02 octobre 2013

Lucas tire les cartes : la division sud-est

Lucas
Atlanta Hawks

On aurait peut-être tendance à l'oublier, mais Pero Antic a signé à Atlanta cet été. Le Carlos Boozer des Balkans débarque dans une équipe des Hawks qui n'a qu'une envie, oublier les départs de Joe Johnson puis de Josh Smith et repartir de l'avant. On aurait pu penser que la raquette Horford-Millsap serait le fondement de l'équipe, mais en fait pas du tout : Antic et Ivan Johnson deviennent potes, et martyrisent les deux intérieurs à l'entraînement à grands coups de coudes dans les côtes. Le coach, complètement dépassé, démissionne.

Les Hawks sont désormais un groupe auto-géré et leurs matches sont d'une violence sans nom. Pero et Ivan ont fait rentrer dans l'équipe des gars qu'ils avaient rencontré lorsqu'ils étaient en prison, dont plusieurs amis de DeShawn Stevenson. Le staff technique est à son tour dégagé par les joueurs, et remplacé par des connaissances du trio Antic-Johnson-Stevenson, qui braquent les spectateurs des premiers rangs pendant les matches, pendant que les stadiers font les poches des autres au fond de la salle. Finalement, la propriétaires sollicitent l'aide du FBI et tous les joueurs sont renvoyés. Certains s'installent à New York pour ressusciter le Rucker Park des années 70, mais Pero Antic est envoyé en prison, où il tente de battre le record de points de Pee Wee Kirkland.

Miami Heat 


Tout semble bien commencer pour Miami, puisque Michael Beasley accepte avant le training camp d'être placé en cure de désintoxication, et qu'il revient plus sain que jamais pour le premier match. Pat Riley a convaincu Phil Jackson d'être l'assistant d'Erik Spoelstra, et le Zen Master a converti B-Easy au bouddhisme. Malheureusement pour les Floridiens, Adam Silver, qui prend ses fonctions en tant que commissioner, décide de combattre le dopage de façon extrêmement stricte. Lors du premier match de la saison, tous les joueurs de Miami sont contrôlés positifs et suspendus toute l'année.

Le dopage en NBA est alors mis à nu, tous les joueurs de toutes les équipes sont suspendus tour à tour. Au bout de trois jours, il ne reste que Tim Duncan, qui a réussi à convaincre la NBA que le Lexomil n'est pas un produit dopant, et Michael Beasley, en pélerinage au Tibet. B-Easy est rapatrié d'urgence par le Heat, et les deux joueurs jouent les 82 matches de la saison seuls sur les parquets. La Finale oppose donc logiquement les deux co-MVP de la saison pour un remake de l'opposition de l'an dernier, et Tim Duncan s'impose au Game 7 après que Beasley ait manqué un hook shot à quelques secondes du terme. Karma is a bitch.

Orlando Magic

Le Magic a parié sur les jeunes, et espère que ceux-ci pourront progresser rapidement. Mais après plusieurs mois, ils se rendent compte qu'il manque un vétéran capable d'encadrer leur effectif : Victor Oladipo n'est définitivement pas un meneur et est en passe de battre le record de pertes de balle sur une saison dès le mois de janvier. Ils tentent alors de recruter un meneur d'expérience avec un titre, mais personne ne veut rejoindre une équipe aussi bancale. Le GM d'Orlando tente un coup innatendu, et ramène le meneur des champions 2012 : Stephon Marbury.

Champion de Chine avec les Ducks, Marbury accepte la proposition de Rob Hennigan à la condition que toute l'équipe porte des chaussures de sa marque, Starbury. Aucun joueur n'étant sous contrat, le GM d'Orlando accepte. L'arrivée de Marbury est un succès, il apprend toutes les ficelles du poste de meneur à Oladipo qui ne commet plus un seul turnover de la saison. En effet, son aîné lui garantit que pour ne plus perdre le ballon, il suffit de ne plus faire de passes. Le Magic perd tous les matches restants, mais Oladipo est élu Rookie of the Year avec une moyenne de 25 points par match.

Washington Wizards

L'effectif des Wizards semblait enfin cohérent et bien construit, mais le début de saison de la franchise vient ternir les espoirs placés en elle. John Wall est une nouvelle fois excellent, mais le reste de l'équipe ne semble pas sur la même longueur d'ondes que lui. Les dirigeants font alors un choix assez fou : ils offrent à John Calipari, qui a coaché Wall à Kentucky, le poste de head coach moyennant un salaire exorbitant.

Calipari accepte, et commence dès le départ à faire marcher ses réseaux. Washington enchaîne les échanges, et affiche après quatre jours un séduisant cinq composé de J.Wall, D.Rose, M.Kidd-Gilchrist, A.Davis et D.Cousins, avec Kanter et Bledsoe sur le banc. En fait, uniquement des joueurs déjà passés sous les ordres du très controversé coach. Mais une nouvelle fois, impossible de trouver une preuve de magouille, quand bien même le trade Derrick Rose-Emeka Okafor semble complètement incohérent. Incohérent comme cette équipe des Wizards, qui remporte le titre malgré une maladresse record de 2.3% à trois points sur la saison.

Charlotte Bobcats 

On en avait beaucoup parlé, on avait beaucoup supposé, mais Michael Jordan rechausse ses sneakers. Après un début de saison à 0-33 de ses Bobcats, MJ décide de montrer à ses joueurs comment on joue au Basket. Pour cela, il est accompagné d'anciennes gloires qui veulent également prouver qu'elle en ont encore sous la semelle, Patrick Ewing, Charles Barkley, Shaquille O'Neal, ainsi que Scottie Pippen et Antoine Walker qui sont complètement carbos mais qui croulent sous les dettes et ont besoin d'argent.

C'est également l'occasion rêvée pour tous les joueurs qualifiés de “nouveau Jordan” de se mesurer à lui. MJ s'est surestimé et à 50 ans, il est loin d'avoir le physique pour jouer en NBA. Vince Carter, Jerry Stackhouse, Kobe Bryant et Tracy McGrady (qui signe un contrat d'un match pour l'occasion) marquent chacun plus de 120 points face aux Bobcats, contraignant les livres d'Histoire à mettre une astérisque à côté de ces records de points, puisque réalisés face à Michael Jordan. Le Monde à l'envers.

Ecrit pour Basket-infos 

Aucun commentaire: