besoin de l’équipe, quel genre/type de joueur comblerait les plus grosses carences de l’équipe ?
STILLBALLIN : Minnesota manque de joueurs confirmés aux postes clés de meneur et pivot. Un solide meneur capable de trouver ses coéquipiers au bon moment serait un bon choix au même titre qu’un intérieur de grande taille intimidateur en défense et capable de s’écarter en attaque (Jefferson occupant principalement la peinture sur le plan offensif mais souffre en défense face à des joueurs plus grands).
Je pense par ailleurs qu’un vrai scoreur aux postes extérieurs sur lequel ont peut compter serait nécessaire.
Le poste 3 est sujet à question dans la mesure où le seul vrai ailier shooteur est Brewer et qu’il n’a pas été bon. Si le staff lui fait confiance, seul un remplaçant à ce poste serait nécessaire, sinon, il faudrait penser à trouver un joueur plus efficient à ce poste.
KORVER : Randy Foye et Jaric ont prouvé qu'ils n'avaient pas l'envergure pour assurer à la création, Minnessota a donc besoin d'un arrière capable de faire autre chose que de chercher à scorer, un peu de défense n'étant pas à exclure non plus, si possible un meneur. Le backcourt des Wolves reste très irrégulier et incapable de dicter son rythme à un match (plus mauvaise équipe en assists devant les Knicks), des joueurs intelligents et si possibles grands (tous leurs arrières sont sous dimensionnés) ne seraient pas de trop a Minneapolis.
DOMINIQUE : De taille bien sûr et d’un autre shooteur capable de défendre sur les extérieurs. Un grand 5 permettrait à Jefferson de redescendre au poste 4, son poste de formation. D’un coup, la raquette deviendrait plus étroite et la défense n’en serait que meilleure.
Qui prendriez vous à la place des GM lors de la draft ?
STILLBALLIN : Un excellent pivot est disponible à ce stade de la draft (Brook Lopez) et pourtant je choisirais OJ Mayo. En dépit de tout ce qu’on a pu dire sur lui et ce qu’il a fait, ce joueur est extrêmement talentueux et devrait pouvoir apporter beaucoup de scoring et de créativité aux Wolves.
Il n’est certes pas un vrai meneur mais il a les qualités pour occuper efficacement ce poste à moyen terme. Le back-court qu’il pourrait former avec le combo Randy Foye est potentiellement dévastateur (chacun alternant sur le poste de meneur) et permettrait de libérer Jefferson de l’attention trop pressante des défenses adverses.
Mon choix est conforté par les progrès dans l’état d’esprit que Mayo a affiché tout au long de l’année. Je pense que ses déboires lui ont mis de plomb dans la cabôche et que le plomb ne s’évapore jamais facilement.
Peut-être que Minnesota possèdera un jeu atypique (mais explosif à souhait) et que cette franchise mettra du temps à s’imposer mais quand elle y parviendra, ce sera douloureux.
KORVER : O.J Mayo. Un meneur grand, capable de dominer son vis-à-vis des deux côtés du terrain, bonne vision du jeu et qui peut devenir un excellent scoreur s'il appprend à domestiquer son jeu et continue à bosser. Semble avoir compris que son avenir passera par sa capacité à servir l'équipe. De toute façon, qu'il devienne un All-Star ou pas, Minnessota serait fou de ne pas le prendre vu les faiblesses de son backcourt.
DOMINIQUE : Brook, le jumeau rasé de la paire Lopez, est exactement le genre de joueur qu’il faut à Minnesota. Capable de s’écarter et peu enclin à la perte de balle, il est le complément parfait de Jefferson ; tout en aidant l’équipe au rebond et en défense.
Pick n°4 :
Quelles sont les raisons de l’échec de l’équipe ?
STILLBALLIN : Seattle n’a jamais fait preuve d’un jeu un tant soit peu construit (z’ont peut être prêté serment de ne jamais abandonner le un-contre-un en toutes circonstances), sans parler de la défense, totalement inexistante. Mais pourquoi coach Carlesimo a-t-il été confirmé pour l’année prochaine ?
KORVER : Une équipe jeune manquant cruellement de tout ce qu'un effectif de prospects ne peut pas avoir : de l'expérience, de la consistance des deux côtés du terrain, du mental. Bref, malgré quelques belles promesses, Seattle est le profil-type de l'équipe prête à se faire manger toute crue par n'importe quelle team sérieuse. Désireux de laisser à Durant et Green les minutes et les possessions pour progresser et s'imposer comme des leaders, PJ Carlessimo a du abandonner tout espoir d'efficacité ou de travail collectif sérieux. Les quelques joueurs d'expérience du roster (Collison, Wilcox, le pathétique Donyell Marshall) n'ont pas l'envergure pour élever de façon constante le niveau de jeu de l'équipe. Au niveau de la défense, on n'est pas loin du 0 absolu, Seattle encaissant deux fois plus de 3 points qu'ils n'en mettent.
DOMINIQUE : Ce n’est pas un échec, les Sonics ont eu ce qu’ils cherchaient : du temps pour développer leurs futures stars Durant & Green et un bon pick à la draft 2008.
Quelles sont les forces et les fondations de l’équipe ?
STILLBALLIN : Comme je l’ai dit dans un autre article, l’effectif de Seattle possède un certain potentiel à condition d’être bien utilisé. Les Sonics comptent, en effet dans leurs rangs, un duo de jeunes extérieurs créatifs et très talentueux avec Durant et Green auquel s’ajoute un secteur intérieur limité mais complémentaire qui peut s’avérer rentable s’il joue sur ses qualités (la capacité d’attaque du panier de Wilcox, le toucher de Petro et l’abattage du besogneux Collison).
KORVER : Au poste 2 et 3, Seattle peut déjà compter sur deux probables futurs tauliers, Kevin Durant devant pouvoir à terme avec plus de gonflette dominer n'importe qui et Green ayant le potentiel pour devenir un ailier très intéressant s'il épure son jeu. A l'intérieur, Collison et Wilcox sont deux bons joueurs de basket qui, dans un rôle de complément, peuvent apporter pas mal : expérience et petits shoots pour Collison et explosivité-intensité débordante pour Wilcox, qui a de l'énergie à revendre pour tout le roster des Sonics.
DOMINIQUE : Kevin Durant sera probablement le meilleur scoreur de la ligue dans un futur proche. Sa combinaison de taille, de dextérité balle en main et son shoot est tout simplement imparable, surtout qu’il a compris depuis le All-Star Game qu’il peut être un danger offensif fatal sans avoir à arroser à trois points.
Green, son partenaire de l’aile, a montré par intermittence qu’il pourrait être un bon tweener, un joueur capable avec efficacité d’alterner sur les postes 3 & 4, à l’instar d’un Lamar Odom ou Shawn Marion.
Quel est le plus gros besoin de l’équipe, quel genre/type de joueur comblerait les plus grosses carences de l’équipe ?
STILLBALLIN : Je pense que Seattle aurait besoin d’un joueur susceptible d’avoir un véritable impact sur le jeu collectif de l’équipe et qui serait capable d’apporter un soutien régulier à la marque.
Ainsi, les Sonics pourraient essayer de s’attacher les services d’un meneur qui possède les aptitudes pour organiser efficacement leur jeu d’attaque (de sorte que Durant ne reçoive pas systématiquement la balle, ce qui n’est bon ni pour lui, ni pour l’équipe) et pour participer à la marque (si il pouvait être clutch aussi…).
Les têtes (pas toujours) pensantes de Rainy City peuvent aussi orienter leur équipe différemment en tentant de mettre la main sur un vrai point d’ancrage intérieur capable de scorer dans la peinture et de faire des passes (Petro pourrait être ce joueur mais il ne progresse pas dans ce sens). Cela permettrait de former un joli axe intérieur/extérieur et la bonne circulation de balle entre ces deux secteurs pourrait être l’une des clés du succès de cette franchise.
Par ailleurs, n’importe quel joueur capable de défendre un minimum et teinté d’un peu d’altruisme serait également le bienvenu (comme Gelabale, en fait, mais Seattle ne devrait pas le conserver. Les cons.).
KORVER : Les deux nains de la mène, vraies passoires en défense (Ridnour et Watson) ont fait ce qu'ils ont pu cette saison pour faire illusion mais tous deux n'ont pas le niveau pour driver une équipe ambitieuse. A l'intérieur, Seattle a pléthore de prospects (Elson, Petro, Swift, Sene) mais aucune de ces jeunes pousses n'est assez consistante pour faire de la raquette des Sonics, régulièrement dévastée par ses adversaires, autre chose qu'un alignement de piquets passifs. Seattle a autant besoin d'un meneur correct que d'un intérieur costaud et intelligent.
