La moitié de la saison s'est écoulée, et on peut faire un premier bilan. Voilà les récompenses de mi-saison.
Rookie of the mid-season : Al Horford (Atlanta Hawks)
Kevin Durant (Seattle Supersonics) est un scoreur au potentiel énorme, mais un scoreur qui force beaucoup trop (40% et 30% aux shoots à 2 et 3 pts) pour être qualifié aujourd'hui de bon joueur. Horford, de son côté, joue dans la très atlhétique équipe d'Atlanta à un poste qui n'est pas le sien, et figure déjà parmi les meilleurs rebondeurs de la ligue, tout en étant volontaire en défense et en ne gâchant pas les quelques opportunités offensives qu'il a. De plus, Horford devrait permettre à son équipe d'atteindre les play-offs, et y jouera un rôle décisif, alors que Durant, aussi phénoménal qu'il semble être par moment, connaît une saison rookie bien décevante (adresse catastrophique, beaucoup de pertes de balle, et surtout 4.2 rebonds par match, ridicule pour un joueur de sa taille censé compter parmi ses qualités un sens affirmé du rebond).
Most Improved Player : Andrew Bynum (Los Angeles Lakers)
Avant sa blessure, qui le tiendra éloigné des terrains un peu plus de deux mois, les Lakers étaient l'espace d'un instant la meilleure équipe de la conférence Ouest, et ce grace à l'émergence du jeune pivot, qui du haut de ses 20 ans est devenu l'un des meilleurs centre de la ligue, juste derrière Ming, Howard & Stoudamire, ce dernier qu'il a d'ailleurs outrageusement dominé lors de leur dernière confrontation. En plus d'avoir fait des progrès significatifs, Bynum a propulsé son équipe parmi les favoris au titre; hélas, sa blessure va freiner sa progression et les espoirs de grandeur des joueurs de la cité des anges.
La perte de son efficacité offensive, de sa bonne défense et de son excellent apport au rebond risque de faire l'effet d'une douche froide à des Lakers qui fleurtaient par moment avec l'image que véhicule une équipe championne.
6th man award : Manu Ginobili (San Antonio Spurs)
Ne pas jouer avec son équipe nationale l'été dernier a permis à Ginobili de démarrer cette saison en trombe, et s'il pouvait jouer les 40 minutes des superstars de la ligue, son niveau de jeu lui aurait permis de recevoir des citations au titre de MVP. L'acrobate sud américain est tout simplement énorme. D'ailleurs, si on s'amuse à projeter ses stats sur 40 minutes, on obtient quasiment celles de Bryant...
Defensive player of the year : Dwight Howard (Orlando Magic)
En me balladant sur un forum américain, une personne avait cette accroche pour signature : "OFFENSE sells TICKETS . . DEFENSE wins GAMES . . REBOUNDING wins CHAMPIONSHIPS !!!" Cet adage s'est déjà vérifié à maintes reprises, et par là même, il est logique de regarder dans les classements NBA qui domine dans les catégories statistiques aux rebonds, aux interceptions et aux contres. Marcus Camby (Denver Nuggets) a des statistiques impressionnantes, mais il est loin d'imposer la même emprise sur le jeu qu'Howard.
Camby remplit à merveille les statistiques défensives, mais s'il tombe sur un joueur puissant, il aura du mal. Et surtout, son impact sur le jeu est moins impressionnant que celui d'Howard, qui se fait respecter dans la raquette alors qu'il est quasiment le seul à la défendre, contrairement à Camby qui jouit de l'assistance des Martin, Najera et Hilario.
Le pivot d'Orlando est un rebondeur hors norme, qui allie placement, puissance et envie; et est fatal en aide défensive grace à sa mobilité. Plus important, sa puissance lui permet de ne pas se faire pousser dans la raquette par des intérieurs lourds. Si Orlando figure parmi les bonnes équipes de la conférence Est, ce n'est pas grâce à Lewis, mais grâce aux progrès d'Howard.
Coach of the year : Phil Jackson (Los Angeles Lakers) & Byron Scott (New Orleans Hornets)
Ni les Lakers, ni les Hornets n'étaient attendus à un tel niveau. Si leurs joueurs majeurs (Bryant, Bynum & Odom pour les Lakers et Paul, West & Chandler pour les Hornets) sont grandement responsables du classement, ces deux hommes sont à la baguette, et manoeuvrent leur navire de belle manière. Doc Rivers, de Boston, affiche le meilleur classement de la ligue, mais posséder trois futurs Hall of Famer dans la plénitude de leurs moyens facilite la chose, et rend Rivers moins méritant, même s'il a réussi jusqu'à présent à parfaitement régler sa machine.
Most Valuable Player : Kobe Bryant (Los Angeles Lakers)
La majorité des joueurs s'accordent à dire que Bryant est le meilleur d'entre eux. Pourquoi n'a t'il alors jamais été MVP? Parce que son équipe ne gagne pas assez depuis le départ du Shaq. Cette année, au moment de la blessure de Bynum, les Lakers étaient devenus l'une des 5 meilleurs équipes de la ligue, avec les Pistons, les Celtics, les Spurs et les Suns.
Mention très spéciale à Chris Paul (New Orleans) qui est devenu cette saison le meilleur meneur de jeu NBA, surpassant les Nash, Parker, Kidd, Davis, Billups & Williams. Il fait gagner son équipe, et, d'un point de vue statistique, va être le premier joueur de l'histoire à faire plus de 20 pts 10 passes décisives et 3 interceptions par match.
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