30 mai 2008

Special Guest - Highfly 05 présente "Euroleague : where amazing happens !!"

(Article proposé par un chroniqueur indépendant invité sur ce blog, Highfly 05.)

L’Euroleague est un formidable terreau de futurs talents et qui sait, peut être de futures stars NBA. L’Euroleague est aujourd’hui une référence dans le monde du basket, tant il est vrai que les grandes équipes européennes peuvent réellement prétendre rivaliser avec certaines équipes de la ligue Nord-américaine.

Le Maccabi Tel-Aviv, le CSKA Moscou ou encore le FC Barcelone ne sont plus désormais des faire-valoir des équipes américaines comme cela pouvait être la cas lors des anciens McDonald’s Championship !

Cette édition 2007-2008 de l’Euroleague a encore révélée son lot de jeunes talents qui selon moi ont l’avantage par rapport à leurs homologues issus des universités américaines, d’avoir déjà l’expérience d’un basket professionnel de haut niveau et de disposer d’une rigueur technique et mental nécessaire pour s’imposer dans cette compétition.

On commence naturellement par Danilo Gallinari qui évolue dans l‘équipe de l’Armani Jeans Milano (je préfère tout de même le nom des équipes NBA !) et qui a montré un incroyable talent offensif dans une équipe faiblarde et très irrégulière (seulement 3 victoires dans un groupe relativement abordable !). Danilo a été le leader de son équipe avec 14.9 points par match, et le seul capable de faire exploser les défenses adverses, ce qui est véritablement impressionnant pour un joueur aussi jeune.
Cependant ce rôle de go-to-guy qui finalement lui est revenu par la force des choses, a eu tendance à avoir un effet négatif sur son pourcentage au tir avec un modeste 42%. Un petit bémol qui ne gâche rien au talent du gamin qui est probablement un meilleur investissement pour une team NBA que ne le fut mister Bargnani chez les Raptors.

J’aurais pu commencer avec un joueur que j’apprécie particulièrement, mais mon chauvinisme n’est pas aussi prononcé, c’est pourquoi je ne traite qu’en deuxième de Nicolas Batum ! Cette édition de l’Euroleague aurait du être la sienne tant il impressionne par ses capacités physiques et techniques. Au lieu de cela, Batum fut plutôt décevant, et relance les critiques souvent formulés à son égard, à savoir que c’est un joueur trop irrégulier, sans véritable force de caractère, et finalement peut être un peu trop soft.
Ainsi, Batum n’est pas devenu le leader tant attendu pour l’équipe du Mans, un leader qui aurait été d’autant plus nécessaire en l’absence d’un véritable meneur de calibre dans l’équipe. Son manque d’efficacité dans les moments importants du match et notamment dans le quatrième quart temps, a coûté quelques victoires à son équipe. Mais Nicolas reste tout de même un incroyable talent, parfois totalement incontrôlable, capable de créer son propre tir, de servir ses partenaires pour des paniers faciles ou encore de défendre sur n’importe quel joueur grâce à ses capacités physiques. Finalement, Batum peut être considéré aussi bien comme un top prospect que comme un joueur trop incertain pour figurer dans le haut de la draft… d’ailleurs il se murmure que dans le deuxième cas de figure, les Spurs pourrait très bien réaliser le bon coup en draftant Batum très bas…

Je ne connaissais pas Nikola Pekovic avant de lire quelques articles sur son sujet… Ses stats sont déjà impressionnantes pour un jeune joueur en Euroleague : 17.9 pts 8 Rbds ! Son émergence en tant que taulier de la raquette du Partizan est surprenante mais peut en premier lieu être imputée aux départs combinés de Kosta Perovic et Pedrag Drobnjak. Il est rapidement devenu la première option offensive de son équipe, combinant de bonnes capacités physiques, et surtout une grosse puissance, avec une riche panoplie de mouvements autour du cercle, ce qui fait de lui un sérieux candidat pour le premier tour de la draft. Reste à savoir s’il ne va pas plutôt privilégier un gros contrat dans une top-team européenne.

Toujours au Partizan Belgrade, on peut citer Novica Velickovic et ses 11.3 Pts 7.6 Rbds. Velickovic ne fera jamais la une des highlights avec ses mouvements, ses dunks ou ses passes ; il n’est pas non plus particulièrement impressionant physiquement. Non, Novica est plutôt un « dur au mal » toujours volontaire pour s’occuper du sale boulot, et surtout un formidable rouage du collectif du Partizan. C’est un joueur très intelligent, qui utilise bien les écrans pour se démarquer, et qui finalement rends de très bons services à son équipe.
Cependant, son manque de qualités physiques est un gros point négatif pour la draft, sachant que le physique est un critère déterminant pour beaucoup, si ce n’est tous les scouts NBA. De plus, dans l’éventualité d’une carrière en NBA, il serait amené à être décalé au poste 3, ce qui suppose un gros travail au niveau du tir à mi distance, et même du tir tout court.

Petit coup de cœur du dernier euro de basket pour moi ! Goran Dragic m’a absolument émerveillé par son jeu un peu fou, tout en pénétration et provocation des défenses adverses.
Bien sûr, ce n’est pas un meneur typique, classique dira-t-on, car il est plutôt moyen dans la distribution et même parfois médiocre dans sa vision du jeu et dans les choix qu’il fait, alimentant parfois de manière excessive les gradins de passes casse-croûte !
Dragic est plutôt un joueur de contre-attaque, un feu follet amateur de jeu rapide et de grandes envolées vers les cercles, avec aussi de bonnes capacités dans le tir extérieur (qui nécessitent tout de même du travail dans une perspective NBA ou de grande carrière européenne), ce qui ne gâche rien au plaisir de le voir jouer. Son autre point fort est la défense, où il sait se montrer très agressif, et où il utilise bien sa rapidité.
Dragic risque donc fort d’être un second tour de draft, le type de joueur qui reste en Europe le temps d’arriver à maturation et qui espère un jour pouvoir avoir sa chance dans une équipe américaine.

Pour terminer, je citerais un joueur peut être un peu sous-estimé (et j’entends déjà les cris de stupeurs des lecteurs), j’ai nommé Marc Antoine Pellin, notre petit frenchie qui évolue à la Chorale de Roanne. Etant moi-même plutôt petit pour jouer au basket, j’ai tendance à être attiré par les « petits », ce qui est vraiment le cas de Marc-Antoine.
Bien sûr sa taille est un grand désavantage, surtout pour une NBA, qui je pense n’est pas d’actualité pour lui. Mais je me devais tout de même de la citer, puisqu’il finit deuxième passeur en Euroleague avec 4.5 passes décisives par match, et surtout parce qu’il a montré une grande générosité dans l’organisation du jeu de Roanne, créant souvent des paniers faciles pour ses coéquipiers.
Cependant la liste des points négatifs est trop importante pour pouvoir envisager un jour une carrière NBA, à commencer par sa taille comme je l’ai déjà dit ; une petite taille qui n’est pas réellement contrebalancée par ses qualités physiques.
De plus, Marc Antoine Pellin n’a pas montré une grande qualité niveau scoring avec seulement 4 points par match, ce qui est tout de même très léger pour attirer l’œil avisé des scouts NBA. Défensivement, il est encore trop léger, trop soft, (ce qui peut encore une fois être mis sur le compte de sa petite taille), dans une équipe de Roanne qui fut une véritable passoire en Euroleague. Pour finir, je dirais que Marc Antoine Pellin, avec beaucoup de travail sur son jeu offensif et défensif, pourra devenir prochainement un meneur important (je n’ai pas dit incontournable)… en Europe !

Article d' Highfly 05.

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