DOMINIQUE : Un meneur capable d’accélérer le jeu et un intérieur solide capable de scorer, défendre et rebondir. Collison est un bon rebondeur, mais attaquant médiocre. Wilcox se débrouille en attaque, mais n’assure ni en défense, ni aux rebonds. Un intérieur plus complet serait parfait.
Qui prendriez vous à la place des GM lors de la draft ?
STILLBALLIN : Brook Lopez serait intéressant mais comme je l’ai dit la raquette peut tenir la route. Je pense que Jerryd Bayless serait le meilleur joueur qu’ils puissent prendre. Il apporterait un vrai soutien à Durant et avec du temps, il pourrait devenir un vrai et excellent meneur.
Kevin Love pourrait apporter cette créativité que je cherche (tout en apportant des points) mais d’autres joueurs possèdent un plus gros potentiel à ce stade de la draft (peut-être un petit trade incluant leur 24ème pick pour le récupérer).
KORVER : Il n'est pas dit que Bayless ait l'envergure d'un vrai meneur NBA et vu les limites de la raquette des Sonics, un Brook Lopez ne sera pas de trop pour apporter du poids à l'intérieur. Même s'il est physiquement limité par rapport aux nouveaux standards NBA, c'est un pivot à l'ancienne avec les fondamentaux nécessaires pour être productif sans trop de problèmes dès ses débuts. Bon dos au panier, capable de défendre au post, Lopez ne sera jamais Shaquille O'Neal mais peut aider une équipe en manque de rebonds et d'intimidation in the paint.
DOMINIQUE : Comme Lopez risque de ne plus être disponible avec le 4ème choix, il faudra oublier les besoins dans la raquette (ne surtout pas faire l’erreur DeAndre Jordan) et satisfaire un autre besoin, celui du général du navire. Jerryd Bayless ou OJ Mayo semblent parfait pour le rôle, tous deux formant avec Durant un backcourt offensif très dangereux. Parce qu’il a une faculté innée à se retrouver sur la ligne des lançers francs et à provoquer une tonne de faute, je pense que prendre le meneur slasher Bayless serait plus judicieux que le probable clone de Gilbert Arenas, OJ Mayo.
Pick n°5 :
Quelles sont les raisons de l’échec de l’équipe ?
STILLBALLIN : Avec un cinq séduisant sur le papier (Milicic, Gasol, Miller, Gay, Conley), Memphis n’a jamais trouvé d’alchimie, ni d’identité de jeu. Milicic est retombé dans ses travers, Conley en dépit d’un vrai talent a connu quelques difficultés et Gasol est apparu atrocement démotivé (à cause de l’absence de jeu construit ?). De plus, à part Navarro, le banc des Grizzlies est vraiment faible.
KORVER : Le front office a délibéremment choisi de se saborder cette saison, en expédiant Gasol aux Lakers pour quelques peanuts ( K.Brown et Javaris Crittenton ). Privés de leader et de poids à l'intérieur, la fin de saison des Grizzlies a été un long chemin de croix, permettant seulement à certains de faire leurs stats à l'occasion. Les dirigeants de Memphis ne font aucun secret du fait qu'ils se sont débarrassés de Gasol pour attirer un All-Star dès que l'occasion se présentera, ce qui illustre leur confiance très limitée en l'équipe actuelle. Parfois voire souvent inspiré en attaque grâce à ses lignes arrières ( 100 points de moyenne ), Memphis est par contre inexistant en défense et n'a qui plus est aucun mental pour tenir un match, ce qui est assez embêtant à ce niveau.
DOMINIQUE : Le manque de talent et l’inexpérience des troupes constituaient déjà une belle garantie de saison de merde. Quand Bynum des Lakers s’est blessé au genou contre Memphis (blessure pour laquelle il a tout de même subi 2 opérations en moins de 6 mois), les Grizzlies l’ont joué grand seigneur et pour se faire pardonner, ont offert Gasol contre 10 balles et 1 Mars. La grande classe…
Quelles sont les forces et les fondations de l’équipe ?
STILLBALLIN : Un secteur extérieur exceptionnel. Rudy Gay a complètement explosé cette saison, Miller apparaît de plus en plus comme le taulier de cette équipe, Navarro s’est parfaitement acclimaté au jeu NBA et les deux meneurs Conley et Crittenton sont très prometteurs. Oh, et puis Milicic peut redevenir au moins le solide pivot qu’il était à Orlando (ben quoi, c’est possible).
KORVER : A défaut d'être une équipe crédible, Memphis a quelques joueurs de qualité qui peuvent être utiles en vue d'une reconstruction. En tête de gondole, l'excellent Rudy Gay, déjà l'un des ailiers les plus performants de la NBA : hyper athlétique, injouable en contre-attaque, bon shooteur notamment à longue distance, il lui reste à devenir un défenseur de renom et un leader, ce que tout Memphis attend maintenant. A côté de Gay, les Grizzlies peuvent se targuer d'avoir quelques snipers de qualité, dont Mike Miller ( 43 % cette saison à 3 points, plus percutant en attaque qu'il n'y paraît ) et Juan Carlos Navarro ( même s'il a tendance à un peu abuser du shoot longue distance ). De quoi voir venir à l'arrière donc.
DOMINIQUE : Le potentiel des jeunes est phénoménal. Par instant, Mike Conley Jr peut faire illusion et prétendre à venir titiller les Paul, Parker et Williams sur le podium des meilleurs meneurs de la ligue. Son remplaçant, Lowry, est excellent et est déjà meilleur que quelques titulaires du poste 1.
Crittenton, le Mars de l’échange susdit, est meilleur que ce que son temps de jeu le laisse croire et pourrait exploser l’an prochain, que ce soit au poste 2 ou dans un registre de meneur slasher à la Rodney Stuckey.
Et bien sûr Rudy Gay, la star de Memphis, qui est passé du rang de rookie décevant à celui de swingman bientôt All-Star.
Quel est le plus gros besoin de l’équipe, quel genre/type de joueur comblerait les plus grosses carences de l’équipe ?
STILLBALLIN : Un vrai secteur intérieur avec des joueurs capable de tenir une raquette et d’ajouter quelques points sous le panier (si en plus l’un deux pourrait, être un solide passeur, mamamia !).
KORVER : Memphis a impérativement besoin d'un défenseur performant que ce soit hors ou dans la raquette, s'ils ne veulent pas se faire encore malmener tous les soirs par les scoreurs d'en face. Au poste 1, il reste à prouver que Mike Conley a vraiment le potentiel pour driver cette équipe à terme, d'autant qu'avec Kyle Lowry en back-up les Grizzlies n'ont pas beaucoup de garanties. Cela dit, le grand chantier est à l'intérieur, ou les très limités Milicic et Brown et le prometteur Hakim Warrick ne pourront pas faire des miracles sans apport supplémentaire. Le départ de Gasol n'a pas été compensé et Memphis n'existera pas tant que ça n'aura pas été fait.
DOMINIQUE : A Memphis, tout ce qui n’est pas Gay peut être remplacé. Même si les postes 1 à 3 sont supposément la force de l’équipe avec le trio Conley, Miller & Gay, Miller pourrait être une bonne monnaie d’échange contre un intérieur solide, idem pour Conley. Donner du poids à cette raquette est un besoin immédiat, sous peine de revenir à la draft avec un des premiers tickets l’an prochain.
Qui prendriez vous à la place des GM lors de la draft ?
STILLBALLIN : Brook Lopez. S’il est pris, les Grizz se rabattront sur le meilleur joueur possible et tenteront peut-être de transférer Miller pour récupérer un intérieur ou d’en récupérer un sur le marché des free-agents.
KORVER : Memphis a besoin d'un vrai meneur capable d'être présent chaque soir ou d'un intérieur à l'impact immédiat. Manque de bol, tout devrait déjà être parti. Bayless n'a pas forcément la carrure pour devenir un vrai pur PG d'envergure.
Dans ce cas, les Grizzlies pourraient se rabattre sur le il y a peu très suivi Kevin Love. Love est petit pour un forward, pas très explosif, défensivement très perfectible mais reste sûrement l'intérieur le plus fiable de la Draft à ce point. Intelligent, bons fondamentaux, offensivement rodé, mentalement prêt, il peut faire l'affaire dans une raquette qui manque cruellement de poids. Pas de garanties à 100 % cela dit.
DOMINIQUE : Même si une rumeur fait état que DeAndre Jordan aurait un accord avec une des 5 premières franchises à passer à table lors de la draft, il est peu probable que Memphis tente le plat « project » après les indigestions Milicic & Kwame Brown.
A moins de tenter de descendre dans la draft via un échange pour drafter Darrell Arthur, l’équipe n’aura d’autre choix que de prendre le meilleur joueur disponible, le combo guard OJ MAYO. Mike Miller et Kyle Lowry pourrait être envoyer sous une autre bannière en échange d’un renfort intérieur.
