Dominique |
Tous les experts le disent à
l'unisson : la draft 2013 restera comme une des plus faibles de la
décennie. Malgré cela, quelques joueurs pourraient se révéler et
créer la surprise en atteignant contre toute attente un niveau
excédant les maigres attentes initiales.
Qui pourrait prétendre au titre de
Rookie de l'année et être à l'orée d'une grande carrière?
LES FAVORIS
Victor Oladipo (Orlando Magic)
Arrière/Meneur
Why ? Oladipo a la chance
d'arriver dans une équipe sans joueur offensif dominant. Hormis
Harris, personne ne semble avoir les épaules assez larges pour
porter une équipe en attaque. Oladipo aura donc des opportunités de
briller, surtout qu'il pourrait être utilisé sur les postes 1 et 2
et aurait donc souvent la balle. De plus et surtout, il semble avoir cette
éthique de travail propre aux grands joueurs qui devrait lui
permettre de progresser année après année.
Why Not ? Le Magic se dit
tenté par l'expérience Oladipo en meneur. Westbrook et Wade, deux
joueurs physiquement similaires, ont commencé meneur après une
carrière universitaire de Combo Guard. Si Westbrook est resté 1,
Wade a véritablement explosé lors de son retour en 2. Oladipo
pourrait avoir du mal lors de cette première saison balle en mains,
mais c'est un pari pour l'avenir ou un stratagème vicieux pour "tanker" la saison.
S'il devrait accumuler les mauvais
choix et les balles perdues, il améliorerait également son maniement
de balle pour devenir une nouvelle mouture d'Andre Iguodala. Mais pas
pour tout de suite...
Trey Burke (Utah Jazz) Meneur
Why ?
Comme Oladipo, il aura toutes les cartes en main pour
produire des stats, condition sine qua non à une nomination au titre
de ROY. Meneur avec très peu de concurrence, Burke aura juste à
jouer à son niveau, celui de meilleur joueur universitaire l'an
dernier, pour repartir avec le trophée. En charge d'alimenter un
jeune « frontcourt » (Ailiers + Pivot), la domination prévue de cette raquette pourrait faciliter son
jeu de meneur scoreur. Les performances du trio Hayward, Favors & Kanter tireront celles de Burke vers le haut.
Why Not ? En
ligue d'été il a été catastrophique, bien plus « Très Beurk » que Trey Burke. Ses coachs l'ont même
laissé sur le banc tout un match pour qu'il apprenne de ce qui n'est
pourtant qu'un ersatz de NBA. Petit, pas assez rapide, explosif ou
puissant, il risque juste de se faire manger par les athlètes
monstrueux de la grande ligue, surtout qu'il a jusqu'ici toujours
joué dans le rôle de meneur scoreur.
Why ? Sacramento repart de
zéro avec l'arrivée de nouveaux propriétaires. Première mesure :
se débarrasser des joueurs individualistes pour construire une
véritable « équipe » autour du pivot DeMarcus Cousins.
Avec un meneur très altruiste (3ème passeur NBA) et des ailiers au
profil de joueurs de devoir (Salmons, Mbah a Moute, Landry &
Patterson), McLemore aura tous les tickets shoot qu'il désire pour
écarter la raquette et libérer son imposant « big man ».
Un mental friable, une irrégularité inquiétante (11, 2 et 20 pts sur ses 3 derniers matchs universitaires, lors du tournoi final...) et des rumeurs sur sa relation étroite avec son frigo ont ainsi fait chuter sa côte pré-draft. A juste titre ?
LES PROBABLES
Cody Zeller (Charlotte Bobcats)
Ailier Fort
Why ? Grand, mobile et doté
d'un gros QI basket, le supposé meilleur joueur de la fratrie Zeller
(Tyler à Cleveland et Luke sans contrat) connait, pour ses débuts, un scénario idéal : des jeunes coéquipiers en constant progrès, un poste d'ailier fort plus adapté à sa carrure actuelle que le rugueux poste de pivot, mais surtout le luxe d'avoir un Al
Jefferson qui fera office de cible des défenses pour le libérer (en plus d'être en charge de former les intérieurs de Charlotte aux rudiments du jeu poste bas, où il excelle). Si Zeller progresse offensivement comme ont
pu le faire Favors ou Kanter sous la tutelle de « Big Al »,
il pourrait créer la surprise et briguer le titre de ROY car il ne
part pas d'aussi loin dans sa formation que les nouveaux patrons de la
raquette du Jazz.
Why Not ? Avec Jefferson,
Walker et Henderson, il ne devrait être que la quatrième option
offensive, si ce n'est pire avec la paire de pistoleros sortie du
banc Sessions/Gordon et la progression prévue des ailiers MKG et
Taylor.
Anthony Bennett (Cleveland
Cavaliers) Ailier Fort/Ailier
Why ? La raquette des Cavs
peut-être la meilleure de la ligue... comme la pire. Un duo
Bynum/Varejao valide serait très dur à contenir pour les autres
formations NBA. Malheureusement Bynum, Varejao et l'adjectif
« valides » ne seront pas associés toute la saison, c'est
une triste réalité mais une chance pour Bennett.
De plus, l'ailier fort gaucher Thompson a des
envies offensives malgré ses carences dans ce domaine et a décrété
qu'un changement de main de shoot (passer cet été de gaucher à
droitier) allait faire de lui un joueur dominant... Entre les
blessures et idées farfelues de ses partenaires, Bennett pourrait
donc avoir sa chance et montrer pourquoi il a été la grosse surprise de
la draft avec son statut de 1st pick.
Why Not ? Les plus
nostalgiques voient en lui une nouvelle mouture de Larry Johnson, un
super « tweener » (joueur qui n'a pas de poste clair, à
cheval sur deux positions) surpuissant capable de dominer à
l'intérieur comme à l'extérieur.
Sauf qu'il a déjà des problèmes avec son indice de masse graisseuse et qu'au lieu de suivre le régime Duncan, il
pourrait avoir un penchant pour le programme Diaw...
Bennett est petit pour son poste, s'il
ne peut rester à son poids de forme il ne pourra pas s'imposer ;
surtout qu'il n'a pas encore de poste en NBA et que son équipe,
hormis blessures, a une raquette déjà bien solide.
Mention Speciale
Noel prêt à mettre des quenelles |
Kelly Olynyk (Pivot des Boston Celtics)
arrive dans une équipe qui pourrait d'emblée avoir besoin de
ses capacités offensives car ni Rondo, Bradley ou Wallace sont très
dangereux de ce côté-ci du parquet. Rondo étant clairement plus passeur que scoreur, Green est le seul joueur offensif solide de l'équipe, avec le jeune Brooks qui doit déjà convaincre son staff qu'il est plus Kobe Bryant que Nick Young. Olynyk aura une carte à jouer. Il a été surprenant et brillant en summer league.
Nerlens Noel (intérieur des
Philadelphia Sixers), s'il est apte à jouer, devrait rejoindre la
plus mauvaise équipe de la ligue et avoir le luxe d'accumuler les
erreurs mais surtout les stats, condition première pour l'attribution du titre de
Rookie de l'année. Quelques points, des rebonds, des contres et des interceptions, voilà ce que pourrait apporter Noel si son genou tient le rythme intense imposé par le calendrier NBA.
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