Dominique |
Alors que les cadors de Premier League (ManUtd, City, Chelsea & Tottenham) se sont renforcés cet été, Arsenal a refusé d'entrer dans ce jeu de la surenchère en payant des joueurs une fortune, pas convaincu que leur apport serait plus important que celui des membres actuels de l’effectif.
Après cette honteuse défaite contre Aston Villa lors de la première journée de championnat, il est temps de remettre en question cette approche idéaliste du mercato.
Quels sont les besoins d'Arsenal?
Les fans, la presse et les joueurs de FIFA n'ont d'yeux que pour les attaquants, en particulier les buteurs. Par conséquent, il n'y a pas de surprise à voir les noms de Higuain, Rooney ou Suarez annoncés avec insistance sur les rives de la tamise. Cependant, ces tentatives ont jusqu'ici toutes été avortées à cause d'une excessive étiquette de prix mais également parce que ce numéro 9 tant médiatisé n'est pas ce qui fait défaut à Arsenal.
L'équipe n'était pas championne avec Van Persie et ne le sera pas avec Rooney ou Suarez car le besoin est ailleurs.
Si l'on regarde le style de jeu des Gunners, on voit qu'ils aiment jouer haut avec des latéraux qui montent souvent, dans l'espoir utopique de réussir un centre mais également pour créer le surnombre et acculer l'équipe adverse en défense, facilitant par la même la récupération de balle. (Un concept très palpable chez Guardiola version Barcelone, qui aimait avoir ses joueurs, surtout les attaquants et milieux offensifs, agressifs sur le porteur)
Le milieu doit être renforcé
Le problème, c'est qu'il manque à Arsenal un joueur de la trempe de Busquets. Le meilleur numéro 6 au monde, maitre ès plongeon factice et tête à claques notoire, est un génie tactique qui influe sur les matchs de par sa position stratégique sur le terrain. Voilà les attributs de Busquets qui font tant défaut aux gunners :
- une place devant la défense pour colmater les brèches et redescendre, si besoin est, parmi les centraux quand les latéraux montent, donnant ainsi plus de consistance au cœur de la défense,
- patrouiller au milieu de terrain pour récupérer la balle ou faire une faute stratégique qui éradiquera une dangereuse attaque adverse souvent synonyme de but pour le prix d'un carton jaune.
Arsene Wenger ne dispose pas d'un véritable numéro 6 mais compose avec une pléthore de milieux polyvalents, relayeurs et trop portés vers l'avant. La paire Wilshere/Ramsey manque de solidité défensive.
Profil idéal : Lars bender (Bayer Leverkusen), Sandro (Tottenham)
La rumeur Fellaini n'est pas crédible, le joueur étant bien plus numéro 8 que 6. Il joue de plus en plus haut au fil des ans, surtout avec son club d'Everton qui aime utiliser sa puissance et sa taille aux avants postes. Le constat est le même pour Cabaye (Newcastle), plus 8 que 6, pour qui les Gunners auraient proposé 12M...
Wenger suivrait également Geoffrey Kondogbia (Séville), nouvel international plein de promesses, mais Arsenal étant dans une situation où il faut gagner le plus rapidement possible sous peine de soulèvement populaire, un espoir de plus à un poste clé n'est pas forcément la meilleure solution.
Autre besoin pressant : un arrière latéral gauche capable d'apporter en attaque et profiter du fait que l'ailier gauche délaisse le couloir pour rentrer dans l'axe (Podolski, Cazorla, Chamberlain)
Profil idéal : Fábio Coentrão (Real Madrid), Leighton Baines (Everton)
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Wenger aurait à sa disposition une enveloppe d'une centaine de millions d'euros pour ce mercato. En plus de ce rééquilibrage défensif, cette somme serait largement suffisante pour également se renforcer en attaque, notamment suite à la blessure du prometteur Oxlade Chamberlain, indisponible de 4 à 6 mois pour une blessure au genou.
Deux profils se dégagent, liés à la position d'un Santi Cazorla enrobé en clair méforme qui, s'il retrouve sa silhouette de joueur et son niveau de forme des dernières saisons, dicterait le profil des joueurs à prendre :
- Si Cazorla joue en faux-ailier gauche, il faut un meneur de jeu qui ne peuvent pas/plus être Ramsey et Rosicky au plus haut niveau.
Profil du joueur idéal : Mesut Özil (Real Madrid), Christian Eriksen (Ajax)
- Si Cazorla joue meneur de jeu, un ailier gauche capable d'être plus performant que l'utile Podolski et le prometteur Miyaichi doit être recruté.
Profil du joueur idéal : Willian (Anzhi Makhachkala), Angel DiMaria (Real Madrid)
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