Pick n°6 :
Quelles sont les raisons de l’échec de l’équipe ?
STILLBALLIN : Lol.
Quoi ? Je dois vraiment y répondre ? OK : le basketball.
Plus sérieusement? Marbury, Randolph, Curry, Richardson, Crawford, James, Robinson, Jeffries, Isiah Thomas (trois fois).
Les joueurs majeurs des Knicks sont extrêmement talentueux mais ils ne défendent pas, ne jouent que pour eux, ont une mauvaise mentalité, (je peux continuer longtemps comme ça), et ce n’est pas un coach qui est pire qu’eux comme Thomas qui pourrait faire quelque chose de cette équipe.
KORVER : Ça mériterait un recueil de vannes ... Coaching horrible, roster mal taillé et mal foutu à tous les postes, atmosphère de merde tout l'année, ambiance détestable dans le vestiaire, joueurs démobilisés et même plus convaincus de pouvoir faire quelque chose sur le parquet ... Bref, un tel bordel qu'il est évident qu'un bon choix de draft ne résoudra pas tout, D'Antoni devant à peu près tout refaire pour donner un visage à sa future équipe. Sur le parquet, les Knicks sont le plus souvent pathétiques : défense inexistante, aucune cohésion d'équipe, pas de meneur performant ( pire équipe de la Ligue en assists ), pas d'intérieurs capables à part Lee et aucun joueur pour prendre ses responsabilités à part Crawford de temps en temps.
DOMINIQUE : McDonald's, Wendy's, Burger King, Jack in the Box, Pizza Hut, Taco Bell, KFC, voilà les raisons de la saison honteuse des Knicks. Si la paire de gastronome Curry & Randolph avaient pu éviter ce genre de régime, ils auraient au moins pu faire semblant de bouger en défense.
Blague à part, Isiah Thomas est entièrement responsable de la situation. Randolph est un grand attaquant, ce n’est pas nouveau. Mais le faire venir alors que l’un des deux meilleurs joueurs de l’équipe joue dans la même zone était une erreur létale, d’autant plus que l’un comme l’autre, en plus d’être de mauvais défenseurs sur l’homme, n’ont ni l’explosivité, ni l’envergure pour être de bons deuxième rideaux…
Quelles sont les forces et les fondations de l’équipe ?
STILLBALLIN : Quelques précieux jeunes avec une très bonne mentalité, à savoir Lee, Chandler et dans une moindre mesure, Balkman ; des joueurs capables de prendre feu (Crawford, Robinson) et un nouveau coach très réputé (D’Antoni).
Par ailleurs, l’effectif de NY devrait être complètement bouleversé et même les joueurs que je viens de citer pourraient faire partie des futurs trades (ben si on veut lâcher les cas sociaux que sont Marbury et Randolph, faut bien se séparer de quelques bons éléments, parce qu’il faut que les mecs d’en face acceptent. There is only one Isiah Thomas).
KORVER : Franchement, à part Jamal Crawford au scoring, aucune à vraiment parler. New York a certes des joueurs potentiellement intéressants ( Crawford, Morris, Balkman, Chandler ) mais jusque là aucune identité de jeu ou direction à prendre. Si D'Antoni est fidèle à lui-même, les jeunes précités ainsi que le shooteur Richardson devraient pouvoir s'adapter au run and gun même si QI basket de l'ensemble est pour l'instant bien limité. Reste à savoir de toute façon qui va rester ...
DOMINIQUE : Malgré tout ce que l’on peut entendre sur la faiblesse et les joueurs surpayés de l’effectif New Yorkais, il y a une chose qu’on ne peut abroger : le potentiel offensif de l’équipe. Malgré une allergie collective à la défense, une dizaine de Knicks peut mettre la balle dans l’arceau, voire même cartonner offensivement un opposant.
Quel est le plus gros besoin de l’équipe, quel genre/type de joueur comblerait les plus grosses carences de l’équipe ?
STILLBALLIN : Sachant que l’équipe risque d’être reconstruite du sol au plafond, les New Yorkais devraient rechercher les meilleurs joueurs possibles qui collent à la philosophie de coach D’Antoni (vitesse, shoot longue distance, altruisme et bonne mentalité). Par ailleurs, les riverains de l’Hudson sont toujours friands de joueurs à l’esprit combatif et possédant un mental de gagneur.
KORVER : A moins de faire de Nate Robinson un meneur organisateur d'1m90, les Knicks auraient bien besoin d'une tête pensante capable de gueuler et d'indiquer à ce tas d'anguilles ce qu'ils doivent faire sur le terrain. Si D'Antoni réussit à virer Randolph ou Curry ( à moins qu'il croit sérieusement pouvoir en faire quelque chose ... ), un intérieur impliqué des deux côtés du terrain, capable de sauter au rebond et n'ayant pas les antécédents judicaires d'un minable petit délinquant du Bronx pourrait aussi être utile. De toute façon, le plus simple serait de virer tout le monde et de tout recommencer à zéro ...
DOMINIQUE : De la défense, du contre et un meneur capable de diriger les troupes dans le schéma de D’Antoni. Comme la draft ne propose ni Olajuwon ni Mutombo version 2008, il faudra se débrouiller avec ce qu’il y a dans l’effectif pour contenir les assauts dans la raquette.
Cependant, hormis la présence d’un contreur l’équipe n’est pas si horrible que cela et il faut plutôt se demander quel joueur entrera dans le moule du coach moustachu.
Qui prendriez vous à la place des GM lors de la draft ?
STILLBALLIN : Danilo Gallinari est le joueur parfait pour commencer à reconstruire une équipe. Un jeune joueur confirmé avec un gros mental qui aura un impact immédiat.
KORVER : D'Antoni serait sûrement tenté par le dragster Bayless mais s'il prend déjà Barbosa comme on le murmure en ce moment, l'affaire est moins évidente surtout que le profil louche de Bayless ( meneur, arrière-scoreur ? ) pourrait n'être qu'un problème de plus au Madison. Donc, en tant que GM des Knicks, je ne réfléchis pas : je prends le meilleur encore disponible et immédiatement efficace, Gallinari. Nul débat possible : défauts ou pas, on n'est pas MVP de la Lega à 19 ans pour rien. Les Knicks peuvent continuer à faire dans le n'importe quoi et se dire qu'ils ont déjà de quoi dans l'aile ou simplement se résoudre à l'évidence et prendre le joueur le plus expérimenté de la Draft.
DOMINIQUE : Comme les plus gros noms de la draft seront déjà partis lors des 5 premiers picks, NY a l’opportunité de prendre Danilo Gallinari, dont le père était un coéquipier de D’Antoni lors de la carrière de joueur de ce dernier. Grand talent offensif et capable de porter la balle, il est le genre de joueur parfait pour le système Suns.
Une rumeur envoie ce pick dans un échange contre une star aguerrie, mais c’est peu probable, l’objectif étant de ne signer aucun long contrat en vue du pèlerinage constant de James à la Mecque du Basket.
Pick n°7 :
Quelles sont les raisons de l’échec de l’équipe ?
STILLBALLIN : Les Clippers ont attaqué le training camp avec l’étiquette d’outsider pour les Play-offs. Cependant, leur joueur de base, Elton Brand, s’est blessé pour la quasi-totalité de l’année et les californiens n’ont trouvé personne capable d’élever suffisamment son niveau de jeu, ni même réussi à bâtir un collectif efficace pour compenser cette perte.
KORVER : Orphelins de Brand et de Shaun Livingston ( dont on ne sait toujours pas s'il reviendra un jour à un niveau convenable ), les Clippers, après une grosse saison il y deux ans, sont redevenus ce qu'ils sont au yeux de l'Amérique : la deuxième équipe de LA, des losers médiocres dont tout le monde se fout. Sans Brand, Livingston, Thomas et Cassell parti en cours de saison, les Clippers n'ont jamais eu les moyens d'exister. Très médiocres offensivement ( 93 points de moyenne, seul Miami a fait pire ), ils ont passé la saison dans le garbage time attendant la saison prochaine pour voir ce que leur aura contacté le front office. Visiblement, personne sur le parquet ne se souciait de la gueule du bilan en fin d'année.
DOMINIQUE : Si LA bis avait pu compter sur son 5 Livingston, Maggette, Thornton, Brand et Kaman ne serait-ce que 80% des matchs, les Clippers auraient pu se mêler à la course aux playoffs. Sans rire. Voilà, dans l’ordre respectif, le nombre de match du 5 en question : 0, 70, 79, 8, 56…
Quelles sont les forces et les fondations de l’équipe ?
STILLBALLIN : Quelques bonnes nouvelles ont malgré tout émergé de cette saison difficile : Chris Kaman a pris une nouvelle dimension et Al Thornton a montré qu’il était déjà un joueur d’impact.
Maggette est lui aussi toujours présent mais son avenir à Los Angeles s’inscrit en pointillé (fin de contrat), tout comme celui d’Elton Brand. Si les Clippers ne s’opposent pas vraiment à un départ de Maggette, il n’en est pas de même pour Brand. S’il reste, les Clips disposeront d’une des plus belle front-line de la NBA avec le trio Kaman-Brand-Thornton.
A côté d’eux, Brevin Knight, Cuttino Mobley et Tim Thomas sont toujours là pour faire leur part du boulot.
KORVER : Le potentiel de l'équipe dépendra des mouvements de cet été. De Brand, un des meilleurs intérieurs de la Ligue et Maguette, ailier scoreur complet et bon défenseur, il est peu probable que les deux soient là pour démarrer la prochaine saison. Si Livingston ne revient pas, les Clippers ne peuvent pas se permettre de laisser les clés de l'engin à Brevin Knight pour une année complète et devraient monter un trade pour combler les failles du roster. Au rayon des satisfactions, Al Thornton auteur d'une très bonne saison rookie, bon slasheur, shooteur correct et solide au rebond, devrait encore progresser dans les années à venir et peut combler le probable départ de Maguette. Chris Kaman a pour sa part fait une saison très solide, gros rebondeur grattant ses points par-çi par-là, et est une vraie garantie au pivot. En dehors de ça, pas grand chose pour l'instant, Fazekas se révélant très limité.
DOMINIQUE : Le 5 majeur énoncé dans la première partie est excellent et très complet. Si Brand & Maggette resignent et sont épargnés par les blessures, le frontcourt Maggette, Thornton, Brand & kaman est l’un si ce n’est le plus talentueux et complémentaire de la ligue. Dominateur au rebond, correct en défense et efficace en attaque, ce quatuor écraserait tout s’il était orchestré par autre chose que la paire Dickau / Knight…
Quel est le plus gros besoin de l’équipe, quel genre/type de joueur comblerait les plus grosses carences de l’équipe ?
STILLBALLIN : Même si beaucoup de choses dépendent du départ ou non de Brand, poor LA devra s’intéresser à ses lignes arrières. Livingston est un meneur très talentueux mais qui passe plus de temps à l’infirmerie qu’à faire des passes décisives depuis son entrée en NBA. Les Clips lui feront peut-être encore confiance la saison prochaine mais si ce n’est pas le cas, ils se mettront en quête un bon meneur capable d’optimiser le rendement du secteur intérieur tout en ayant les qualités pour apporter des points.
Sinon, un arrière shooteur prolifique serait le bienvenu afin de créer une menace extérieure et équilibrer ainsi l’attaque des angelinos.
Dans l’hypothèse où Brand ne re-signerait pas, un ailier (SF ou PF) doté d’un bon shoot, notamment à longue distance pourrait s’avérer être une addition très pertinente car elle complèterait à merveille le duo Kaman-Thornton.
KORVER : Toujours dans l'hypothétique, les Clippers ont absolument besoin d'un meneur, voire aussi d'un arrière, Cuttino Mobley étant de plus en plus proche de sa date de péremption. Reste à savoir qui sera là au training camp l'année prochaine.
DOMINIQUE : Un meneur qui ne se détruit pas les genoux sur une contre attaque et un shooteur pour remplacer le dinosaure Mobley, qui n’est plus du tout aussi fun depuis qu’il est orphelin de Steve Francis.
Qui prendriez vous à la place des GM lors de la draft ?
STILLBALLIN : Il n’y a plus de meneur de grande classe mais, par chance, le plus gros talents restants est un shooting guard parfait pour cette équipe. LA Clippers select Eric Gordon.
KORVER : Bayless. Les Clippers ont besoin d'un meneur mais avant tout de nerf à l'arrière. En plus, passer Bayless pour prendre un meneur plus classique comme Augustin voire même Lawson pourrait se révéler très risqué vu le potentiel bien supérieur de l'arrière d'Arizona. A ce stade de la Draft, on ne peut plus se permettre de choisir au détriment du talent à moins d'avoir un plan bien précis. Or à LA, que ce soit comme monnaie d'échange immédiat ou starter potentiel, on a besoin de talent tout de suite.
DOMINIQUE : Eric Gordon a le même profil d’arrière scoreur trop petit pour contenir son adversaire que Mobley, l’actuel titulaire vieillissant du poste. Comme Gordon est tout de même un gros talent en attaque, il apprendrait quelques tours du vieux singe avant de provoquer des grimaces chez les opposants.
Pick n°8 : Milwaukee Bucks :
Quelles sont les raisons de l’échec de l’équipe ?
STILLBALLIN : Les Bucks possèdent un effectif séduisant mais ils ne savent pas s’en servir. Redd et Williams sont talentueux mais ils entretiennent une relation un peu trop amicale avec le ballon et Bogut se retrouve souvent seul dans son coin à tenir la chandelle. Au-delà du problème collectif, leur défense est bien trop permissive (remarquez mon maniement expert de l’euphémisme). Heureusement, les dirigeants ont engagé un coach dont les points forts correspondent à leurs points faibles. Malin.
KORVER : Avec un roster tout à fait convenable pour la conférence Est, les Bucks ont déçu beaucoup de monde cette année en étant incapables d'atteindre les play-offs pour la deuxième année de suite. Pourtant, Miwaukee n'a pas de faiblesse majeure et aurait largement pu terminer au moins devant les Hawks. Malheureusement, les Bucks ont manqué cruellement de mental et de cohésion tout au long de l'année, perdant beaucoup de matchs largement à leur portée. Capable de jouer bien pendant certaines périodes, Milwaukee est en revanche rarement capable de maintenir un niveau correct pendant tout un match, et encore moins plusieurs matchs de suite. Le coaching de Larry Krystkowiak a rarement convaincu et l'absence de vrai leader sur le terrain s'est faite cruellement sentir à chaque moment clé.
DOMINIQUE : La défense était inexistante et le jeu était trop basé sur les prouesses individuelles des shooteurs du backcourt. Bogut, Yi & Villanueva auraient dû être impliqués plus tôt dans la saison. Au lieu de ça, le duo Williams / Redd s’adonnait à un pitoyable concours de scoring et du shoot - à défaut de la victoire - qui fait mal.
Quelles sont les forces et les fondations de l’équipe ?
STILLBALLIN : Des joueurs talentueux et complémentaires, notamment le secteur intérieur avec un vrai point d’ancrage efficace et bon passeur (Bogut) et des ailiers forts très bons en périphérie (Villanueva et Yi). Le roster compte aussi des scoreurs (Redd et Williams) et même un all-around player (Simmons). Ramon Sessions a montré des signes qui permettent de penser qu’il est peut-être le meneur capable de faire jouer tout ce beau monde, mais il doit encore confirmer cette impression.
KORVER : Si Scott Skiles sait remobiliser l'ensemble et tirer le meilleur de chacun, les Bucks devraient pouvoir jouer les play-offs dès cette année. Un scoreur d'élite ( Redd ), un intérieur costaud et capable de scorer quand il le faut ( Bogut ), un meneur solide ( Mo Williams ),de bons joueurs de complément ( Bell, Simmons, Villanuava ) et des espoirs ( Ramon Sessions, Yi Jianlian ) : Skiles a de quoi travailler dès maintenant. De toutes les équipes citées, les Bucks sont sûrement l'une de celles les moins dans le besoin. Favoriser l'éclosion de Yi serait bienvenue vu le potentiel du Chinois en question. Si Mo Williams accepte de laisser quelques minutes à la nouvelle bombe Sessions, le poste 1 peut être assez performant, la vision du jeu de Sessions complétant bien le scoring de Williams.
DOMINIQUE : C’est très difficile d’avoir un bon pivot. Bogut est pourtant en train de se transformer en intérieur précieux. L’équipe compte également sur une ribambelle de scoreurs extérieurs, à l’instar du poilu Villanueva, capable de démonstrations offensives hallucinantes. Yi est une contrefaçon issue du même moule, made in china.
Quel est le plus gros besoin de l’équipe, quel genre/type de joueur comblerait les plus grosses carences de l’équipe ?
STILLBALLIN : S’il n’y avait pas eu l’explosion de Sessions en fin d’année, j’aurais dit un meneur de caractère capable de diriger cette troupe d’allumeurs sans se faire marcher sur les pieds. Mais coach Skiles est là pour remettre tout le monde à sa place et Sessions, pour distribuer la gonfle.
Donc maintenant, je pencherais plutôt pour un slasher athlétique au poste 3 capable de pénétrer et de défendre le meilleur extérieur adverse. S’il peut en plus être le genre de joueur altruiste qui améliore la circulation du ballon, alléluia !
KORVER : Pour pouvoir rivaliser avec les top-teams de la Ligue, Milwaukee aurait quand même besoin d'une autre pointure pour pouvoir relayer Redd quand celui-ci est bien pris. Villanueva étant parfois plus un 3 qu'un 4, il serait intéressant pour les Bucks de mettre plus de poids dans la raquette à côté de Bogut, qui ne peut pas tout faire à lui tout seul.
DOMINIQUE : Comme Desmond Mason n’est plus le joueur génial qu’il était il y a quelques années, les Bucks ont besoin d’un slasher défenseur à l’aile. Ils sont déjà bien pourvus en shooteur, il est donc temps de rechercher des phénomènes athlétiques, des joueurs qui jouent au dessus du cercle.
Qui prendriez vous à la place des GM lors de la draft ?
STILLBALLIN : Anthony Randolph est celui qui correspond le plus au profil recherché à ce niveau là et il est disponible. Même si son impact ne sera pas immédiat, les Bucks possèdent un effectif suffisant pour qu’il puisse prendre le temps de se développer.
KORVER : Parmi les joueurs toujours disponibles, Anthony Randolph serait sûrement le plus utile. Taillé pour jouer 3 / 4, bon potentiel offensif, capable d'aller au rebond, c'est encore un prospect à modeler mais il peut être utile dans l'avenir. Peu probable dès la saison à venir par contre.
DOMINIQUE : Anthony Randolph sans hésitations. Athlétique et contreur de haut niveau, il pourrait être le Josh Smith du pauvre, aussi Jean-Marc Kraidy-esque que ça puisse faire.
Pick n°9 : Charlotte Bobcats :
Quelles sont les raisons de l’échec de l’équipe ?
STILLBALLIN : La raison de leur échec n’est que difficilement palpable, même si les Bobcats n’ont pas été épargnés par les blessures. Charlotte a construit au fil du temps un effectif complet et talentueux, seulement, ce groupe manque de dureté et de combativité pour s’imposer. Certains disent qu’il leur manque aussi une vraie identité de jeu, une vraie ligne de conduite, ce qui peut s’expliquer par leur manque d’expérience et l’inconsistance de leur néanmoins talentueux meneur, Felton, qui peine à s’affirmer comme le « général » de cette troupe.
KORVER : Le roster des Bobcats est loin d'être ridicule pour la conférence Est mais manque encore à la fois de profondeur et d'expérience. Derrière Richardson, Wallace, Felton et Okafor, beaucoup de joueurs sans grand impact et incapables permettre aux titulaires de se reposer. Franchise toute neuve et équipe toute neuve aussi, Charlotte manque comme on peut s'y attendre d'intensité et de force au rebond ainsi que de clutch et d'expérience quand il faut gagner un match, ce qui leur a fait très souvent défaut cette année. Le coaching de Sam Vincent n'a jamais paru apte à dynamiser assez le groupe pour en faire un prétendant aux play-offs. Le peu d'attentes du public et de la NBA en général ne les a pas non plus incité à passer la surmultipliée.
DOMINIQUE : Okafor était trop esseulé dans la raquette, May n’ayant pas joué de la saison. L’ailier asthmatique Adam « ventoline » Morrison l’ayant imité, les Bobcats ont dû composer sans deux éléments importants de l’effectif.
Donc pas de surprise que le manque de profondeur de l’équipe ait coûter la tête du coach.
Quelles sont les forces et les fondations de l’équipe ?
STILLBALLIN : Un effectif solide et talentueux possédant même deux excellents défenseurs (Okafor et Gerald Wallace) qui est à la recherche d’un guide que les Bobcats ont semble-t-il trouvé en la personne du vénérable et vénéré coach, Larry Brown.
KORVER : A défaut d'être un équipe de vainqueurs, Charlotte possède quand même plusieurs très bons éléments qui devraient lui permettre à terme de décoller. Felton, sorte de copie imparfaite de Deron Williams, va entrer dans sa troisième saison comme meneur titulaire et devrait encore continuer à progresser. Richardson est un scoreur superbe, Wallace un des ailiers les plus complets de la NBA qui plus est gros défenseur et Okafor un bon pivot à l'ancienne, féroce au rebond et en défense, allant chercher ses points à coups de coude dans la raquette. A côté de ça quelques bons shooteurs ( Carroll, Dudley ) et une ex star NCAA ( May ) qui peut exploser en pleine possession de ses moyens. Et surtout, Larry Brown pour mettre de l'ordre ...
DOMINIQUE : Okafor, Wallace et Richardson est un bon trio. Felton explosera peut être un jour, ou pas. La grande force de l’équipe vient du scoring des ailes, Richardson & Wallace, les habitués vieillissants des top 10.
Quel est le plus gros besoin de l’équipe, quel genre/type de joueur comblerait les plus grosses carences de l’équipe ?
STILLBALLIN : Peut-être un intérieur doué en attaque et capable de s’écarter, pour jouer aux cotés du totem Okafor et pour pallier les absences répétées de Sean May.
Par ailleurs, Charlotte possède un effectif suffisamment complet pour se permettre de sélectionner un prospect à très fort potentiel et de lui laisser le temps de se développer.
Sinon, les Bobcats peuvent essayer d’acquérir le meilleur joueur encore disponible à ce stade de la draft afin d’approfondir son banc et d’y apporter de la qualité en plus de préparer le futur.
KORVER : Si May redevient le power injouable qu'il était à North Carolina, Charlotte a déjà un 5 de qualité sans grosses failles si ce n'est les hauts et bas de Felton à la mène et l'implication variable d'Okafor en attaque. Par contre, derrière les Bobcats n'ont pas de grandes garanties, aucun joueur du banc n'ayant un impact régulier. Un bon joueur de complément ne serait pas inutile.
DOMINIQUE : Un intérieur supplémentaire pour aider Okafor une fois May blessé. Cela permettrait à Okafor de prendre moins de risque et de fautes en défense. Un meneur pourrait être envisagé si Felton n’explose pas, surtout que son profil de meneur incontrôlable risque de déplaire à Larry Brown, amoureux des meneurs classiques.
Qui prendriez vous à la place des GM lors de la draft ?
STILLBALLIN : Il serait dommage de ne pas prendre Kevin Love. C’est ce que je ferais à cause de sa complémentarité avec Okafor et de l’impact général qu’il pourrait avoir sur le jeu des Bobcats. La piste Darrell Arthur est intéressante mais son apport individuel devrait être inférieur à l’apport collectif de Love.
KORVER : Eric Gordon paraît à ce stade de loin le meilleur joueur disponible. Déjà physiquement prêt pour la NBA, scoreur complet, il devrait pouvoir s'imposer à terme si on lui laisse des minutes pour se roder. Un choix facile en somme.
DOMINIQUE : Russell Westbrook, qui a le talent pour devenir le nouvel Eric Snow, l’ancienne peste défensive préférée de coach Brown.
Cependant, le coach n’aimant pas les rookies, un trade pourrait être possible. Toronto, qui doit se débarrasser de Ford ou de Calderon pour ne pas imploser, serait bien avisé de récupérer ce choix.
Pick n°10 :
Quelles sont les raisons de l’échec de l’équipe ?
STILLBALLIN : Un Jason Kidd à la motivation incertaine, un manque d’impact intérieur, un jeu un peu trop prévisible et une défense sans saveur. Du classique dans le New Jersey, quoi.
KORVER : L'âge d'or des sweeps en play-offs est définitivement révolu. Kidd ou pas, New Jersey n'a jamais paru capable de remonter la pente cette année et le trade Harris-Kidd n'y a rien changé. Les Nets y ont perdu leur leader naturel et personne n'a semblé vraiment apte à le remplacer : Carter est tout sauf un leader et prend toujours autant de mauvais shoots, Harris est encore un peu juste pour y prétendre et Jefferson, le plus efficace de tous, n'a semble t-il aucune volonté de se mettre en avant. Qui plus est, la raquette est un vrai désert, Krstic étant toujours très loin de son meilleur niveau et les autres ( Williams, Swift, Boone ) ne servent à rien d'autre qu'à recevoir un alley-oop de temps en temps et aller gober quelques rebonds.
DOMINIQUE : Le trio Kidd, Carter & Jefferson a fait son temps. L’heure de tourner la page a sonné, surtout en cette période de préparation pour l’accueil de Lebron James aux Jay-Z Nets en 2010-11. Deux stars vieillissantes que tout le monde connaît ne pouvaient plus porter cette équipe en playoffs sans jeu intérieur décent, malgré la saison monstrueuse d’un Jefferson plus fort que jamais.
Quelles sont les forces et les fondations de l’équipe ?
STILLBALLIN : Tout un tas de jeunes joueurs talentueux et dotés d’un bon esprit notamment une belle paire de meneurs complémentaires (Harris et Williams). Oh et puis toujours les deux stars Jefferson et Carter qui font le boulot (et qui peuvent être utilisés dans un trade).
KORVER : Devin Harris est un des meneurs ( si tant est qu'il en soit vraiment un ... ) les plus prometteurs de la Ligue, alliant une vitesse dévastatrice et une défense sur l'homme étouffante. Jefferson sait à peu près tout faire sur un terrain et le fait souvent sobrement et sans déchêts. Krstic à son vrai niveau peut devenir un des meilleurs pivots de la NBA, dans un style typiquement européen fait de gros fondamentaux et de shoots en s'écartant. Nachbar est enfin sorti de sa boîte et apporte pas mal offensivement en sortie de banc.
DOMINIQUE : Devin Harris & Richard Jefferson forme une combinaison 1-3 très athlétique et volontaire en défense. Carter a également très bien joué lorsqu’il a fallu élever le niveau de ses performances suite au départ de Kidd chez les cow-boys. Hélas, Carter est déjà vieux et sur la pente descendante, et si Jefferson n’est pas envoyé ailleurs (on parle du trade pour Anthony), il formerait avec Harris une ossature solide pour la création d’une formation défensive.
Quel est le plus gros besoin de l’équipe, quel genre/type de joueur comblerait les plus grosses carences de l’équipe ?
STILLBALLIN : Un intérieur d’impact (offensivement et défensivement si possible). En effet, Krstic est souvent blessé (et un peu soft) tandis que les jeunes Sean Williams, Josh Boone et DeSagana Diop ne sont pas mauvais mais ne peuvent être autre chose que des role-players pour le moment. D’ailleurs, ces joueurs-là permettent aux Nets de sélectionner un intérieur à fort potentiel s’ils le désirent car ils pourront tenir la baraque le temps que le petiot ce développe.
Sinon, peut-être un shooteur extérieur pour alterner tirs longues distances et pénétrations de Carter et Jefferson.
KORVER : Tout dépend des plans du front office, qui semble décidé à tout chambouler cet été avec un gros trade. Indépendamment de l'hypothétique, les Nets ont de toute façon besoin d'un intérieur solide , probablement d'un nouveau coach pour redémarrer et pourquoi pas un nouveau leader pour donner une identité à cette équipe.
DOMINIQUE : Un intérieur intimidateur. Le potentiel est déjà là avec Williams, Boone et Krstic, mais comme le but est de préparer au mieux l’arrivée de James, tenter de trouver un monstre des raquettes dominateur au rebond est une bonne option.
Qui prendriez vous à la place des GM lors de la draft ?
STILLBALLIN : Le potentiel de DeAndre Jordan contre l’efficacité immédiate de Darrell Arthur. Les Nets ne voudront pas passer à côté de Jordan. C’est lui qu’il prendront, ils peuvent se permettre d’attendre.
KORVER : Les enjeux sont bien plus larges que ceux de la Draft. Très probable donc que le pick ne serve qu'à monter ensuite un trade pour redessiner le visage de l'équipe. Dans cette configuration, un joueur comme Batum, de loin le plus expérimenté du lot restant, pourrait être une bonne monnaie d'échange. Sans conviction vu le gros chantier en cours.
DOMINIQUE : DeAndre Jordan est, depuis deux ans, comparé tantôt à Dwight Howard tantôt à Andrew Bynum, soit les probables deux futurs meilleurs pivots de la ligue. Si Jordan pourrait n’être que la moitié de ces joueurs, ce serait déjà une grande aide pour la raquette légère des Nets. Un rebondeur contreur de haut niveau avec James et Harris, voilà les fondations d’un candidat au titre.
Pick n°11 : Indiana Pacers :
Quelles sont les raisons de l’échec de l’équipe ?
STILLBALLIN : Principalement les blessures à répétitions de leur franchise player, Jermaine O’Neal. Sinon, la défense des Pacers ne leur permet pas s’imposer comme une équipe du haut de tableau. Même à l’Est.
KORVER : Les Pacers ont fait ce qu'ils pouvaient avec des moyens limités et un franchise leader ( Jermaine O'Neal ) jamais revenu à son niveau d'avant blessure. Dans ces conditions, leur saison est honorable et n'est même pas passé si loin de la huitième place à l'Est grâce à une attaque souvent performante. Cependant, le roster est clairement trop faible pour voir plus loin : Tinsley, trop souvent blessé, a du laisser la mène à Diener qui n'a rien d'un starter NBA ce qui handicape toute l'équipe. De plus, les Pacers sont des défenseurs très médiocres, fait largement dû à la faiblesse de la raquette ou Troy Murphy fait office de pivot titulaire et ou Jeff Foster doit souvent combler les trous tout seul. Bref, une équipe encore trop soft pour briller plus haut.
DOMINIQUE : Difficile d’être performant sans le meneur et le pivot de l’équipe… Les blessures de Jermaine O’Neal et de Jamal Tinsley ont gâché la belle saison des artilleurs Granger & Dunleavy. Opérationnels et motivés, ils auraient pu emmener l’équipe très loin. Orlando, par exemple, n’a pas un meilleur effectif que les Pacers. Enfin, sur le papier…
Quelles sont les forces et les fondations de l’équipe ?
STILLBALLIN : Indiana possède un effectif solide et complémentaire notamment sur les ailes avec les étonnants Danny Granger et Mike Dunleavy Jr (et Marquis Daniels en sortie de banc). Lorsqu’ O’Neal est là, il forme un joli duo avec l’intérieur shooteur Troy Murphy (sans compter le solide pivot rebondeur, Jeff Foster et le puissant Diogu).
KORVER : Une équipe jeune et talentueuse en attaque, très dangereuse à 3 points. Deux joueurs, Dunleavy Jr et Granger, à près de vingt points par match, bons shooteurs tous les deux, le second, athlétique et complet, ayant sûrement vocation à incarner l'avenir de la franchise. Jermaine O'Neal en fin de contrat en fin d'année, Indiana devrait avoir l'occasion de changer de cap en chassant un gros poisson. Pas de conflits d'ego majeur, un coach pas spécialement contesté ou contestable.
DOMINIQUE : Le duo de scoreur de l’aile. Dunleavy Jr & Granger ont explosé cette saison, se montrant dangereux et réguliers toute la saison. Que ce soit dans une configuration 2-3 ou en small ball sur les postes 3-4, les deux joueurs ont franchi un palier.
Quel est le plus gros besoin de l’équipe, quel genre/type de joueur comblerait les plus grosses carences de l’équipe ?
STILLBALLIN : Peut-être un meneur capable de prendre la place de Tinsley dont l’apport à l’équipe est insuffisant pour qu’Indiana décolle.
Si O’Neal part, les Pacers devront recruter un intérieur capable de scorer à proximité du panier. D’ailleurs, même si Jermaine reste, un tel joueur pourrait être intéressant pour le soutenir et même le suppléer lorsqu’il se blesse.
KORVER : Jamal Tinsley devrait être lâché par la direction, les dirigeants ne jugeant plus possible de confier la mène à un joueur loupant 20 à 30 matchs par an. Les ailes sont bien fournies; par contre la raquette gagnerait à être renforcée même si un retour de O'Neal en forme peut garantir une front line acceptable. De l'intensité et de la défense sont aussi demandés.
DOMINIQUE : L’équipe serait presque parfaite si O’Neal & Tinsley jouaient au niveau qui était le leur il n’y a pas si longtemps. Les remplacer poste pour poste est donc une nécessité à partir du moment où ils ne peuvent plus assurer leur service.
Qui prendriez vous à la place des GM lors de la draft ?
STILLBALLIN : L’intérieur supplémentaire pourrait être Darrell Arthur (oui, encore lui). Mais un excellent meneur comme DJ Augustin est encore présent. Augustin vaudrait vraiment le coup si il réussit les work-outs.
KORVER : Si DJ Augustin est encore disponible, les Pacers ne devraient pas hésiter. Vrai meneur privilègiant l'équipe à la gueule de sa feuille de stats bien que très capable offensivement ( du moins en NCAA... ), Augustin a les qualités nécessaires pour combler les manques de stabilité à la mène des Pacers. Petit mais plus costaud que Diener, c'est un bon coup étant donné les besoins de l'équipe.
DOMINIQUE : Kevin Love est fait pour être basketteur à Indiana. Blanc, doté d’un gros QI basket, il est parfait pour cette franchise et pour le jeu offensif du coach. Fans de Rick Smits, le sauveur est arrivé…
Pick n°12 :
Quelles sont les raisons de l’échec de l’équipe ?
STILLBALLIN : Je ne suis pas sûr qu’on puisse parler d’échec. Avec un enchaînement délirant de blessures et un effectif où l’on compte les joueurs reconnus sur les doigts de la main d’un boucher (ndlr: 3), Sacto et son coach, Reggie Theus s’en sont plutôt pas mal sortis (ben ouais, jouent à l’Ouest, eux).
KORVER : Les Kings ont été décimés toute l'année par les blessures, pas besoin d'aller chercher plus loin les raisons d'un bilan médiocre. Les trois titulaires extérieurs ( Bibby, Martin et Artest ) ont tous été réduits à l'impuissance à un moment de l'année et Sacramento a du composer avec une équipe entièrement composée de seconds couteaux sans référence au premier plan, à part Brad Miller. Le départ de Bibby a définitivement consacré l'enterrement de la grande équipe de Sacramento du début des années 2000 et personne ne s'en inquiète vraiment vu la pente descendante sur laquelle est la franchise depuis deux ans. La défense reste très perfectible et la raquette incomplète en dehors du vieux renard Miller, affichant une grosse faiblesse au rebond ( seul Miami fait pire ).
DOMINIQUE : Bibby, Udrih, Artest, Martin & Miller ont manqué l’équivalent d’une saison NBA. Malgré toutes ces blessures l’équipe a terminé avec un bilan de 38 victoires pour 44 défaites, ce qui les aurait qualifié à l’Est. Tout ça avec un joueur comme Mikki Moore dans le 5…
Quelles sont les forces et les fondations de l’équipe ?
STILLBALLIN : Un franchise player inattendu mais toujours présent (Kevin Martin), un guerrier talentueux qui peut s’il le faut servir à monter un trade sympathique (Ron Artest) et autour de ça, toute une tripotée de joueurs qui fait bien son boulot (Miller, Udrih, Salmons, Garcia). Puis un bon coach apparemment.
Au final, Sacramento se retrouve avec une équipe agressive en attaque et adroite à longue distance qui joue plutôt juste.
KORVER : Par tradition, les Kings proposent un jeu très enlevé et ont même fini l'année en trombe une fois Bibby envoyé aux Hawks pour laisser la place à Udrih, intérimaire convainquant et plus intéressant à long terme. L'attaque, sans réel ancrage à l'intérieur, reste très performante, notamment au shoot extérieur, pour une équipe de bas de tableau et nombre de joueurs supposés inférieurs aux titulaires ( John Salmons très bon en début de saison, les shooteurs Garcia et Douby, Udrih à la mène donc ) ont assuré à un niveau qu'on ne leur soupçonnait pas ce qui est très prometteur pour l'avenir. Avec Kevin Martin et Ron Artest ( s'il reste ... ), les Kings tiennent à la fois un scoreur régulier et l'ailier le plus puissant de la Ligue.
DOMINIQUE : Le collectif instauré par coach Reggie Theus est brillant. Malgré la cascade de blessures, il a su mettre en place un système où des joueurs dits moyens étaient capables d’approcher l’apport des stars. L’interchangeabilité des postes 2/3 a été impressionnante, avec une excellente production des Salmons & Garcia quand il a fallu remplacer Martin & Artest.
Quel est le plus gros besoin de l’équipe, quel genre/type de joueur comblerait les plus grosses carences de l’équipe ?
STILLBALLIN : Un joueur capable de marquer efficacement et régulièrement à l’intérieur et/ou capable de défendre et de prendre des rebonds. Si il pouvait être athlétique cela équilibrerait bien la raquette aux côtés de Miller, Hawes et Abdur-Rahim.
Sinon, on peut se demander si le meneur Udrih va confirmer sa jolie saison et s’il n’aurait pas besoin d’un solide soutien.
KORVER : Les besoins de la franchise vont dépendre des futurs mouvement, notamment pour Udrih et Artest qui ne sont pas à l'heure actuelle Kings à coup sûr pour l'année à suivre. Si Artest plie une énième fois baggages, Salmons semble être taillé pour prendre la place ce qui n'est pas le cas à la mène où le vétéran Anthony Johnson ne sera sûrement pas le PG titulaire en novembre. A l'intérieur, à moins que Shelden Williams n'explose et que Abdur-Rahim ressuscite, les Kings auraient bien besoin de sang neuf, de muscle et de scoring pour soulager Brad Miller.
DOMINIQUE : Mikki Moore peut être sympa quand on le connaît, mais sur les parquets NBA, il a déjà atteint ses limites de titulaires depuis un moment.
Sacramento compte sur le développement de Spencer Hawes, intéressant en fin de saison quand il a eu l’opportunité de jouer. A ses côtés et toujours sous la coupe de Brad Miller, les Kings ont besoin d’un numéro 4 dur au mal et atlhétique.
Qui prendriez vous à la place des GM lors de la draft ?
STILLBALLIN : Darrell Arthur !!! Enfin !
KORVER : Il est probable qu'Udrih soit tenté par le challenge des Kings, peu d'équipes se bousculant pour lui donner sa chance comme starter. Dans ce cas, quelques big men sont encore disponibles dont le prospect encore très brut DeAndre Jordan et Koufos le Grec d'Ohio State. Un peu comme Lopez, Koufos n'est pas un monstre athlétique mais a des fondamentaux déjà complets ( ce qui est loin d'être le cas de Jordan que l'on considère comme plus prometteur à terme ), a écrasé la concurrence dans toutes les compétitions internationales jeunes et devrait déjà pouvoir exister dans une raquette NBA sans une année ou plus de transition. Un pivot classique doté d'un jeu en post-up déjà complet que n'ont pas la majorité des intérieurs de son âge.
DOMINIQUE : Darrell Arthur, que beaucoup comparent à un David West en meilleur rebondeur, ferait un énorme bien à la franchise, déçue des powers qui se sont plantés dernièrement, Abdur-Rahim, Thomas & Moore.
Pick n°13 :
Quelles sont les raisons de l’échec de l’équipe ?
STILLBALLIN : La blessure d’Oden peut-être. Une attaque un peut trop axée sur le shoot aussi. On pourrait également pointer un manque de dureté et de régularité.
KORVER : Une saison remarquable vu le peu d'expérience de l'ensemble mais pas encore assez pour accrocher les play-offs dans une Conférence de folie. Des failles à la mène ou Jack et Blake ont tous deux leurs limites ( manque de sang-froid et de vision pour l'un, manque de physique et de défense pour l'autre ). Un secteur intérieur encore trop tendre et fragile au rebond, Alridge et Frye n'ayant pas encore la charpente et la pugnacité pour dominer une raquette. Un potentiel offensif parfois un peu limité, notamment en drive, et très dépendant de l'adresse au shoot. Encore un certain manque d'agressivité et de percussion pour aller provoquer les fautes et punir ses adversaires aux lancers.
DOMINIQUE : Un numéro 1 de la draft qui ne joue pas, ce n’est pas rien. Hormis cette blessure et les problèmes à la mène ou aucun titulaire ne se dégage clairement, les Blazers payent surtout le fait de jouer à l’Ouest, où il faut être exceptionnel pour arracher un ticket pour la post saison.
Quelles sont les forces et les fondations de l’équipe ?
STILLBALLIN : Portland dispose d’un effectif jeune, talentueux, complémentaire et altruiste auquel s’ajoute un excellent coach. Espérons qu’Oden va devenir le pilier attendu et que les autres joueurs autour de Roy continueront leur progression.
KORVER : Une équipe jeune, athlétique, soudée autour de son coach, sûre de sa force et existant autrement que par les courses effrénées en contre-attaque. Des promesses un peu partout : Outlaw, Webster, Alridge, Frye, voire Jack. Roy a déjà le jeu d'un vétéran. Arrivent dès l'année prochaine le géant Oden et Rudy Fernandez, MVP d'à peu près tout en Europe et formidable scoreur / gagneur. Nate McMillan sait ce qu'il fait et le fait bien.
DOMINIQUE : Le collectif, dirigé de main de maître par brandon Roy. McMillan compte sur un effectif complémentaire et solidaire ou chaque role player connaît sa mission et ne tente pas de faire ce qu’il ne maîtrise pas.
Quel est le plus gros besoin de l’équipe, quel genre/type de joueur comblerait les plus grosses carences de l’équipe ?
STILLBALLIN : Un meneur complet. Cependant, j’ai beaucoup aimé Brandon Roy à ce poste (d’ailleurs, même lorsqu’il joue shooting guard, il conserve cet impact de meneur, donc les Blazers peuvent se permettre de mettre sur le terrain un meneur sans vraie aptitude de gestionnaire si celui-ci apporte d’autres qualités). Ainsi, je me tournerais vers un autre profil.
Je pense en effet qu’un slasher serait des plus intéressant afin d’élargir un maximum les possibilités d’attaques (trop axées sur le shoot pour le moment). Plutôt un all-around player sur le poste 3 dont la production générale (points, rebonds, passes) serait régulière et qui possèderait une réelle capacité de création (afin de soulager un peu Roy).
KORVER : Avec Oden et Fernandez, les Blazers seront blindés à tous les postes. Reste à résoudre le problème du poste 1. Aucun des trois meneurs en place n'a vraiment convaincu et on sait déjà que Pritchard est prêt à tout pour piquer Calderon à Toronto dès cet été. Avec un bon meneur capable de gérer le tempo avec sang-froid et de défendre correctement, Portland peut être armé pour les dix années à venir.
DOMINIQUE : Les Blazers ont besoin d’un autre intérieur pour upgrader Przybilla, mais cette carence sera effacée avec le retour providentiel d’Oden. Son association avec Alridge fait déjà saliver et la présence d’un meneur ou d’un combo guard finirait de compléter ce qui pourrait devenir un candidat au titre pas plus tard que dans une paire d’années. Ca tombe bien, Rudy Fernandez devrait franchir l’atlantique et s’engager avec les Blazers, laissant Roy jouer le rôle de l’organisateur et se concentrant pour être aussi décisif qu’il l’était en Europe.
Qui prendriez vous à la place des GM lors de la draft ?
STILLBALLIN : Oh ? Nicolas Batum colle parfaitement avec le profil recherché. Alors, Nico, t’es pas content d’avoir attendu un an ?
KORVER : L'équation pour la Draft est simple : un vrai meneur performant tout de suite ou rien. Westbrook est un arrière intelligent, bon défenseur et ayant le minimum syndical offensif mais c'est un combo guard qui n'aurait le droit qu'à des miettes de temps de jeu derrière Brandon Roy, en aucun cas un PG solide prêt à driver une top team. Cependant, comme monnaie d'échange, Westbrook peut faire l'affaire dans un éventuel trade pour choper un meneur d'envergure dès cet été. Sans garanties, surtout que Pritchard a clairement fait savoir que les picks de cette année ne risqueraient pas d'être intégrés au roster.
DOMINIQUE : Le GM de Portland a déjà annoncé qu’il était farouchement contre le fait d’encore rajeunir cette équipe prometteuse. Partant, le choix pourrait être envoyé dans une autre franchise contre un vétéran capable d’apporter son expérience aux jeunes Blazers.
Néanmoins, la draft 2008 étant très dense en talent, passer à côté de joueurs comme Batum, Alexander, Koufos, Augustin ou McGee semble improbable.
A choisir, Batum, pour son profil all-around au potentiel défensif certain, est le choix le plus intelligent.
Pick n°14 :
Quelles sont les raisons de l’échec de l’équipe ?
STILLBALLIN : Les sociétaires de San Francisco vivent et meurent par leur jeu. Quand ça rentre, ils peuvent battre n’importe qui (demandez à Dirk) mais parfois, ça rentre pas. Les Warriors ont cultivé une dépendance aux trois points et aux exploits de Davis, Jackson et Ellis. D’ailleurs, il n’y a personne pour prendre le relais de Baron Davis à la mène lorsque celui n’est pas en forme (a fait la fête).
Par ailleurs, leur défense plutôt friable ne leur laisse aucune marge de manœuvre lorsque la magie n’opère pas.
Aussi, le secteur intérieur est trop sous-utilisé malgré la présence des talentueux Biedrins et Brandan Wright (très bon lors des quelques minutes où il a foulé le parquet).
KORVER : Les Warriors sont coachés par Don Nelson, c'est ce qui les définit le mieux. N'existant que par et pour le run-and-gun, méprisant toute notion de défense et de systèmes plus compliqués qu'un pick and roll poste haut pour prendre un shoot en première intention, Golden State a fini par rendre les armes contre Denver ; battus par plus barges qu'eux. Difficile de trouver beaucoup à reprocher toutefois à une franchise il y a peu misérable qui gagne 48 matchs dans l'année. Les Warriors sont soit sublimes et inarrêtables soit stériles et pathétiques selon l'opposition du soir, leur réussite au shoot et l'âge du capitaine. Ils n'ont qu'un vrai intérieur, Biedrins, et ne l'utilisent qu'avec parcimonie, celui-ci ayant le gros défaut de ne pas pouvoir shooter à trois points, cette tactique se révélant souvent suicidaire contre des teams solides à l'intérieur et capables de faire tourner la balle.
DOMINIQUE : Mise à part la défense exécrable proposée par les Warriors, la saison de Golden State a été satisfaisante. Le bilan de 48 victoires les aurait propulsé à la 4ème place de l’Est. Hélas, l’amertume de la non qualification en playoffs n’étant jamais loin de détruire un équilibre fragile, l’expérience Don Nelson et Baron Davis semble toucher à sa fin. On peut également reprocher au coach au gosier de pélican de ne pas avoir utiliser de très prometteurs rookies, qui auraient clairement pu s’adapter au jeu pas trop exigeant défensivement des Warriors…
Quelles sont les forces et les fondations de l’équipe ?
STILLBALLIN : Des tonnes de talents à tous les postes qui ne demandent qu’à être catalysés.
KORVER : Même si l'auteur de ces mots déteste Baron Davis et les Warriors en général, force est de constater que Davis peut dominer n'importe quel meneur l'espace d'un soir même s'il semble souvent plus concerné par sa feuille de stats et ses highlights que par l'équipe et la défense. Fort logiquement, les Warriors ont pléthore de joueurs offensifs de classe, parmi lequels l'hyper explosif Monta Ellis, l'homme qui a 50 ans Stephen Jackson et Al Harrington entre autres. A part Biedrins, très fort rebondeur, tout homme rentrant sur le parquet est capable d'allumer à trois points. On compte même quelques défenseurs corrects comme Piétrus et Barnes, Nelson pouvant se permettre de laisser le splendide shooteur Belinelli sur le banc toute la saison.
DOMINIQUE : Davis & Ellis forment, en attendant celui de Miami version 2008-09, le meilleur backourt de la ligue avec celui des Spurs. S’ils resignent, ils seront dépositaires d’un jeu agressif et rapide, qui plaît beaucoup aux fans. Biedrins, dans le rôle d’intérieur besogneux, excelle dans son registre.
Quel est le plus gros besoin de l’équipe, quel genre/type de joueur comblerait les plus grosses carences de l’équipe ?
STILLBALLIN : A part un meneur remplaçant et un intérieur de plus, Golden State possède à peu près tout ce qui faut. Cependant, les Warriors pourraient peut-être essayer de récupérer un intérieur intimidateur afin d’utiliser le Run & Gun la conscience tranquille.
KORVER : Golden State aurait de toute évidence besoin de poids à l'intérieur et de défense collective consistante mais tant que Don Nelson sera là, peu probable qu'on assiste à de grands bouleversements dans la philosophie de jeu. Baron Davis est donné partant de plus en plus instamment, un meneur serait donc le bienvenu pour diriger ce numéro de cirque.
DOMINIQUE : Les Warriors voulant devenir l’équivalent NBA de l’équipe de foot du Barça, toute la défense est à remodeler. A l’instar d’Okafor aux Bobcats, Biedrins est seul et sans amis dans la raquette. Wright a laissé entrevoir un potentiel certain, mais un troisième larron serait bienvenu pour compléter cette jeune raquette. Un meneur remplaçant aiderait beaucoup à maintenir la fraîcheur physique de Davis, dont le gabarit de poids lourd s’use forcément plus vite que celui d’un meneur classique. Monta Ellis est clairement plus à l’aise dans le rôle de slasher, voilà pourquoi un meneur remplaçant efficace serait bénéfique à cette franchise.
Qui prendriez vous à la place des GM lors de la draft ?
STILLBALLIN : Russel Westbrook serait un remplaçant idéal derrière Davis et Ellis mais son jeu offensif ressemble un peu trop à ce dernier (est-ce un bien ou un mal selon la philosophie de GS ?).
Joe Alexander correspond au profil de cette équipe et pourrait être une jolie menace à mi-distance, ce dont les Warriors sont dépourvus. Et puis il peut jouer 4, ça sera mieux que Piétrus (par ailleurs très efficace).
Moi je prendrais Alexander mais eux choisiront Westbrook.
KORVER : L'année dernière, les Warriors ont drafté Belinelli, Wright et Perovic pour ne jamais les faire jouer. Il est donc difficile de prévoir de qu'ils vont nous réserver cette année. Restent disponibles, pêle-mêle : DeAndre Jordan, Joe Alexander, Donte Green et les champions NCAA Darrell Arthur et Brandon Rush ainsi que Chris Douglas-Roberts de Memphis. Les Warriors ne veulent pas d'intérieur mais ils ont déjà trop d'arrières-ailiers pour tous les faire jouer. Conclusion : Donte Green, sans aucune conviction.
DOMINIQUE : Don Nelson n’est pas fan des rookies qui ne font pas 2.13, ne parlent pas l’allemand et n’ont pas un shoot parfait. Dur dans ce cas de lui proposer un rookie qu’il aimerait. Joe Alexander, qui a les mollets toujours prêts à l’envoyer sur orbite, pourrait néanmoins convenir aux Warriors, surtout si Azubuike & Pietrus venaient à changer de club.
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